Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 12

L’état de veille, à l’opposé de ce qu’en disent les Occidentaux, est pour nous, Indiens, responsable en quelque sorte de l’état de rêve, nous lui donnons donc plus d’importance. Dans l’état de veille nous expérimentons, nous faisons des expériences conscientes et ce sont ces expériences qui forment des empreintes au niveau du subconscient. Et ce sont ces empreintes subconscientes qui fonctionnent dans l’état de rêve et qui forment les rêves.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 11

Donc le pouvoir d’illusion dissimule, obnubile la réalité et fait que nous ne sommes plus conscients de cette réalité et alors, cette force projette l’irréel. L’irréel étant ce qui a un début et une fin, ce qui est soumis au changement, ce qui est périssable un jour ou l’autre. Cela concerne tout dans l’univers, que ce soit la lune, le soleil, les montagnes, tout ce que vous pouvez penser, car tout change et périt et un jour cela disparaît. Donc tout cela peut être considéré comme irréel, tout ce qui peut être saisi par nos sens est irréel de ce point de vue là.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 9

Lorsque le mental est agité indûment par le contact des organes des sens avec les objets des sens, il doit se produire automatiquement, spontanément un retrait du mental et non pas à la suite d’une décision volontaire. La réaction aux objets des sens n’est pas en soi une obstruction, mais si le mental est agité et si vos pensées s’attachent continuellement à eux, cette pensée constante devient attachement. S’il y a attachement, cela signifie désir de possession, on n’est pas satisfait de simplement voir un objet, on veut un objet, on veut le posséder et comme cela n’est pas toujours possible cela agite le mental.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 8

Pour la majorité des gens il n’est pas nécessaire d’étouffer tous les désirs, mais il s’agit au moins d’essayer de supprimer ceux qui agitent le plus le mental. Cela vous ne pouvez le comprendre, vous ne pouvez identifier ces désirs qu’en scrutant votre mental. Car il n’est pas possible de supprimer ces désirs à force de volonté. Si vous employez à cela la volonté, vos désirs ne seront que refoulés et ils reviendront avec une force décuplée. En effet, si vous supprimez un désir à force de volonté, vous vous apercevrez vite qu’il revient, peut-être sous une autre forme, et l’équanimité ou le renoncement ne seront qu’une fuite. Si les gens avec lesquels vous vivez vous gênent parce qu’ils vous donnent trop de travail, vos parents, votre mari ou votre femme, qui que ce soit, et que vous fuyiez ces obligations en disant : « J’ai renoncé au monde » et si, à ce moment-là, vous vous attachez à quelqu’un d’autre, vous serez pareil à un enfant qui rejette un jouet auquel il était attaché pour s’attacher à un autre.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 7

Mais que veut-on dire par « vertu juste » ? C’est difficile à définir, car il semble que ce qui est juste, moral, pour un pays, ce qui appartient à l’éthique d’un pays, peut ne pas appartenir du tout à l’éthique d’un autre pays. C’est ce que nous voyons en Iran par exemple en ce moment. Il peut y avoir des discussions infinies sur ce qui est juste ou ne l’est pas. En ce qui nous concerne, nous nous situons au niveau ultime de la vertu. Cela signifie que si tout ce que nous pensons, disons, faisons, doit agiter notre mental ou si cela doit nous éloigner de la Conscience Divine, si cela nous cache cette Conscience, alors cette action, cette parole, cette pensée, n’est pas juste. Car comprenez bien que la Conscience Ultime ou Divine est en chacun, elle est infinie et omniprésente, elle est donc partout et en chacun.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 6

La plupart des gens commettent des erreurs plus ou moins légères, dont ils ne se rendent pas compte et qui passent inaperçues des autres. Et c’est justement à cela qu’il faut faire très attention. Il faut apprendre à être conscient de ses pensées aussi souvent que possible, tout au long de la journée. Ne pas nuire, bien sûr ! Mais ne pas nuire en actes, en pensées, en action, en paroles. En effet, nous pouvons éviter les mauvaises actions extérieures, mais en général la plupart des gens font du mal aux autres par la pensée car, bien souvent ce que nous pensons n’est pas juste. Nous devons comprendre que le mental est plein d’empreintes, d’impressions, vous avez vu de nombreuses choses qui ont laissé de nombreuses traces dans l’esprit. Et lorsque vous voyez une action similaire à celle que vous avez déjà vue, accomplie par quelqu’un, bien que la motivation à cette action puisse ne pas être celle que vous imaginez, vous attribuez la même motivation à l’action que vous voyez commettre, parce que les empreintes de votre subconscient créées à partir d’une action similaire dans le passé, surgissent…

