[…] toute modification d’une constante (individuelle ou collective) est encore une constante; qu’un caractère transformé est toujours un caractère; que passer d’une condition à une autre condition, c’est être en condition. Si doit mourir le grain, de sa bonne mort, c’est en ce par quoi on le peut définir grain. Si doit mourir l’homme de telle mort qu’il vive, c’est en tout ce par quoi il se définit et s’enferme dans des architectures (propres, dites idiosyncrasiques, ou collectives, dites de classes, nationales ou idéologiques). Ces constructions ne sont jamais que des imageries simplettes et puériles. Dirait-on, encore, qu’entre autres caractéristiques, un-tel montre de l’avarice ou de la misanthropie; que un-tel a réagi en s’identifiant à ce qu’il croit être la France ou l’Indo-Chine; ou qu’un-tel encore, s’imaginant penser, n’a fait que répéter des opinions préfabriquées par un groupe social dans la défense de ses intérêts; cela indiquerait que cet individu multiple, ou plutôt multiforme, ou plutôt cacophonique, manifeste, entre autres choses, aussi cela. Il est cela à l’occasion; il l’est sous une de ses faces; demain il pourra ne plus l’être : cette face aura changé. Mais quoi? Où en arrive-t-on? Et combien fallacieuse, combien dangereuse, cruelle, meurtrière est cette découpure.