7 Septembre 2024 (Essai 2 dans la série Psychologie Pérenne) Un héritage nous revient à tous : la sagesse. Nous en héritons tous de la même manière. Mais l’un tire le meilleur parti de son héritage, l’autre non ; l’un l’enterre, le laisse mourir et passe à côté ; l’autre en tire profit — l’un plus, l’autre moins. Selon la […]
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Éric Marié : Savoir et connaissance
(Revue Le chant de la licorne. No 20. 1987) Au-delà du savoir, la quête de la Connaissance constitue une voie dont les différentes étapes rendent possible l’apprentissage de la Sagesse. Cette évolution peut être facilitée par une démarche stratégique juste. Cet article est la retranscription d’un enseignement oral donné par Éric Marié. *** Quelles sont […]
Henri Hartung : Le soufisme : Le Dhikr
(Extrait de L’Iris et le Lotus 1985) « Hayya ‘alâ — ççalâh Hayya ‘alâ — 1. falâh » Venez à la prière ! Venez à la délivrance ! les mots du muezzin, appelant à la prière, résonnent dans tout mon corps. Je les entends, brouillés par le fond sonore de la cité, place du Puits […]
Henri Hartung : La voie initiatique
(Extrait de L’Iris et le Lotus 1985) Parfois, évoquant l’importance de la voie, de cette voie royale qui conduit à la Connaissance de soi-même, j’entends rétorquer que c’est demeurer dans le dualisme que de distinguer ainsi l’objectif, le chemin et le pèlerin. Bien sûr. Mais, si un chercheur se met en route c’est bien parce […]
Jean Markale : Le conte populaire
Car tout conte populaire intègre des données d’observation concernant la lutte de l’individu contre le Destin. En fait, il s’agit presque toujours d’une transgression d’interdits. Le héros du conte populaire défie le temps, défie la société, défie la mort. Il lui arrive même de défier Dieu. Cet aspect blasphématoire n’est d’ailleurs ressenti comme tel que dans le cadre qui est le nôtre, c’est-à-dire celui d’une religiosité teintée d’un christianisme passif, entièrement voué à l’obéissance d’un Dieu tout puissant. Il en a été différemment dans d’autres sociétés, même des sociétés qui affirmaient leur christianisme, comme l’Irlande de l’âge des Saints…
René Alleau : Inventaire des mystères et des principales sociétés secrètes depuis l'antiquité jusqu'aux temps modernes
Le culte des astres et des constellations en Mésopotamie correspondait à des mystères magico-religieux que l’on doit distinguer de ceux de la dévotion publique et de la religion officielle. « Ils appartenaient, dit É. Dhorme, à la religion des initiés, des astrologues, des devins, qui suivaient sur la sphère céleste les évolutions des êtres mystérieux dont ils faisaient dépendre la vie du monde. Tout devenait dieu dans ce domaine où brillaient les étoiles qu’on avait précisément adoptées, dans l’écriture, pour représenter la divinité. » Cette adoration des astres a été répandue dans tout le monde antique ; on la désigne parfois sous le nom de « sabéisme ». Maïmonide assure que le caractère dominant de ces croyances et de ces pratiques était de favoriser et de protéger par des prières et par des rites les travaux de l’agriculture. Mentionné dans le Coran, le sabéisme y désigne la religion des chrétiens de saint Jean ou « mendaïtes »
Les sociétés secrètes modernes : 4 Les méthodes initiatiques et l'évolution des sciences
En réalité, le sacré ne repose ni sur l’intelligible, ni sur le sensible, ni sur la science, ni sur la métaphysique. Le monde du sacré est fondé éternellement sur l’incarnation du mystère, c’est-à-dire sur l’ordre de l’inconnu et de l’inconnaissable, sur l’ordre du non-humain et non pas sur la seule raison humaine. Et s’il n’y avait pas de transcendance à la base même des mystères, alors il n’y aurait pas non plus de mystères et toutes les sociétés secrètes traditionnelles ne seraient que des écoles de philosophie et des systèmes de morale qui passeraient comme tous les systèmes et comme toutes les écoles. Mais si elles sont fondées sur la transcendance, alors les mystères initiatiques sont réels et non seulement réels mais éternels comme leur principe universel. D’autre part, la voie traditionnelle vers le divin se propose de changer l’homme tout entier et non pas de développer des pouvoirs humains particuliers. Le processus de cette lente métamorphose, c’est l’initiation, et ses méthodes ne présentent aucun rapport avec celles de l’enseignement et de la pratique des sciences…
Gérard de Sorval : René Guénon ou la voie métaphysique
Le retour à la connaissance intégrale n’est possible qu’en revenant aux sources universelles de la métaphysique. Tout redressement n’est en effet possible qu’à partir d’un retour à la métaphysique pure : ce qui est métaphysique, c’est ce qui ne change pas, et c’est encore l’universalité de la métaphysique qui fait son unité essentielle, exclusive de la multiplicité des systèmes philosophiques comme de celle des dogmes religieux, et par suite de sa profonde immutabilité. Il ajoute que la métaphysique pure étant par essence en dehors et au-delà de toutes les formes et de toutes les contingences, n’est ni orientale ni occidentale, elle est universelle…
René Alleau : Les sociétés secrètes modernes : 2 Les origines de la franc-maçonnerie
Au lieu d’essayer de découvrir les origines de la maçonnerie dans les faits historiques, dans les dates, dans les documents et dans les chartes qui peuvent trop souvent être falsifiés, nous rechercherons ces sources dans le symbolisme initiatique lui-même, c’est-à-dire dans les formes précises que revêt l’influence mystérieuse transmise par l’initiation. Or ce symbolisme est de nature géométrique. Les principaux instruments sacrés d’une loge sont ceux de l’« art du trait », l’équerre et le compas, sans lesquels aucune figure régulière ne peut être obtenue dans la pratique de la construction architecturale…
René Allar : L'initiation de Ramanuja
Toutes les « voies » hindoues, celles de l’amour (bhakti) comme celles de la connaissance (jnâna), sont des voies initiatiques. En présence des preuves d’incompréhension que les Occidentaux ne cessent de donner à ce sujet, on ne saurait assez insister sur ce point qui conditionne toute étude sérieuse de l’Inde et de sa civilisation. Des manœuvres intéressées s’ajoutent ici à l’ignorance pure et simple mais la vérité conserve tous ses droits : la tradition vêdique n’est pas un amalgame de cultes religieux et de systèmes philosophiques augmenté de quelques sciences rudimentaires ; elle n’est pas davantage cela avec, en plus, comme d’autres le prétendent, un complément ésotérique ; la tradition vêdique est dans son essence et dans tous ses développements, par le fond aussi bien que par la forme, une tradition initiatique.