Aimé Michel : Science et tolérance : théories « magnifiques »

(France Catholique – N° 2327 – 01 novembre 1991) Texte emprunté au site de France Catholique.  Mise à jour en 2020 par les excellentes notes de Jean-Pierre Rospars. Les chroniques cités dans ces notes se trouvent sur le même site. La trilogie de Roger Penrose sur l’esprit humain « À cette question, la science répond que… » Quand […]

Aimé Michel : Prélude à l'homme

(Pensées hors du rond sous la direction de Marc Beigbeder : Revue La liberté de l’Esprit. No 12. Hachette Juin 1986) Toi et moi, ô Markos Kalloptikos, sommes d’étranges animaux. Ayant comme les autres (animaux) mangé, dormi, fait des enfants, il nous faut encore pâlir sur des énigmes qui n’existeraient pas si nous ne les avions […]

Aimé Michel : Les français n'aiment que… la liberté

(Revue 3e Millénaire. Ancienne série. No 15 Juillet-Août 1984) 2000 ans d’histoire qui ont peu à peu fait la France et soudé un peuple. Vingt siècles de guerres, de soubresauts, de convulsions, d’apathie aussi ont constitué l’essence même d’une population née d’ethnies disparates. Ce qui soude ces hommes et ces femmes que l’on appelle Français, […]

Aimé Michel : Plus personne pour comprendre les mystiques?

(Revue Question De. No 2. 1e trimestre 1974) Alors que, dans maintes disciplines, les progrès scientifiques sont incontestables, le domaine de la mystique appartient encore à l’ineffable, à l’inconnu, voire le plus souvent au méconnu. Toute physiologie des mystiques, qui s’appuierait sur la réalité expérimentale, reste à faire. Et pourtant, Aimé Michel, qui a suivi […]

Aimé Michel : Le Kheder assassiné

Je crois, mais ce serait repartir vers une autre idée, que la folie de notre temps est d’avoir voulu construire des sociétés et accessoirement des écoles adaptées à l’homme et à l’enfant moyens. Or il n’y a ni homme, ni femme, ni enfant « moyens ». Nous sommes tous des exceptions. Toute créature humaine est une exception, ou bien n’est pas humaine. Lieu commun, assommant à la fin, la crise de l’adolescent « en quête de son identité ». Ce n’est pas son identité qu’il cherche, c’est sa différence. Son identité l’accable, et il rue.

Aimé Michel : La Boussole où l’on comprend pourquoi le spiritisme est une impasse

Les grands rêves du sommeil profond, celui que les physiologistes appellent paradoxal parce qu’il a toutes les apparences de l’éveil, nous font expérimenter chaque nuit un monde aux possibilités plus difficiles à cerner que celles de la veille. Si notre corps est entièrement déconnecté, si notre santé est bonne, parfois aussi quand nous avons la fièvre, il peut arriver que ce que nous appelons « esprit », faute d’en connaître la nature, survole le temps et l’espace. Dans un « moi » dédoublé par la trance, peut-on alors assigner des limites à ce monde-ci et donc parler d’un au-delà ?

Aimé Michel : L'énigme d'être

Si beaucoup de physiciens voient dans le théorème de Bell une sorte de recommencement, de reprise au départ de la physique, c’est que son essence se réduit réellement, et non pas par métaphore à un raisonnement de pure logique de quelques lignes à peine, sans la moindre équation. Il suffit, pour le comprendre, de savoir ce qu’est une addition. En physique, ce raisonnement simplissime s’applique aux mesures que l’on peut faire sur deux particules ayant même origine. Mais on n’a besoin ni de physique ni de particules pour comprendre le raisonnement, qui est universel…

Aimé Michel : Le théorème de Bell

Le théorème de Bell démontre que l’existence d’objets distincts dans l’univers physique est une illusion [Plus exactement, il fait une prédiction que l’expérience permet de réfuter, montrant que l’existence d’objets distincts est une illusion (Bell savait d’avance qu’il en serait ainsi)]. Par « distincts », il ne faut pas seulement entendre « discontinus », ma feuille de papier n’étant pas le même objet que ma main, etc. : il faut entendre que ce qui peut nous apparaître comme objets infiniment éloignés et sans relations réciproques, par exemple cette étoile et mon œil, en réalité, ne sont pas séparables, qu’ils n’ont pas une localisation telle que l’un est ici, l’autre à des milliards de milliards de kilomètres.

Aimé Michel : L'illumination ou l'œil de l'esprit

Comment l’homme est-il devenu, au moins partiellement, maître de ses représentations, c’est ce que nous ignorons. Mais le préhistorien suit au fil du temps la naissance de cette maîtrise, qui fut longue. Ramasser une pierre qui traîne et la tailler, c’est faire aussi bien que le pic épeiche qui taille une pièce de bois pour y caler sa noix et l’attaquer avec son bec. Aller chercher au loin une certaine qualité de pierre pour en faire plusieurs outils qu’ensuite on portera sur soi, cela suppose la représentation libérée qui est le propre de l’homme. Avant d’aller chercher cette pierre, il a fallu imaginer une longue série d’actes sans en faire aucun.

Aimé Michel : L'espace silencieux

la vie une fois apparue évolue-t-elle forcément vers l’intelligence ? Là encore, on ne dispose que d’un cas particulier, mais lui aussi très fort : c’est qu’il y a eu sur la Terre, à plusieurs reprises, plusieurs lignées contemporaines montant vers l’intelligence de type humain. C’est ainsi, par exemple, que l’Homme de Neandertal, étranger pourtant à notre lignée, n’en est pas moins un Homo sapiens. L’Homo sapiens est apparu au moins deux fois.