Martin Ratte : Se foutre de soi

Donc, puisqu’on se préoccupe de soi en s’identifiant à ceci ou à cela, on se fout de soi à la condition de s’identifier à rien. Que se passe-t-il si je ne m’identifie à rien ? Puisque j’acquiers un semblant de réalité en m’identifiant, ne plus s’identifier à quoi que ce soit revient à perdre tout contenu ou à se réduire à n’être rien du tout. Il s’ensuit que se foutre de soi revient à voir que l’on n’est rien, sinon de simples images, celle du moi, et donc, finalement, à n’être qu’un grand vide.

Henri Hartung : La voie initiatique

(Extrait de L’Iris et le Lotus 1985)  Parfois, évoquant l’importance de la voie, de cette voie royale qui conduit à la Connaissance de soi-même, j’entends rétorquer que c’est demeurer dans le dualisme que de distinguer ainsi l’objectif, le chemin et le pèlerin. Bien sûr. Mais, si un chercheur se met en route c’est bien parce […]

XXX : Pour s'asseoir à la table de la maison des dieux

Reconnaître en soi tout ce qu’on avait refusé d’admettre jusque-là, ce qu’on avait plus ou moins repoussé dans l’ombre est le premier pas à franchir pour percevoir, sans pour autant s’en culpabiliser, ni s’y complaire, mais parce qu’on est ainsi fait selon la nature humaine, que si l’on n’est pas meilleur qu’un autre, le salaud ne se trouve pas forcément chez l’autre, comme Sartre aurait bien voulu que cela se passe.

Yves-Albert Dauge : Les clefs des symboles : Le Feu

Élément particulièrement fascinant, le Feu n’a cessé d’inspirer les poètes, les psychologues, les théologiens, les mystiques, les gnostiques, les philosophes, comme symbole de l’Énergie une et multiple, de la vie et de l’action divines, de l’essence de l’homme, et des processus de transmutation. Ne pouvant tout dire sur un sujet aussi vaste, nous avons organisé notre réflexion sur les rapports entre Feu cosmique, Feu divin et Feu humain, pour une prise de conscience de l’unité du dynamisme universel.