Jean Markale : Le conte populaire

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Car tout conte populaire intègre des données d’observa­tion concernant la lutte de l’individu contre le Destin. En fait, il s’agit presque toujours d’une transgression d’interdits. Le héros du conte populaire défie le temps, défie la société, défie la mort. Il lui arrive même de défier Dieu. Cet aspect blasphématoire n’est d’ailleurs ressenti comme tel que dans le cadre qui est le nôtre, c’est-à-dire celui d’une religiosité teintée d’un christianisme passif, entièrement voué à l’obéissance d’un Dieu tout puissant. Il en a été différemment dans d’autres sociétés, même des sociétés qui affirmaient leur christianisme, comme l’Irlande de l’âge des Saints…


Jacques de Marquette : Le monde et l'homme dans les religions

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En gros, dès son début, le 2e millénaire avant notre ère avait vu se réaliser un premier commencement de syncrétis­me, dans une réduction parallèle de la multiplicité des dieux secondaires des Panthéons des peuples du Proche-Orient au rôle de sujets d’un Dieu suprême et universel. Ce Souverain de l’Univers s’accommodait avec une souveraineté débonnaire de la persistance des cultes de déités inférieures; mais dès le XIIe siècle avant Jésus-Christ, Moïse exigea un culte exclusif pour un Dieu Unique de l’Univers, rejetant les autres au rang de simples créatures. En même temps, les divers clergés avaient tendance à échanger leurs conceptions, celles en particulier sur la constitution septénaire de l’Uni­vers, ainsi que sur une hiérarchie de sept légions d’esprits célestes, ministres de Dieu dont ils réalisaient les intentions créatrices sur les sept plans fondamentaux du Cosmos et dont la classe des anges la plus proche des humains, guidait ceux-ci dans leurs efforts de fidélité aux intentions du Créateur.


Anne Denieul : La magie est naturelle entretien avec Roger de Lafforest

« Nous pratiquons une magie que l’on peut à juste titre qualifier de scientifique, s’appuyant sur les lois connues de la physique micro-vibratoire, sur certaines conséquences du calcul quantique, et remplaçant la baguette de l’enchan­teur par les graphiques du géomètre. La physique micro-vibratoire, dans ses constatations et son vocabulaire, ap­porte aujourd’hui des explications valables à tous les phénomènes magiques. En outre, des techniques nouvelles permettent, en utilisant les méthodes de la science expé­rimentale, de reproduire en laboratoire toutes les œuvres que les sorciers se vantaient d’accomplir avec ou sans l’aide du Diable. »


Jacques De Marquette : Les divers aspects de dieu

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Depuis le Polythéisme extrême qui porte les conceptions populaires des Hindous à décrire des centaines de milliers de Dieux, avec THALÈS s’écriant : « Tout (l’univers) est plein de Dieux ! », jusqu’au Bouddhisme enseignant que les hu­mains ont trop à faire pour réaliser leur salut pour se per­mettre de perdre leur temps en divagations sur l’existence et la nature de Dieu, il y a une grande variété de nuances. Cependant, on peut en gros diviser en deux catégories l’en­semble des conceptions théologiques : 1° Celles des primitifs dont les formes variées relevant de l’animisme, du fétichis­me et du Totémisme, n’ont pas grand-chose qui soit prati­quement utilisable. 2° Les grandes formes religieuses con­temporaines qu’on peut diviser en trois groupes : Polythéis­me, Panthéisme, Monothéisme. Nous allons les examiner superficiellement.


Rémy Chauvin : Costa de Beauregard : physique et parapsychologie

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L’objection qui saute aux yeux consiste à demander au physicien des quanta ce qui se passait alors avant l’ap­parition de l’homme ? Mais on ne les arrête pas ainsi. Ils y ont pensé. Leur réponse dépasse en audace intellectuelle toutes les assertions les plus bizarres des vieilles philosophies. Avant l’homme, disent-ils, il ne saurait exister de phénomènes ni d’univers, à moins qu’on n’y trouve une conscience cosmique diffuse. Faut-il l’appeler Dieu ? Pas encore ou pas tout de suite, répondent les physiciens ; ils songeraient plutôt à des monades possédant à l’état larvaire, si j’ose dire, une ombre de conscience et de volonté et qui apportent ainsi l’ingrédient indispensable à la confection des phé­nomènes et de l’univers. Comme ces monades sont, la plupart du temps tout au moins, indifférentes, le calcul statistique n’en est pas troublé et on ne se doute pas de leur présence.


