Archaka : À l'intérieur de Dieu

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L’expérience de Dieu est possible partout dans l’uni­vers. Ou elle ne l’est nulle part. Partout dans l’univers, une forme de conscience peut basculer dans le sentiment de l’Infini et de l’Éternité. De quelque façon que le cosmos soit perçu, selon les champs et les forces de l’Espace, il est partout possible de pénétrer en le même Infini, de s’identi­fier à la même Éternité. Derrière chaque point, sans exception, de la manifestation cosmique, un seul Être se dissimule, un Être unique existe, que nous pouvons décou­vrir et qu’à notre instar tout peut dévoiler en un déluge de Lumière.


Evelyn De Smedt : L'esprit divinatoire

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La quête divinatoire est un acte d’éclairement. Elle a toujours voulu illuminer, ne fût-ce qu’un instant, la nuit de l’inconnu, l’essence de la divination étant bien de mettre l’homme en correspondance avec les forces qui l’entourent, lui permettant de redécouvrir sa personna­lité comme totalité en osmose avec le cosmos. L’être baignant dans le continuum espace-temps n’existe pas comme entité isolée mais bien au contraire, se meut en inter-connexion avec autrui, la nature, le cosmos entier.


Le tantrisme ou l'éveil par la sexualité par Jean Varenne

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Au point de départ, les tantriques se rapprochent des adeptes du yoga classique. Comme ces derniers ils professent que l’individu doit trouver en lui-même toutes les ressources qui lui permettront de dépasser les misères de la condition humaine. Ce ne sera donc ni par l’étude des textes sacrés, ni par la pratique de la dévotion, ni par le jeu dialectique que l’homme fera son salut mais par une « prise en compte » de sa personne tout entière, corps, âme, esprit. Bien entendu, l’étude, la prière, la réflexion intellec­tuelle peuvent aider à cette prise en compte, mais comme adjuvants seulement, l’essentiel restant cette descente à l’intérieur de soi, visant à la découverte de l’être intime.


Archaka : Le cosmos immortel

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Pour la conscience qui, affranchie du mode temporel, découvre cet absolu de l’Être, le principe de causalité s’annule de soi-même. Il ne peut être question de se plier encore au sens du Bien et du Mal. Tout est d’avance et à jamais accompli. Intérieurement, l’architecture édifiée par les millénaires s’est lézardée et, à la longue, s’écroule et disparaît. L’innocence est reconquise — ou plutôt l’état sans péché, qui se conquiert en échappant à l’emprise du Temps, est révélé. Il n’est pas retour en arrière, à un Éden préhistorique, à une idiotie pré-humaine, mais découverte, par-delà toute morale, tout dogme, toute confession, d’une inévitable transcendance de l’humanité.


Solange De Mailly-Nesle : Astrologie/science: chiens de faïence

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L’astrologie est avant tout science de l’âme, science de l’être humain, et s’appuie sur le fait que l’image de l’homme est symbole à part entière ; elle ne se réduit pas à des concepts, des définitions, de longues chaînes de raison, car elle ne peut être sai­sie que par l’homme lui-même, l’homme de chair et de sang. Si elle se sert comme support de principes ou de corps physiques tels que les signes ou les planètes, elle ne les voit pas comme « objets » de démonstration, mais comme références de sens, d’abord collectif puis individuel. La plupart des personnes qui prennent rendez-vous avec un astrologue viennent quérir une assurance sur le destin, alors que l’événement extérieur n’a d’importance que dans la mesure où il nous renvoie à nous-mêmes, à la saisie de nous-mêmes dans notre rela­tion avec l’universel.


