Jean Haab : Le petit poucet

La perpétuation de la Tradition s’est toujours effectuée de deux manières absolument différentes mais cependant complémentaires. La première d’entre elles s’est appuyée sur les Maîtres et les Écoles de Mystères. La seconde manière est plus occulte et fonctionne totalement à l’insu des profanes puisqu’elle utilise l’inconscient populaire sous la forme des contes et des légendes.

Annik De Souzenelle : Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 8

C’est le nom qui veut dire : « Fils du Père » (Bar : fils, Abas : mot du vieil hébreu qui veut dire le Père). Il y a là un jeu de balance le Fils du Père doit mourir pour que le fils du père — le malfaiteur qui est Barabbas — soit libéré. Que signifie symboliquement le malfaiteur ? C’est l’humanité qui entre dans la chute. Nous sommes tous prisonniers de nous-mêmes prisonniers de tout. Et puis, au fur et à mesure que nous allons mourir pour ressusciter, nous allons libérer ce grain de blé. Le Christ en effet doit passer par cette crucifixion, par cette mort et résurrection.

Annik De Souzenelle : Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 7

Si l’analyse devient mentale, elle est complètement faussée. Il faut casser tout ce cadre mental pour entrer dans l’information des profondeurs. C’est pour cela que le rêve est tellement important. Pour certains une de ces voies de départ sera le chant, le chant grégorien, par exemple. Il casse toute fausse structure et fait jaillir de nous des énergies fantastiques.

Annik De Souzenelle : Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 6

On a perdu conscience, en Occident, de la lettre en tant qu’énergie, les lettres sont mortes, dévitalisées. Quand nous parlons nous émettons des énergies dont les forces sont non seulement reçues par d’autres, mais qui sont des forces cosmiques créatrices en nous et dans le monde. Quoique les Hébreux aient oublié cette tradition, ce qui est le cas un peu partout, il nous est possible de communiquer avec elle en entrant dans le cœur de leur langue et de leurs lettres.

Annik De Souzenelle : Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 5

Au sixième jour Adam est identifié à toutes ces énergies que représentent les animaux. C’est-à-dire qu’il est sur le même plan de conscience qu’eux. Pour les dominer, les contrôler, il est obligé de se dissocier d’eux et de les nommer. Ce sera là son premier champ de conscience. A partir de ce moment-là il a déjà vaincu, épousé le premier jour. Et puis, après cela, il est mis à l’épreuve du fameux serpent qui vient le tester pour voir s’il peut aller plus loin. Et c’est le drame de la chute, il est renvoyé au sixième jour, avant qu’il n’ait nommé ses énergies.

Annik De Souzenelle : Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 4

Toute notre vie va consister à entrer dans des matrices, en commençant par la première porte que passera l’enfant dans le ventre de sa mère. Puis ce sera celle du foyer de ses parents duquel l’enfant va sortir pour constituer sa propre matrice familière à l’intérieur de laquelle il aura à faire tous ses engendrements intérieurs. L’homme doit prendre conscience de la nécessité de ces enfantements intérieurs et ce ne sera que lorsqu’il acceptera les paliers successifs par lesquels il a à passer, qu’il deviendra vraiment homme…

Annik De Souzenelle : Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 3

Nous sommes en potentiel Yod-Hé-Vov-Hé, ce nom que les Hébreux ne font qu’épeler, qu’ils remplacent dans leurs prières par Adonaï. C’est un nom d’une telle force qu’il était prononcé une fois par an dans le Saint des Saints par le Grand Prêtre et selon une vibration que nous avons perdue et qui était tellement forte, que les hommes en mourraient quand ils n’étaient pas capables de la soutenir.