Hazrat Inayat Khan : Musique et son

Hazrat Inayat Khan (5 juillet 1882 – 5 février 1927) était un professeur indien de musicologie, chanteur, exposant de la saraswati vina, poète, philosophe, et pionnier de la transmission du soufisme en Occident. *** Pourquoi la musique est-elle appelée l’art divin, et pourquoi les autres arts ne sont-ils pas appelés ainsi ? Nous pouvons certainement voir […]

Hazrat Inayat Khan : L'âme, son origine et son but : L'Âme

(Revue La Pensée Soufie. No 1. 1964) L’âme Les chercheurs de vérité ont demandé aux sages et aux penseurs de toutes les époques l’explication du mot âme. Certains d’entre eux ont essayé de l’expliquer et d’autres ont donné des réponses qui peuvent être difficiles à comprendre pour tout le monde. Maintes définitions de penseurs diffèrent, […]

Hazrat Inayat : La loi de la vie

(Revue La pensée Soufie. No 1. 1964) Tout ce qui nous arrive, nous l’atteignons en réalité nous-mêmes. Je ne veux pas dire par là qu’on ne puisse fabriquer quelque chose, le créer, le gagner, le mériter ou que cela ne nous puisse venir par le hasard. Ce qui nous advient peut emprunter n’importe laquelle de […]

Hazrat Inayat Khan : La résignation

La nature d’un ego non évolué est de prendre en mauvaise part tout ce qui dans sa vie se met de travers de la route menant à l’accomplissement d’un objectif quelconque. Mais si l’on accepte de se résigner devant une difficulté et si cela procure une satisfaction, alors, étant résigné, même sans avoir rien accompli, on aura évolué. Et de cette façon même une défaite pour une âme vraiment résignée est un succès dans la vérité.

Hazrat Inayat Khan : Ne résistez pas au mal

Avant d’en donner une interprétation il faudrait d’abord expliquer ce que veut dire « le mal ». Y a-t-il un acte particulier ou une chose particulière qui peut être désigné comme étant le mal ? Sans doute, l’homme est toujours prêt à désigner une certaine action comme étant mal. Mais rien ne peut être mal suivant un principe déterminé. Alors qu’est-ce que le mal ? C’est quelque chose qui est dénué d’harmonie, qui manque de beauté, qui est sans amour; et au-delà et au-dessus de tout, c’est quelque chose qui ne convient pas et ne s’intègre pas dans la vie. Ce qui est en harmonie avec les possibilités qu’offre la vie ne peut pas être mal. La caractéristique du mal est qu’il ne convient pas à cette harmonie.

Hazrat Inayat Khan et son œuvre

Une grande partie de l’enseignement Inayatien, quand on le regarde dans son ensemble, vise à cultiver la pensée. Mais non pas la pensée dans le sens habituel du terme. Non pas cette culture que l’on pratique dans les Écoles et les Universités où l’on apprend à approfondir tel ou tel sujet limité, où l’on s’entraîne à une certaine méthode d’investigation. Cela n’est pas inutile, mais ne peut mener, là aussi, qu’à un but limité, duquel l’esprit devient pour ainsi dire captif. Une pensée ainsi prise au piège ne peut remplir le grand dessein de la vie humaine. Cultiver la pensée à la manière Soufie veut dire la libérer des conditionnements qui la tiennent entravée. Ces conditionnements sont de deux sortes : les émotions qui proviennent de notre ego, et les habitudes anciennes de penser que nous avons acquises au cours de notre vie. Cette libération est essentielle, parce que c’est seulement une pensée libérée qui peut nous per­mettre de toucher cette Vérité qui est Dieu, qui est la Spiritualité, qui est le Bonheur et la Paix.