Marguerite Enderlin : Sumer, la grande civilisation mère, née du mariage du ciel et de la terre

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Dès la plus haute antiquité, nous découvrons le culte du Couple Divin : Ciel/Terre, différencié du chaos primordial par Enki. En tant que rapports amoureux et complémentaires, le Couple Divin est périodique­ment magnifié lors de la fête du Nouvel An, apportant prospérité et bénédiction au pays. Ce tissage Ciel/Terre a rempli de tendresse et d’admiration les Sumériens ; c’est le miracle de la Vie invisible, impondérable. C’est le souffle du Dieu caché qui vivifie le monde, qui fait se mouvoir le roseau sous le vent, qui fait pousser les plantes, multiplier les animaux, harmoniser le visible avec l’invisible en un seul organisme Cosmique, vivant, souffle éternel à l’intérieur de sa création. Cette éternité sans origine n’a jamais cessé d’être et c’est elle qui fait la cohésion cachée entre les êtres…


Jacqueline Kelen : La femme dans la gnose

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Aujourd’hui, on sait que les Gnostiques des premiers temps du christianisme vivaient librement et en égalité de communauté avec les femmes ; celles-ci n’étaient pas exclues, mais surtout avaient le même rôle : guérison des malades, enseignement spirituel, prophétisme… C’est surtout cette place de la femme que les Pères de l’Église et l’apôtre Paul ont critiquée et jugée intolérable ; ce sont eux qui ont chassé la femme de l’Église, tout en continuant à répéter (sans comprendre, ou est-ce schizophrénie ?) la belle métaphore de l’Église épouse du Christ, alors que l’Église n’était qu’une assemblée d’hommes.


Carlo Suarès : L'homme qui se pense

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Dans un premier stade, la conscience, encore infantile, est le produit d’une contradiction qui est fort loin de s’être révélée à elle-même. La perception du moi est, nous l’avons vu, d’autant plus intense que le moi ne se présente pas devant lui-même, dans un état réflexif. À l’état d’idée fixe, nous l’avons suivi dans des courses extravagantes, à la recherche de l’impossible, sans qu’il se soit jamais arrêté devant son propre spectacle comme devant un miroir. L’iden­tification de l’être et du moi ne s’est pas encore faite : il y a identifications successives de l’être et d’une série ininter­rompue de pour-moi. La petite fille qui veut une poupée est entièrement conscience de « pour-moi-poupée ». Elle n’a conscience de soi que selon les besoins, les plaisirs, les cha­grins du pour-moi. La poupée se casse, il y a privation, rupture de ce pour-moi : le pour-moi pleure. On lui présente une autre distraction, voici un autre pour-moi, qui rit de voir Guignol, qui est « Guignol ». Il passe de là à être pour-­moi-goûter, et ainsi de suite. Lorsque le pour-moi n’éprouve ni plaisir ni déplaisir ni besoin, il est vide et s’ennuie dans le vague. On doit, sans arrêt, lui présenter quelque objet-d’être, sans quoi il s’abandonne à des rêveries, s’identifie à elles, dans un monde imaginaire qui, selon les cas, a des points de contacts avec la réalité ou n’en a pas. La conscience du rêve éveillé rejoint celle du rêve endormi.


Alexandre Armel : Rendez-vous planétaires

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Doublement hérétique. Pour avoir voulu démonter l’astrologie et l’avoir, malgré lui, démontrée. Pour avoir, ce faisant, renvoyé dos à dos le scientisme et l’horoscopisme. Telle est, entre chien et loup, la position de Michel Gauquelin. Astro-psychologue ? Astro-statisticien, astro-logicien ? Tout à la fois, puisque sa recherche aura vérifié par une improbable approche quantitative le flou d’une intui­tion millénaire. Et lui aura donné statut épistémologique. Au sens le plus exigeant de la logique des sciences : « falsifiable », donc véri­fiable, l’astrologie apparaît a minima comme « un ensemble d »‘absur­dités » susceptibles d’être scientifiquement étudiées ».


Michel Random : Le visage ou le mystère de l'être

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C’est le propre du poète de prendre le risque de révéler en se révélant. Nous avons sans doute perdu la magie profonde au profit d’une magie apparente. Et pourtant le fait est là, la drogue de l’image est là. La hantise de voler l’instant et l’instant de l’instant est là pour cristalliser malgré et contre tout ce mystère. On le fait avec répugnance, avec mauvaise conscience, l’ina­vouable mystère se trouve imprimé et publié pour être touché et vu par les yeux de tous, et malgré tout le sacrilège est commis. Qu’on me pardonne ce sacrilège au nom de l’amour qui lui aussi existe hors du temps et de l’espace.