Dominique Casterman : Être soi

(extrait du livre inédit Au-delà du monde visible par Dominique Casterman. 1996) La conscience que nous avons de nous-même n’est pas quelque chose de figé définitivement mais plutôt une succession de moments de conscience, lesquels manifestent l’aspect dynamique du processus de relation entre le moi et le monde extérieur. La croyance en une individualité permanente, […]

XXX : Pour s'asseoir à la table de la maison des dieux

Reconnaître en soi tout ce qu’on avait refusé d’admettre jusque-là, ce qu’on avait plus ou moins repoussé dans l’ombre est le premier pas à franchir pour percevoir, sans pour autant s’en culpabiliser, ni s’y complaire, mais parce qu’on est ainsi fait selon la nature humaine, que si l’on n’est pas meilleur qu’un autre, le salaud ne se trouve pas forcément chez l’autre, comme Sartre aurait bien voulu que cela se passe.

Simonne Fabien : Pour que l’enfant reste uni à son «moi»

« Si vous ne changez pas et ne devenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas au Royaume des cieux », enseignait le Christ. Qui tient encore compte de cette parole ? Allègre­ment, nous saccageons la perception qu’ont les petits enfants du « sens caché des choses » (si nous admettons qu’ils voient « le roi nu », l’idée ne nous vient pas de tenter de discerner comment nous y prendre pour qu’ils soient capables de toujours et encore le voir nu), ce sens qui les unit à la Connaissance, à une Connaissance immédiate et globale de la Réalité derrière les réalités.

Pierre Bour : L’apprivoisement de nos pulsions

Dans le timbre de notre voix, le parfum de notre peau, les traits de notre visage, les sillons de notre paume, dans un seul de nos cheveux réside « un petit quelque chose… » une réalité impondérable qui fait de nous cet être là, cet être unique… et pas un autre. Sans cette part inviolable infiniment tendre et vulnérable qui se rebiffe à tout inventaire et qui subsiste chez le plus chétif des hydrocéphales ou le plus apparemment déchu des malades mentaux quel serait le sens de notre vie, de notre vocation, de notre dignité ? Ainsi nous récusons toute position réductionniste limitant le psychisme humain à la seule psychologie en privant celle-ci soit de sa base corporelle soit de son ouverture spirituelle.

Gabriel Monod-Herzen : Éducation et développement

A tout changement intérieur correspond un changement extérieur, de ce qui nous entoure. Une attitude différente de notre part détermine autour de nous des réactions différentes et peu à peu les choses changent. Et cela peut aller beaucoup plus loin qu’on ne le pense. Nous ensemençons constamment notre milieu, les gens qui nous entourent et nous recevons certainement beaucoup de choses que nous ne connaissons pas et qui retournent vers nous. Nous croyons que cela est dû aux événements extérieurs, quand en réalité nous avons fortement contribué à les faire ce qu’ils sont.