Luiz Pessoa : Le cerveau enchevêtré

L’intérêt des neuroscientifiques pour les régions du cerveau était motivé par la notion que chaque région exécute une fonction particulière. Par exemple, nous pourrions dire que la fonction du cortex visuel primaire est la perception visuelle, ou peut-être un mécanisme visuel plus élémentaire, tel que la détection des « contours » (transitions nettes entre la lumière et l’obscurité) dans les images. Le même type de description peut être appliqué à d’autres aires sensorielles et motrices du cerveau. Cet exercice devient beaucoup moins simple pour les zones du cerveau qui sont beaucoup moins sensorielles ou motrices, car leur fonctionnement devient extrêmement difficile à déterminer et à décrire…

James Corbett : Brève introduction à l’ordre spontané

Nous sommes à l’aube d’une transition entre la dépendance — dépendance vis-à-vis d’un gouvernement « maman » pour nous torcher, d’un gouvernement « papa » qui nous punit et d’un gouvernement « Big Brother » qui surveille chacune de nos interactions — et l’indépendance, à mesure que nous apprenons à nous organiser et à nous gouverner nous-mêmes. Cette transition ne sera pas facile, et le résultat final ne sera pas utopique ; il y aura toujours des contrevenants à la loi et des personnes qui rejetteront l’ordre social. Mais nous devons comprendre que la fausse croyance selon laquelle les éléments perturbateurs ne peuvent être traités qu’en cédant davantage de notre pouvoir à des autorités centralisées est précisément ce qui nous a conduits au bord de l’effondrement économique et social.

Todd Hayen : Loi et Ordre de l’IA

L’intelligence artificielle, ou IA, est actuellement le sujet à la mode. Impossible d’y échapper : art généré par l’IA, musique, écriture… elle est partout. Et n’oublions pas les robots, les Terminators et les poupées sexuelles capables de vous murmurer des mots doux à l’oreille. Quel monde charmant nous construisons ! Et tout cela n’est-il pas juste pour […]

6 Questions à Edgar Morin

Un système est un ensemble d’interactions entre parties (éléments, ou individus, ou être) où ces interactions sont constitutives d’un tout qui lui-même rétroagit sur les parties. Or on peut constater que l’organisation d’un tout produit des qualités ou propriétés émergentes, c’est-à-dire qui n’existent pas au niveau des parties prises isolément, et ces qualités apparaissent non seulement au niveau du tout en tant que tout, mais aussi au niveau des parties en tant que parties (ainsi, si une société naît à partir des interactions entre individus, sans lesquelles elle n’existerait pas, elle dispose des qualités propres qui, rétroagissant sur les individus, leur fournissent la culture, l’éducation, le savoir, etc., qui leur permettent de développer leurs aptitudes individuelles, lesquelles ne seraient pas apparues s’ils étaient seuls dans la nature (comme le montre l’exemple des « enfants-loups »). En même temps, l’organisation d’un « tout » impose des contraintes sur les parties qui perdent ainsi un certain nombre de leurs qualités ou propriétés. D’où l’idée que le système est à la fois plus et moins que la somme des parties, plus et moins que ses constituants ; il est la somme de ses constituants et en même temps autre chose.

Gérard Goudal : Systèmes urbains mythe et ordre utopique

La création intellectuelle de l’espace ne vise pas à la connaissance de propriétés contenues dans les choses, mais à l’expérimentation de systèmes intellectuels nous permettant d’agir sur le monde extérieur. Le concept d’ordre puisé dans l’utopie aura comme fonction de limiter le champ d’action de ces systèmes et de restreindre le monde extérieur sur lequel ils agissent, aux hommes seuls.