Salim Michaël : L'homme n'est-il que le produit du hasard ?

Depuis son état d’être coutumier, l’homme ne peut concevoir ce qui est réellement impliqué pour lui dans le fait de dormir en lui-même — un bien étrange phénomène dont les conséquences sont difficiles, voire impossibles à saisir au premier abord. En réalité, ce sommeil diurne qui l’emporte presqu’aussitôt incarné sur Terre constitue, sans qu’il ne le réalise ordinairement, la véritable mort. L’être humain passe son existence dans un état qu’on ne peut qualifier que de mort-vivant — un curieux état de torpeur psychique qui s’empare de lui et s’interpose continuellement entre lui et l’Aspect Divin de sa double nature au travers duquel seul il lui serait possible d’appréhender sa situation dans le monde et de commencer à agir d’une manière juste dans la vie.

Lucile Frost-Beckett : La psychologie de Jung

On a dit que l’Alaya Vijnana est le réceptacle de toutes les expériences humaines; on peut en dire autant de l’inconscient collectif, d’après Jung. Il contient absolument tout, si vous pouvez imaginer une telle chose : les grandes guerres autant que l’Éveil suprême, les grands livres, la grande musique, aussi bien que vos plus petites pensées, chaque mot que vous avez lu ou prononcé, chaque rêve que vous avez fait. Et encore plus, il ne connaît pas le temps, l’avenir lui est aussi ouvert que le passé; certaines personnes ont eu des rêves qui se sont matérialisés des années plus tard…

Robert Linssen : A quoi servent les réunions spirituelles?

Aucune tradition, aucune autorité spirituelle, aucune soi-disant révélation ne peut nous aider à mieux nous connaître. Nous connaître est essentiel. […] Pour nous connaître, il suffit de lire le livre vivant que le destin étale devant nous en toute simplicité, d’instant en instant. Page après page, de moment en moment, le livre se déroule mais nous ne voulons pas le lire. Nous préférons nous intoxiquer sous l’action des innombrables narcotiques spirituels que nous offrent les religions, les théologies. Le livre de la vie ne peut être lu qu’en acte, au cours d’une lucidité attentive à nos réactions lors de nos rapports avec autrui.

Joseph Majault : Un témoin de la parole. Portrait de Jean Sulivan

Passant, étranger, rebelle, Jean Sulivan se qualifie lui-même aussi. On ne s’étonnera donc pas qu’il ait été considéré par beaucoup comme en marge. De par sa vie. De par son œuvre. Libéré de tout service d’Église, hors hiérarchie et hors institution, voyageur et nomade dans le monde, analyste de l’ordre grec (L’obsession de Delphes), observateur des mystiques de l’Inde (Le plus petit abime), citoyen des temps modernes (Joie errante), ce prêtre n’a jamais cessé d’être l’homme de foi préoccupé de l’essentiel, ce «drôle d’apôtre hors propagande, qui renvoie chacun à lui-même», celui qui affirmant pour conviction la primauté de la révélation refuse le prêchi-prêcha des orateurs de chaire pour s’afficher dans son choix d’être libre et sa singularité d’auteur…

Le chemin de l'homme : Prise de conscience

Adam se cache pour ne pas être obligé de rendre des comptes, pour échapper à la conscience de ses propres responsabilités; il se cache comme chacun de nous, car chaque personne est Adam et se trouve dans la situation d’Adam. Afin de ne pas voir en quoi il a failli, l’homme a transformé sa vie en une sorte de cache-cache, et à force de se dérober devant la face de Dieu et de se dérober encore, tout finit par s’embrouiller en lui jusqu’à l’absurde.

Robert Linssen : La Solitude suprême

Les compagnons les plus bruyants ne sont pas ceux que nous pensons généralement. Ils ne sont pas seulement extérieurs. Ils sont surtout intérieurs. Ce sont nos pensées, les images que nous avons déifiées, les croyances, les dogmes, les identifications multiples aux personnes et aux objets matériels ou spirituels.

L'évangile dépoussiéré. Entretien avec le père Bruckberger et Simone Fabien

Mais la haute sagesse est une voie divine. Il ne s’agit pas de faire un peu de yoga. Il s’agit de trouver sa propre lumière en soi, c’est-à-dire de trouver son Moi. Il y a en nous la Lumière. Il ne s’agit pas d’une sagesse uniquement faite de rituels, de recettes ni même de techniques de méditation. Nous portons en nous-mêmes un sens nouveau qui est endormi et qui a besoin de s’éveiller. Et il y a dans les Évangiles ce qu’il faut pour cela.

Jean Delmanoir : Valeur éducative de la Poésie

Si nous remontons aux origines, nous trouvons l’étroite association de la musique, de la danse et de la poésie, et nous sommes portés à penser que le rythme est la forme naturelle dans laquelle se coule l’émotion. Le rythme est en effet un des principaux aspects de la vie, et l’émotion religieuse s’exprime généralement en vers dans des hymnes, des chants et des rites soumis à des rythmes bien définis. Pensons aux hymnes védiques, bibliques, pleins d’une poésie grandiose et qui constituent des œuvres littéraires de valeur.

Créativité et développement de la personne

Examinons quelques uns des empêchements du fonctionnement de l’intellect lui-même. L’usage défensif et exclusif de l’intellect sous la forme de l’intellectualisme bien connu, aseptise la réalité complexe au profit d’une abstraction plus facilement manipulable. Le fonctionnement intellectuel de ce type n’a rien à voir avec la sagesse, n’a rien à voir avec la vision de la réalité, n’a rien à voir avec la libération qui peut en résulter.

le docteur Lefebure : Les phosphènes et le mixage phosphénique

La présence du phosphène provoque un dégagement d’énergie qui amène un afflux d’idées, d’associations d’idées, signe d’intelligence, si au moment du phosphène on se concentre sur des idées. Mais lorsqu’il s’agit de fixer un objet, un son ou une pensée dans sa mémoire, il faut l’avoir choisi avant, afin que le dégagement d’énergie se concentre sur la chose en question. Le mixage phosphénique favorise aussi l’esprit d’initiative. Pratiqué avant le sommeil, il rend celui-ci plus facile et les rêves plus lumineux. Il a aussi la faculté d’améliorer les contacts sociaux.