Gustav Meyrink : Mon éveil à la voyance

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Ayant appris que l’expérience vivante ne se trouve pas dans les livres morts, je me mis à la recherche d’hommes susceptibles de me donner quelque conseil. Le maître camouflé de mon destin prit l’initiative de m’en donner l’occasion : il réussit à me faire entrer en contact de la manière la plus curieuse avec des gens intéressants, pour la plupart des étrangers, des Asiatiques, — car en Allemagne, qui aurait bien pu posséder quelque expérience dans le domaine de l’occultisme ? — des voyants, de vrais et de faux prophètes, des extatiques et des médiums. Des « Loges occultes » plus ou moins secrètes, anciennes et nouvelles, me furent ouvertes. Et chaque fois au bout de quelques années, je les quittais sans en avoir été entamé, après la même expérience : rien ici non plus ! du temps perdu ! …


Johan Isselée : La dignité fondement spirituel de la citoyenneté

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Il est temps de considérer l’humanité dans son ensemble et chaque contexte collectif en particulier non comme un agglomérat de catégories et de sous-groupes : ethnies, nations, classes sociales, partis etc., mais comme un ensemble d’individus qui sont à respecter dans leur unicité et leur spécificité. Chaque être humain doit être considéré comme une fin en lui-même, sinon on le traite en esclave ou en objet. Ici se pose la question essentielle : sur quelles bases individu et société, souvent perçus et vécus comme des antagonistes, réalisent-ils leur complémentarité ? Comment marier liberté individuelle et paix sociale ?


Charles Hirsch : Les soixante-dix faces de la science

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Et la Kabbale ne met-elle pas justement sur la voie de cette évidence première en soulignant que Dieu se nomme ainsi « quand les sentiers sont barrés et ne conduisent nulle part », c’est-à-dire quand toute évidence banale, quand tout « cela va de soi » en vient à s’éva­nouir à la première réflexion critique ? Nous avons là un exemple particulièrement frappant des rapports de la Kabbale et de la phi­losophie : le philosophe, sachant par la Tora que Dieu fait l’homme à son image et, par le Zohar, que Je suis engendre toute chose, se voit, au commencement de sa philosophie, guidé vers son propre Je suis.


Dominique Casterman : Robert Linssen, Un penseur de notre temps à l’intersection des sciences et de la spiritualité

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Les aspects visibles et invisibles de l’univers sont une totalité une. Il n’y a aucune dualité radicale entre ce que nous définissons conventionnellement comme étant de l’ordre du physique, du psychique et du spirituel. C’est la tendance exclusivement analytique du mental qui découpe, par le moyen de la pensée fonctionnant en mode dualiste, cette totalité une en entités séparées. Dans les faits bruts, il n’y a pas d’esprit qui soit opposé à la matière, pas de dedans qui soit opposé au dehors, en bref il n’y a pas de cloisons étanches car tout est solidaire de tout.


Jacques De Marquette : Coup d’œil sur l'histoire des religions d'occident

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Peu à peu dans les principales religions, en Égypte, en Syrie, en Mésopotamie, en Grèce, on vit émerger au-dessus de l’assemblée des Dieux-forces de la nature, puis des Dieux-in­carnations d’attributs, un Dieu suprême, de qui tous les au­tres procédaient, et sur lesquels il régnait en monarque sou­verain. C’était le dieu solaire des Égyptiens et son char, le dieu lunaire masculin des Chaldéens qu’Abraham, après son père Terach, devait adorer à Ur, dans son enfance. Probable­ment à la même époque, tandis que le Mahabharata et la Ramayana résumaient les légendes mystiques des Indiens, les Brahmanes dont la sagesse allait étonner les conquérants Persans et Macédoniens, élevaient au-dessus de Brahma, Vishnou et Shiva, ces trois personnes de leur Trimourti…