Ulrich Morhoff : Le problème « difficile » de la conscience : Chalmers, Dennett et autres zombies. Existe-t-il des problèmes « faciles » de la conscience ?

Traduction libre 17 avril 2022 En 1962, George Miller [1] a écrit : La conscience est un mot usé jusqu’à la corde par des millions de langues. Selon la figure de style choisie, il s’agit d’un état d’être, d’une substance, d’un processus, d’un lieu, d’un épiphénomène, d’un aspect émergent de la matière ou de la seule vraie […]

P.D. Ouspensky : Les 4 niveaux de conscience et les 7 catégories d'hommes

Poursuivant notre étude de l’homme, nous abordons à présent plus en détail les différents états de conscience. Comme je l’ai dit précédemment, il existe quatre états de conscience possibles pour l’homme : le sommeil, la conscience lucide, la conscience de soi et la conscience objective ; mais l’homme ne vit que dans deux de ces […]

Étienne Wolff : L'Intention cachée

Que ces notions puissent être considérées par les uns comme purement mécanistes, par les autres comme finalistes, cela n’a rien d’étonnant : car c’est le plan même de l’orga­nisme qui est présent sous une forme concentrée, télégraphi­que, et qui se déroule suivant un mécanisme monté dans le temps et dans l’espace.

Roger Godel : Un psychisme animal ?

C’est en témoin objectif et sans prêter à la bête ses propres émotions, que le biologiste observe la lutte. Mais parfois il se laisse entraîner dans les péripéties du drame ; s’identifiant aux adversaires il reconnaît en eux la peur, la colère, la ruse, l’hésitation. Quelle imprudence de langage ! Admettrons-nous de pareilles infractions à la règle ? Eh bien, je veux poser nettement la question une fois pour toutes. Est-ce verser dans l’hérésie qualifiée d’anthropomorphisme que d’attribuer au monde animal des émotions sensi­blement homologues de celles que nous éprouvons ? Nous est-il interdit de découvrir chez la bête l’ana­logue de nos joies, de nos douleurs, de nos craintes, de la peur, de la colère ? Qui est le Grand Inquisiteur assez sûr de son juge­ment pour légiférer sur ce point ? En voulant ignorer la conscience dont la vie emplit ses créatures jusqu’à la plus infime d’entre elles, il tarirait, il dessécherait sa propre source d’entendement…

Carlo Suarès : L'évolution du subjectif dans la nature

La naissance de la liberté, est la naissance de ca­ractères isolés, individuels, qui affranchissent le sujet des réactions rigoureusement déterminées de l’espèce. Cela ne veut dire aucunement que ces réactions individuelles ne sont pas déterminées, mais elles le sont par des causes qui sont devenues individuelles. Ce je se met à avoir des réactions qui lui sont propres, il devient à lui tout seul une nou­velle espèce. Mais du fait qu’il s’applique dès lors à protéger et à faire durer son équilibre, (son je, ses réactions particulières), il s’oppose à l’équilibre plus général qu’il désire atteindre, il s’oppose à sa propre essence, et sa liberté devient cela même: qui l’enchaîne.