Carlo Suarès : L'évolution du subjectif dans la nature

La naissance de la liberté, est la naissance de ca­ractères isolés, individuels, qui affranchissent le sujet des réactions rigoureusement déterminées de l’espèce. Cela ne veut dire aucunement que ces réactions individuelles ne sont pas déterminées, mais elles le sont par des causes qui sont devenues individuelles. Ce je se met à avoir des réactions qui lui sont propres, il devient à lui tout seul une nou­velle espèce. Mais du fait qu’il s’applique dès lors à protéger et à faire durer son équilibre, (son je, ses réactions particulières), il s’oppose à l’équilibre plus général qu’il désire atteindre, il s’oppose à sa propre essence, et sa liberté devient cela même: qui l’enchaîne.

Gabriel Monod-Herzen : Le vital et l’équilibre matériel-spirituel

Aujourd’hui la question posée est celle du vital. Je vais répondre du point de vue indien et puis, vous me poserez des questions. L’idée que l’âme soit distincte du corps ne leur vient pas. Le corps et la conscience sont deux parties d’une même unité, on ne peut pas les séparer, ils forment l’unité humaine de l’individu. La partie corps, nous la connaissons très bien, même mieux que les Indiens. Tandis, qu’à leur avis, nous ne connaissons que mal la partie conscience.