Frédéric Lionel : La liberté principe

Aussi longtemps que le mécanisme de la pensée n’est pas exploré et que ne sont pas perçus les impulsions, aspirations ou réflexes, tant instinctifs que psychologiques ou spirituels, l’homme est manié par sa pensée qui détermine son action, au lieu de la manier en toute connaissance de cause. Inconscient d’une dépendance qu’engendre la mécanique de la pensée, laquelle se manifeste par des réactions aux diverses sollicitations, il ignore qu’il n’est pas libre. Or, la Liberté Principe est non seulement l’essence de toute chose, mais encore l’indispensable assise d’une expression juste, physique, psychologique ou spirituelle.

Frédéric Lionel : La voie de la maitrise

Etre en mesure d’appréhender le présent est le fait d’une vigilance qui n’empêche aucunement la comparaison ultérieure des impressions nouvelles avec les précédentes, ne serait-ce que pour favoriser le déroulement logique d’un raisonnement conduisant à l’adhésion de l’Intelligence à ce qui est intuitivement perçu à l’instant. L’intellect est donc un outil précieux, mais non la base de critères infaillibles, puisqu’il est nécessaire de constamment veiller à son entretien. Il s’agit d’évoluer au gré du mouvement de la Vie, vers des facultés de plus en plus affinées, conduisant à une modification permanente des données fournies par l’intellect.

Frédéric Lionel : Le suprême sommet de la réalité

Toute œuvre d’Art est un volet qui s’ouvre sur un univers de rêve, sur un monde que recherchent inconsciemment, souvent maladroitement, tous ceux qui, poussés par une nostalgie qu’ils ne s’expliquent pas, veulent découvrir leur destin. Souvent ils s’égarent, pensant trouver le bonheur en un univers mirifique, lointain, sans comprendre que seul l’acte créateur le rend accessible. L’acte créateur est toujours le frisson de l’Intelligence vraie, ressenti comme joie ineffable, et cette joie est la forme la plus pure du bonheur.

Frédéric Lionel : Un talisman insolite et le cheval ailé

Si des faits apparemment sans liens débouchent sur des événements imprévus, on parle de hasard, mot commode qui, tôt ou tard, aboutit à la question : « Le hasard existe-t-il ? » La réponse est simple, à condition d’admettre que les circonstances imprévues, donc attribuées au hasard, découlent de phénomènes dont l’interaction nous échappe. Un événement peut paraître fortuit et n’être, en vérité, que l’aboutissement d’un ensemble d’intentions, d’actes ou de pensées, liés par une trame invisible, entraînant un effet attribué au hasard.

Frédéric Lionel : Le dieu Pan n'est pas mort

A tout instant l’humilité s’impose à l’homme conscient. L’humilité est la protectrice de son intelligence profonde, car immense est le domaine de l’inconnu. Le constater ne peut que conduire à l’humilité, puisque l’Immense englobe le tout et, par conséquent, contient ce que l’homme ignore, mais voudrait connaître. Le désir d’explorer l’inconnu agit sur son comportement. Comme l’inconnu semble insaisissable par les moyens mentaux et intellectuels, impatient et peu enclin à entreprendre humblement, quoique la tête haute, le lent travail intérieur nécessaire, conduisant à la découverte du pourquoi de son destin, il cherche un raccourci.

Frédéric Lionel : Le bonheur, un état d'âme

Le dictionnaire définit le bonheur comme une parfaite satisfaction intérieure, définition contestable, puisqu’elle fait penser à un égocentrisme vaniteux auxquels font appel politiciens, sociologues ou technocrates, proposant d’innombrables recettes pour l’atteindre, sans jamais être découragés par leurs insuccès. Le poète conseille de vivre caché pour vivre heureux, ce qui implique qu’une attaque extérieure pourrait détruire le bonheur. Est-il donc vulnérable et, dès lors, qu’est le Bonheur ?

Frédéric Lionel : Vouloir ce qui est voulu

De par son origine grecque le terme « ascèse » désigne un exercice et, par extension, une purification facilitant une transformation par laquelle s’appréhende sa propre réalité, en tant que cellule d’une Réalité transcendantale. Elle entraîne un « moi » harmonieux, conscient de participer à une harmonie en grandissante sublimation. L’ascèse souhaitable débute par la décision d’abandonner la piste où se déroule la perpétuelle course aux ambitions et aux désirs. Elle épuise, depuis des millénaires, des générations d’humains. Jamais encore, néanmoins, cet épuisement n’a, comme aujourd’hui, frisé le désastre, car jamais encore les moyens dont disposaient les hommes ne furent aussi puissants.

Frédéric Lionel : Etre vrai n'est pas simple

Dans notre vie quotidienne il est, pour ainsi dire, impossible de ne pas mentir. Un citoyen paraîtrait aussitôt suspect aux agents de l’État, en s’avisant d’agir en stricte conformité des lois. Le législateur prévoit que leur application sous-entend une certaine élasticité. Dès lors, il s’agit d’en fixer les limites. Peut-on admettre que le comportement du citoyen soit différent du comportement souhaitable pour un homme, qui place les notions de droiture au premier plan de ses préoccupations? Pour y voir clair, jetons un regard sur notre monde, en nous situant au sommet de l’Olympe, demeure des dieux.

Frédéric Lionel : Mysticisme et gnose

A défaut de Sagesse l’homme finit par tomber dans la fange de la plus profonde des superstitions. Ce fut le cas lorsque le courant gnostique fut condamné par les théologiens, non seulement parce que bien des courants paragnostiques le discréditèrent, mais aussi parce que, prétendirent-ils, l’évolution des hommes ne les avait pas préparés à pénétrer le sens caché d’une transmission initiatique comportant des pouvoirs donc des dangers.

Frédéric Lionel : L'éternel féminin, intemporelle énigme

La femme symbolise et incarne l’univers mystérieux de la féminité, terme imprécis qui recouvre un secret, non sans rapport avec le monde souterrain et ses mystères. Il faut chercher en ce fait l’origine d’un symbole féminin, celui du serpent. L’Uraeus, signe de l’initiation suprême, orne le front des divinités égyptiennes et le Pschent, la coiffure des Pharaons. L’Uraeus représente, effet, le serpent femelle, le Naja, initiateur aux Mystères…