Nous venons de faire plusieurs constats négatifs : insuffisance des sectes, faillite des Églises. Nous venons aussi de constater la réalité du besoin religieux. Nous récusons les sectes et nous mettons en garde les hommes qui y vont. Bien. Mais qu’avons-nous à dire au lecteur légitimement tenté, malgré tout ?
Étiquette : Spiritualité
S. Devoldre : Article ou pas article (koan)
J’aurais aimé écrire un article différent des autres. Sans références, sans envolées lyriques, sans concepts physiques ou autres. J’avais estimé dans un premier temps que le meilleur article qui abonderait entièrement dans ce sens, serait un article sans phrases, sans mots.
Louis Pauwels : La distance et la sérénité
Vivre en cherchant le suprême bien dans l’égalité d’âme. Egalité d’âme en toutes circonstances dans ce monde. Egalité d’âme dans les combats. Egalité d’âme dans les chagrins et les bonheurs, les misères et les fastes de ce monde. Certainement, il y a la société, il y a la politique. Mais, ou bien je ne suis qu’un homme-dans-l’histoire, et je n’existe que par mes engagements. Ou bien ma part la plus profonde n’est pas dans l’histoire. Et, dans ce cas, je donnerai au monde, à la société, à la politique, à l’histoire ce qu’il faut bien donner. Mais à distance et sans passion. Il m’arrivera de prendre parti. Mais je douterai d’avoir raison. Il m’arrivera d’agir. Mais je douterai des fruits de l’action. Et s’il arrive que j’y mette de la passion (sait-on jamais !), il y aura encore ma part profonde qui ne se passionnera pas pour cette passion.
Pascal de Neufville : Souffrance et image de soi
Alors, amie, accepte de te noyer dans ce jeu électronique fou, si tu as bien compris, que tu n’es pas séparée de ces images, que tu es ces images, ces souffrances ou ces plaisirs, que toutes ces images quelle que soit leur nature ont une origine purement mécanique, que toute action en vue de les transformer en autre chose « de plus ou moins que »… est parfaitement illusoire puisque l’entité qui veut transformer est une création de ces mêmes images et que le but à atteindre n’est qu’une autoprojection du passé, alors, cette solitude accablante, ce désert rocailleux, seront la pâte et le levain d’une vie nouvelle, la banquise va se mettre à fondre, le miroir va se fêler, et tu laisseras l’amour réchauffer ton cœur.
S. Devoldre : L'intelligence véritable
Le temps de supprimer jusqu’au temps lui-même est arrivé lorsque l’instrument corporel fonctionne parfaitement, sans que parasitent les logiques paralysantes pour la Connaissance. L’ego supprimé, c’est le « Je » universel qui palpite sous le cœur éclairé dans un espace conscient tout nouveau qui perçoit les touts de chacun, fortune et infortune, dans un corps transformé.
La notion de culpabilité dans la morale indienne Par le Swâmi Siddheswarananda de l'ordre de Ramakrishna
Le sentiment de culpabilité, c’est le sens de cette aventure qui se joue avec nous, que nous le voulions ou non, c’est pour nous le sentiment de l’histoire, la mémoire de ce que nous avons fait à des époques révolues qui vient se croiser en nous avec l’éveil de l’ordre moral. Toute participation à la collectivité, consciente ou non, doit donc nécessairement faire peser sur ses membres un sentiment de culpabilité. Telle est, la destinée humaine que l’homme ne peut aspirer se délivrer seul.
Pascal de Neufville : Pensées
Il est difficile de réaliser que l’on ne peut pas agir sur la pensée puisqu’on est cette pensée même. Et pourtant, cette séparation du penseur de sa pensée est à l’origine de tous les conflits.
Norbert François : Science et intelligence
Nous ne pouvons rien faire sinon observer lucidement les mouvements de notre pensée, sans essayer d’agir sur elle, découvrir patiemment son mécanisme, comment elle naît et comment elle meurt, et voir ainsi, directement et par nous-même, sans l’intervention d’un maître ou d’une autorité quelconque, s’il y a ou s’il n’y a pas une réalité présente et éternelle, une conscience totale et infinie derrière ce fragment, ce masque du moi emprisonné dans le temps.
M. P. : Le regard neuf
Aucun raisonnement dialectique ne peut conduire à cette claire perception. La synthèse, qui établit une conciliation des contraires, thèse et antithèse, tente de surmonter leur opposition par un point de vue nouveau, un arrangement du connu; mais elle demeure sur le même plan, horizontal, et la contradiction peut ressurgir. Tandis que la vision de la fin est reconquête de l’unité; elle a une saveur nouvelle, elle introduit une autre dimension.
Norbert François : L'alchimie au grand jour
Il est vrai qu’une autre catégorie d’humains, devant l’énormité du tableau ainsi offert, lorsque l’horreur et le sang débordant de l’écran, dégoulinant du journal, éclaboussent et la nappe en fibre synthétique et leur conscience, poussent le beurrier de côté… ainsi qu’un long hurlement de douleur, mais ce déchirement intolérable, ils vont essayer au plus vite d’y échapper ou de l’endiguer en se précipitant tête baissée vers quelque activité révolutionnaire charitable, isolante et sécurisante, à suffixe en isme, qui va de l’individualisme à l’altruisme, en passant par la nationa, le christia, l’isla, le socia, le syndica, le capita, le naze, le commu, l’idéa,… etc. etc. qui sont autant d’impostures, autant d’abominables fléaux.