Eric Baret : Le corps et la pensée sont complètement conditionnés. La seule liberté, c'est de voir ces conditionnements!

Je pense qu’il n’y a qu’une crise: quand vous vous rendez compte que tout ce que vous faites, que tout ce que vous pensez vient de votre mémoire, que tout ce que vous rencontrez, c’est le passé et que vous ne pouvez pas avoir la moindre idée créatrice. Vous avez alors le pressentiment profond que ce que vous cherchez n’est pas dans la situation, n’est pas dans la perception. Vous constatez que vous pouvez uniquement aller devant. Tout ce que vous pensez, c’est devant vous, et pourtant, vous vous rendez compte que vous pouvez uniquement projeter le connu, la mémoire. Le neuf, la liberté ne peuvent être dans la projection. La crise émerge de l’évidence que vous ne pouvez penser que le vieux, alors que c’est le neuf que vous cherchez. Vous vous rendez compte que toute votre vie, que toutes vos actions sont faites constamment pour trouver ce neuf, pour trouver le non-désir et vous ne pouvez que répéter les schèmes qui reproduisent les erreurs passées. Votre questionnement ne peut plus être devant. La pensée n’a pas les éléments pour arriver à la non-pensée. Lorsque l’on rencontre ce moment dans la vie, c’est vraiment une crise, un choc. Vous savez très bien où vous ne voulez pas aller. Vous ne savez pas où vous voulez aller, mais vous voyez très bien où ne se trouve pas ce que vous cherchez. C’est un choc très profond. Les jeunes aussi éprouvent cela. À l’âge de quatorze ou quinze ans, on se rend compte qu’on ne veut pas être comme son père ou sa mère, qu’on ne veut pas mener une vie bourgeoise. On s’aperçoit que la société est factice. À cet âge, on sait très bien ce que l’on ne veut pas, mais on n’a pas le pressentiment de ce que l’on veut. Ce sont vraiment des crises très profondes.

Gabriel Monod-Herzen : Yoga et liberté

Ces deux mots résument ce qui s’est présenté devant moi comme un problème et peut-être comme le problème le plus important. Je me suis aperçu plus tard qu’il en était de même pour beaucoup de mes amis. Je voudrais dire ici comment plusieurs parmi nous sont arrivés à lui trouver une solution. Ce n’est sûrement pas la seule, aussi ce qui suit est donné dans l’espoir de servir de point de départ à des recherches personnelles.

André Niel : L'Expérience du Divin selon « La Synthèse des Yogas » de Sri Aurobindo ‎ ‎

Il n’y a pas de recette absolue pour faire l’expérience du Divin : « La connaissance ou l’expérience (de l’infini) peut commencer n’importe où et s’exprimer à travers n’importe quoi — car le Divin est en tout et tout est le Divin. Mais plusieurs voies de découverte peuvent être envisagées.

Robert Linssen : Part d’effort, de détente et de spontanéité dans le yoga et la méditation

La tradition nous rapporte que les yoguis méditant au bord des torrents descendant des neiges himalayennes observaient attentivement les mouvements continuels d’avance et de recul des jeunes poissons dans l’eau. Les alevins remontaient constamment le courant rapide du torrent. Toute leur vie durant ils nageaient à contre-courant du sens de la descente des eaux. Les yogins ont transposé cette image dans l’enseignement de la pratique du yoga et de la méditation.

Swami Siddheswàrananda : Le  Yoga comme la cessation de la souffrance

Le plus vital de tous les problèmes humains est celui que nous propose la souffrance. Lorsque devant ce problème, brûlant au cœur de chacun de nous, la philosophie reste muette et, lorsque la religion se tait, la première apparaît alors comme pure coquetterie intellectuelle et la seconde perd son sens. En réalité, religion et philosophie sont nées pour essayer d’aider l’homme dans son effort pour se débarrasser de la souffrance.

Robert Linssen : Qu'est-ce que la méditation?

Existerait-il une technique capable de délivrer l’immense majorité du genre humain de la paresse et de l’inertie inhérentes à cette sorte de « pachydermisme » spirituel ? A un niveau aussi « périphérique » conditionné par tant de facteurs extérieurs, des techniques sont adéquates afin de déblayer le terrain au niveau le plus extérieur.

Robert Linssen : Spiritualité des yogas méconnus

Les enseignants du yoga — tant en Occident qu’en Orient — se réfèrent la plupart aux Sûtras de Patanjali. Ce maître incontesté du Yoga vécut en Inde à une date qui — suivant les auteurs — se situe entre les 1er et 4e siècles de notre ère. Son œuvre monumentale consiste en une codification minutieuse de tous les aspects du Yoga expérimentés par des centaines de yogis durant plusieurs millénaires.

Robert Linssen : Les voies erronées du yoga

L’essor considérable du yoga dans les pays occidentaux aurait été un élément positif et bénéfique pour la santé physique et morale de tous ceux qui le pratiquent si des déformations dangereuses et malsaines ne s’étaient pas progressivement répandues dans des cercles de plus en plus nombreux. Voyageant beaucoup, l’auteur de cet article a recueilli, non sans amertume et stupéfaction, de navrants témoignages relatifs à des pratiques dangereuses entraînant de nombreuses personnes naïves et sincères dans des voies absolument morbides responsables de troubles physiques et psychiques d’une exceptionnelle gravité.

Gabriel Monod-Herzen : Connaissance du Yoga

Yoga signifie union, et même unification : c’est à la fois un état et l’ensemble des moyens per­mettant de l’atteindre. Pour les penseurs de l’Inde, le yoga est l’un des six points de vue auxquels on peut se placer pour arriver à connaître notre nature et la raison d’être de notre existence, afin d’en atteindre le but. Car la vie a un but, une signification dont l’existence est prouvée par celle d’un signe particulier qui accompagne chaque mouvement qui nous en rapproche : la joie, le bonheur (qu’il ne faut pas confondre avec le plaisir).

Robert Linssen : Yogas, concentration et libération spirituelle

Toute discipline spirituelle, tout effort mental divise et renforce considérablement le « moi » en le scindant en deux parties opposées entre lesquelles se développe une tension croissante. Ainsi se créent la partie qui inflige la discipline d’abord et celle qui la subit ensuite. La situation dualistique du « moi », origine de toutes nos servitudes, loin d’être résolue s’affirme, au contraire, dans sa toute-puissance. La libération spirituelle n’est possible que dans l’intégration moniste.