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 5

Si vous observez votre mental, vous constaterez combien il est sans cesse perturbé par de tous petits détails. Je me rappelle un jour, quand j’étais à l’Ashram de Rishikesh, nous étions trois amies à être assises pour méditer. Avant cela nous étions allées faire quelques courses. Nous avions vu beaucoup de saris et l’une d’entre nous avait beaucoup aimé un sari, mais elle l’avait trouvé trop cher. Donc, elle ne l’avait pas acheté. Nous avons quitté le magasin et nous étions allées méditer ensemble. Nous nous étions assises pendant environ trois quarts d’heure et puis, à la fin, nous avons chanté le OM et ouvert les yeux. A peine avait-elle ouvert les yeux que cette dame posa la question : « Quel était déjà le prix de ce sari ? ». Elle avait médité sur le sari, pendant trois quarts d’heure elle a pensé au sari qu’elle n’avait pas acheté, si bien que la première question en ouvrant les yeux était celle-là !

Clara Truchot : Do-In & Shiatsu

Le Do-In et le Shiatsu sont des techniques qui visent à prévenir les maladies en renforçant la santé et l’équilibre par une bonne balance de nos énergies. Le Do-In est une voie d’évolution sous une apparence enfantine. Il est une technique de base d’une voie spirituelle qui s’appelle le Sendo, c’est-à-dire « la voie de l’homme de la montagne » ce qui signifie, de l’élévation du plan de conscience. Il est un assemblage de tous les gestes familiaux qui ont été codifiés. Au Japon, de même que le Shiatsu, il est pratiqué couramment.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 3

Ainsi, toute cette création est un rêve aussi, nous sommes en état de rêve en ce moment même. Dans le cosmos, nous sommes comme une particule de poussière. Si cette particule de poussière peut rêver autant, le cosmos ne peut-il rêver toute la création ? La différence, c’est que dans le rêve vous étiez seul, vos amis n’ont pas fait ce rêve. Tandis qu’ici nous voyons tous Roscoff, vous me voyez en train de vous parler. Donc cela peut-il être un rêve, puisque nous voyons tous les mêmes choses ? Mais dans le rêve, tous vos amis n’ont-ils pas vu le serpent en même temps ? Tous ensembles ne vous êtes-vous pas assis dans le même avion ? N’avez-vous pas vu la même Inde ? Ce n’est que lorsque vous vous réveillez que vous vous dites : « Tout cela a été créé par mon propre rêve ! » Ainsi, tout cela est dû à Maya et lorsque vous vous éveillez de cet état-là, lorsque vous atteignez l’état supraconscient, vous atteignez l’état de réveil et c’est alors que vous réalisez ce qu’est la Réalité.

Gabriel Monod-Herzen : Conscience et inconscience

En Inde on m’a dit : Dans la quantité illimitée de vibrations sonores possibles nos organes des sens nous font découper un certain nombre d’octaves. C’est encore pire pour la lumière : dans cette immensité infinie des ondes électromagnétiques nous percevons en tout une octave, du rouge jusqu’au violet. Alors, dit cet oriental, vous êtes bien obligé d’admettre que ce que vous voyez est un monde que vous avez découpé dans un monde beaucoup plus ample que vous. Pourquoi voudriez-vous que votre conscience ne soit pas comme votre corps et que vous ayez des lucarnes dans votre conscience comme nous en avons dans notre corps, dans notre sensibilité ? Ce que vous appelez « vie intérieure » n’est qu’un petit aspect d’une réalité qui est totale, qui est universelle, dont nous ne concevons, même intellectuellement, qu’une partie. Le fait de ne pas connaître une chose, même en sciences, ne veut pas dire qu’elle n’existe pas !