Henry Corcos : Le Pacifisme et la Bhagavad Gita

Gandhi traduit non résistance par « non violence », ce qui signifie qu’il convie à souffrir éventuellement la violence SANS LA RENDRE, mais non pas à s’abstenir d’y résister. Car il ne souscrit pas au développement : « si quelqu’un te frappe à la joue droite, présente-lui aussi l’autre », non plus qu’à celui-ci : « si quelqu’un veut te citer en justice pour t’enlever ta tunique, abandonne-lui aussi ton manteau ». Voici quelques extraits (tirés des Lettres à l’Ashram), pour préciser la pensée de Gandhi :
Ahimsa ne signifie pas uniquement ne pas tuer. Himsa signifie causer de la souffrance ou détruire une vie, soit par colère, soit sous l’empire de l’égoïsme, soit avec le désir de faire du mal. S’abstenir d’agir ainsi est ahimsa (Young India, 4 novembre 1926). La non-violence complète est absence totale de mauvais vouloir envers tout ce qui vit. La non-violence, sous sa forme active est bonne volonté pour tout ce qui vit. Elle est amour parfait (Young India, 9 mars 1920).


Serge Brisy : Pionniers

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Dans notre ignorance, nous essayons vainement de nous accrocher à quelque idée périmée, à quelque tradition inerte, à quelque préjugé ancien, comme celui qui se noie se raccroche à une herbe fragile. Mais le courant, poursuivant sa route vers le but défini que nous n’osons pas délibérément fixer, brise notre faible ancrage, l’entraîne avec lui, que nous le voulions ou non. Pour cesser d’être des épaves, il suffirait que nous apprenions à nager, c’est-à-dire à comprendre la force du courant et à l’utiliser. La vie ne nous veut aucun mal. Son courant inflexible est celui de l’évolution. Et quels que soient les obstacles, les difficultés, les luttes ou les souffrances, il nous entraîne vers un mieux.



Marcel Hennart : Vie et Unité

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Sans fin, l’Univers, fuyant l’unité fondamentale qui se trouve en lui, s’échafaude en organismes de plus en plus compliqués. Cependant, à chaque étape, se retrouve, transformée, sublimée peu à peu, l’éternelle inquiétude. La soif de l’Unité perdue, l’obscure soif de Dieu, embrase l’Univers. Certes, mille preuves physiques ne valent pas une seule intuition de l’âme. Ce désir, ce besoin d’Unité tourmentant la Création qui se connaît séparée, nous l’éprouvons au plus aigu de l’esprit.


Michel Random : Abdus Salam : L'unité des quatre énergies de l'univers

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La physique du vingtième siècle a donc démontré que la vision organique du monde devient très utile au niveau subatomique. Il sera donc possible de démontrer l’unité organique du monde. Quelles sont les conséquences philosophiques et spirituelles d’une telle démonstration ? Nous avons une sorte de correspondance entre le plus grand et le plus petit. Il nous semble qu’on peut percevoir l’unité organique du monde.


le docteur de Rofia : L'éducation naturelle

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L’éducation n’est pas le dressage en masse des êtres humains, suivant des règles uniformes. Elle doit tendre au contraire à rendre chacun capable de penser soi-même, et d’être soi-même. Ainsi tout enfant pourra devenir conscient des devoirs et des responsabilités de la vie, prendre sa place d’être libre et responsable et remplir son propre rôle dans le Cosmos de l’Être.


Robert Linssen : Krishnamurti

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Comment arriver à la réalisation de cet état d’être naturel, extatique dans lequel l’individuel s’est peu à peu transmué en l’universel ? Comment le réaliser sans la méditation ? C’est la question qui se posent à tous ceux qui ont lu Krishnamurti. Cette question n’a pas à se poser. Krishnamurti ne nous a jamais dit de ne pas méditer. Mais sa position vis à vis de la méditation est différente des attitudes classiques. Et nous en déduisons arbitrairement qu’il s’oppose à la méditation. Bien au contraire. Pour lui, la vie doit être une méditation constante. Son appel continuel à un éveil de tous les instants, à une lucidité intensément éveillée à chaque seconde n’est-il pas la preuve d’une attention continuelle accordée au Réel.


Jean Chevalier : Quatre façons de lire la Bible : Métaphysique, structurale symboliste, matérialiste

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Nous vivons au siècle de l’herméneutique. Des philosophies critiques et analytiques du langage risquent de rompre les voies habituelles de la communication sociale ou bien, au contraire, elles ouvriraient des voies nouvelles. La vie sociale tout entière est impliquée dans les débats de l’herméneutique. Cette remise en cause des sens du langage, manifestés et cachés, est un des aspects les plus significatifs d’une civilisation en radicale mutation, où les forces centrifuges semblent actuellement prédominantes. Je m’en tiendrai à quatre exemples d’herméneutique biblique, une herméneutique ontogénétique, une structurale, une symboliste, une matérialiste.


Jean Chevalier : Les traductions récentes de la Bible

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L’intérêt que la Bible continue de susciter se manifeste aujourd’hui — en laissant de côté les représentations théâtrales et cinématographiques, les cercles d’études, etc. — de deux manières principales : par des traductions nouvelles ou révisées, par des essais d’interprétation inspirés des philosophies récentes. Ces multiples recherches témoignent d’une rupture d’unité, tant dans la lecture liturgique des textes sacrés que dans l’exégèse traditionnelle. Elles révèlent aussi une aspiration toujours vive à percer le mystère de la destinée humaine à travers des livres censés contenir une révélation venue de Dieu. Peut-être le fléchissement de l’enseignement officiel incite-t-il à recourir davantage aux sources de la foi, comme si le déclin de la hiérarchie libérait la recherche biblique.


Jean-Louis Bernard : Dramaturgie de la mort dans l’Égypte

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En Égypte, ce qui frappe, c’est l’existence de la momie. On retrouve l’usage de la momie au Pérou, au Mexique, aux Iles Canaries chez les anciens Guanches, une population qui a survécu jusqu’au Moyen Age ; on la trouve aussi au Tibet, mais dans ces cas exceptionnels. On la trouve en Chine également avec d’ailleurs des recettes parfaites. Pourquoi les momies et qu’est-ce qu’une momie ? La momification est à la fois une chirurgie macabre qui s’accompagne d’un rite. C’est surtout une opération contre nature. C’est pourquoi beaucoup de religions l’ont interdite, par exemple Zoroastre. Zoroastre assimile le corps à un cadavre, à un démon, à un démon parce qu’autour d’un cadavre subsiste un élément psychique qui ne peut se muer qu’en démon, l’« ombre ».