Les progrès surprenants de la science et de la technique ont, en moins d’un demi-siècle, bouleversé la face du monde. Les rythmes trépidants de la vie moderne éloignent l’homme du vingtième siècle des richesses intérieures, et même extérieures, d’une vie naturelle, simple et heureuse. Nous ne sommes plus harmonieux. Nous fuyons, la plupart, le silence et la solitude. Le silence est pourtant une source inépuisable de forces physiques, nerveuses et spirituelles. Nos races agitées, inquiètes, névrosées, en ont un immense besoin. L’envahissement du bruit, à tous les niveaux de l’existence est l’un des maux de notre époque.
Catégorie : K-L
Robert Linssen : Le Bouddhisme Ch'an ou Vrai Zen
Nous connaissons actuellement le Zen macrobiotique, le Zen de la tendance du comte Von Durckheim, le Zen essentiellement axé sur le Zazen du Soto, le Rinzaï Zen de notre ami Ogata, le Zen de notre regretté collaborateur D. T. Suzuki représentant la secte de la « Terre Pure », l’existentialisme Zen du Dr. Hubert Benoit dans son ouvrage remarquable « La Doctrine Suprême » très proche de l’esprit du Ch’an. Bien d’autres formes du Zen existent encore au Japon mais ainsi que nous l’avons toujours proclamé ce n’est pas au Japon que se trouvent les fondements propres et origi-naux du Zen véritable. Celui-ci est complètement étranger aux arts martiaux, à la pratique du Zazen comme nous le montreront les textes ci-dessous des Maîtres chinois Huai-Jang, Hui-Neng, Hui-Haï, Shen-Houeï et Wei Wu Wei.
Robert Linssen : Faux et Vrais maitres
Une véritable avalanche de faux « Swamis », « Gurus » « Initiés » de toutes espèces, de tous pays déferle sur le monde entier. Nous sommes assaillis de demandes concernant ces imposteurs innombrables. Afin de délimiter dans la mesure du possible les « purs » des « impurs » — car heureusement — des Eveillés authentiques existent tant en Orient qu’en Occident, nous donnons quelques critères permettant assez rapidement de se faire une opinion. Par eux, il est facile de reconnaître ceux que l’on désigne parfois comme les « Eveillés de la Voie Abrupte ».
Robert Linssen : Bergson et la Science Moderne
Ce qui constitue l’originalité de l’œuvre de Bergson, c’est la richesse d’un dynamisme empruntant ses éléments à tout ce que la Vie-Elle-même, offre de plus vivant, de plus intense, de plus immédiat, de plus palpable, tant en nous-mêmes que dans ce qui nous entoure. Les arguments de base de Bergson ne sont pas ceux de la métaphysique pure.
Robert Linssen : Evolution de la mobilité (Musique, danse et spiritualité)
Existe-t-il un rapport entre la danse – cet art du mouvement par excellence – et la spiritualité ? Certes, oui, si l’on considère cette dernière comme un mouvement spécifique de l’âme. Et ne l’est-elle pas en réalité ? L’une des caractéristiques essentielles de la révolution spirituelle qui s’accomplit, n’est-elle pas de faire jaillir, telle une vague immense, la notion dynamique d’un mouvement universel, notion qui semble irrésistiblement déferler dans les conceptions les plus variées, dans les secteurs les plus divers de la pensée humaine ?
Robert Linssen : L'état de connaissance véritable
Dans la Connaissance véritable de CE que JE SUIS, il n’y a plus de dualité.
Il n’y a plus celui qui connaît et l’objet de la connaissance.
Il n’y a plus de sujet connaissant et de chose connue.
Il n’y a plus même, une faculté de connaître exercée par un sujet distinct à l’intention de choses à connaître.
Robert Linssen : Preuves d'une emprise psychique et spirituelle
Lorsque nous parlons de « yoga intégral » nous évoquons la nécessité d’une unification et d’une harmonisation des éléments participant à notre constitution : ceci implique une union et une harmonisation de notre corps matériel, de notre système nerveux, de nos émotions et de nos pensées. Cette union ainsi définie est partielle et très incomplète. Par corps, émotions et pensées nous ne désignons que l’ensemble de notre structure psychosomatique. Il s’agit là, de la partie la plus superficielle, la plus périphérique de notre constitution globale et totale. Ces niveaux physiques et psychiques sont d’ailleurs entièrement conditionnés, limités.
Robert Linssen : Science moderne et Spiritualité ésotérique
Les solides parmi lesquels se poursuit notre existence quotidienne, tels une table, une règle ou un mur nous semblent être délimités par des lignes parfaitement droites. C’est à partir de ces notions que s’est édifiée la géométrie classique. Or, aucune ligne n’est absolument droite. Tout dans l’Univers est incurvé à des degrés divers, qu’il s’agisse de choses appelées « matérielles » ou d’espaces « vides ». Lorsque nous regardons un mètre étalon, pris isolément, le caractère fragmentaire de ce mètre et l’imprécision de nos sens nous le présentent comme une droite impeccable. Si nous avions la possibilité de le placer exactement à la ligne d’horizon lointaine qui se dessine entre la mer et le ciel, nous comprendrons qu’il s’intègre dans une immense courbe.
Robert Linssen : Le sommeil sans rêve
Les penseurs de l’Inde antique, les maîtres du Ch’an (Chine du IVe au IXe siècle) et du Zen (Japon du XIe au XVIIIe siècle) évoquaient fréquemment la possibilité de réalisation d’un sommeil profond d’une qualité exceptionnelle. Au cours de ce sommeil, le dormeur n’aurait plus aucun rêve. Son mental entièrement pacifié grâce à la réalisation d’un Eveil intérieur authentique serait dans un état de profonde sérénité. Un silence d’une qualité rare régnerait dans son esprit.
Robert Linssen : Le Yoga intégral
Nous insistons beaucoup sur le terme « totalité » des éléments qui nous constituent. Pour la plupart des Occidentaux l’être humain se limite à un corps matériel animant un faisceau de tendances psychologiques très souvent contradictoires. A l’hérédité psychosomatique reçue dès la naissance s’ajouterait la somme continuellement changeante et grandissante des mémoires des nouvelles connaissances, des plaisirs et des douleurs, des expériences agréables et désagréables. Cet ensemble de tendances contradictoires est doué d’une certaine originalité et d’une apparente continuité de conscience au cours d’une existence dont la durée moyenne oscille entre 55 et 75 ans suivant les lieux. Pour la plupart d’entre nous, c’est à cela que se limite un « moi » : né il y a quelques années, accumulant, quelques conditionnements psychologiques au cours de son développement, puis mourant dans quelques années.