Le Vadan de Hazrat Inayat Khan

Dans ces méditations, la Nature vient donc en aide à la démarche in­térieure, à condition, bien entendu, de ne pas faire ces méditations n’importe comment, sur n’importe quoi et n’importe quand ; faute de quoi elles seraient dépourvues de sens et d’efficacité. C’est ici que les conseils d’un être avisé, ou à défaut le discernement, la prudence et un certain degré d’intuition de notre part concernant l’imperfection à corriger en nous et le remède correspondant, sont nécessaires.

Hazrat Inayat Khan : Comment accorder le cœur

Il est bien dommage que dans le monde moderne il y ait cette tendance à attendre la perfection sur le plan spirituel par des moyens intellectuels. Beaucoup pensent qu’ils arrivent à l’idéal spirituel par la lecture et l’étude des livres d’occultisme. J’ai rencontré un homme qui avait lu pendant près de dix ans presque tous les livres traitant de l’occultisme à la bibliothèque du British Museum de Londres, et lui-même avait écrit près de cinquante ouvrages sur ce sujet. Lorsqu’il vint me voir, la première chose qu’il me dit fut qu’il n’était pas parvenu à obtenir ce qu’il désirait. Je lui répondis : « Cela ne peut se trouver dans les: bibliothèques, ni se chercher dans les livres. C’est quelque chose qui est né dans le cœur humain. Le cœur de l’homme doit être accordé à un tel diapason qu’il s’ouvre de lui-même et que l’inspiration s’en élève.

Hazrat Inayat Khan : La pureté de la vie

Lorsqu’on dit « pur d’esprit », quel sens cela a-t-il ? Cela signifie que ce qui est étranger à l’esprit ne lui appartient pas, mais que ce qui est naturel à l’esprit demeure. Et qu’est-ce donc qui est naturel à l’esprit ? C’est ce que l’on voit et admire chez le petit enfant, la disposition amicale, la promptitude à voir et à admirer quelque chose de beau plutôt qu’à critiquer, la disposition à sourire pour répondre à qui l’aime ou sourit, et à croire sans questionner « qu’est-ce ? » Un enfant est un croyant naturel, un ami naturel, complaisant et accommodant, un admirateur naturel de la beauté, ignorant la critique, négligeant tout ce qui ne l’attire pas, connaissant l’amour, non pas la haine. Voilà ce qui manifeste la condition originelle de l’esprit, naturelle à l’homme. Après que l’esprit de l’homme est entré dans ce monde, ce qui lui est ajouté est surcroît. Cela peut paraître bon momentanément, cela peut paraître utile momentanément, toutefois cela n’est pas pur. Quelqu’un peut être dit intel­ligent, quelqu’un peut être reconnu comme savant, quelqu’un peut être traité de spirituel, mais avec tous ces attributs, l’esprit n’est pas pur.

Hazrat Inayat Khan : La religion du soufi

Il est désirable avant tout, pour le croyant en Dieu, de faire d’abord sa propre conception de Dieu. Naturellement l’homme ne peut pas se faire une conception de ce qu’il ne connaît pas. Par exemple, si on vous disait de vous imaginer un oiseau que vous n’avez jamais vu, qui ne ressemble à aucun oiseau que vous ayez vu, vous lui donnerez d’abord des ailes, en­suite la tête d’une vache, puis vous imaginerez peut-être les pieds du cheval, la queue du paon ; mais vous ne pourrez imaginer une forme que vous n’aurez pas vue, ni connue. Vous devrez rassembler dans votre es­prit des formes que vous connaissez déjà. Vous ne pourrez faire une con­ception que vous n’avez jamais vue ni connue. Puis la chose la plus fa­cile et la plus naturelle à l’homme est de concevoir tout être sous la forme de l’homme. Quand il pense aux fées ou aux anges, il les voit sous une forme humaine. C’est pourquoi, si un être humain conçoit même l’Idéal-­Dieu, la conception la plus élevée et la meilleure sera la personnalité humaine la plus élevée et la meilleure. Il n’y a en cela rien de fautif…