Jean Klein : La vraie réponse

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L’univers n’a pas d’existence, à part vos sensations : vision, audi­tion, toucher, etc. Il n’est que cela, donc rien d’autre qu’une pensée née de la conscience. Ce qui surgit d’elle et meurt en elle n’est forcé­ment rien d’autre qu’elle. Ainsi, l’univers n’est rien d’autre qu’une pro­longation de cette conscience. Si cette démarche se déroule dans une très grande intimité avec vous-même, qu’une pensée se perde dans la suivante sans que ce soit vous qui provoquiez ce déroulement, qui l’actionniez, vous aboutirez à l’Être qui, bien entendu, n’est ni une expé­rience, dans le sens que nous lui donnons généralement, ni un sentiment.


Wei Wu Wei : Lâchez-prise

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Certainement. Mais si « il » ou « elle » est las des consé­quences pitoyables d’un tel conditionnement, ne serait-ce pas la voie directe ? Même la seule voie pour sortir de la situation déplorable, malheureuse qui en résulte, est de faire face au fait, lequel est simple et évident quand il est aperçu. Ce fait est qu’il n’a jamais été, n’est pas, et ne sera jamais, une telle « factualité »…


Wolter A. Keers : Jnana yoga: Introduction

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Celui qui veut distinguer ce qu’il est de ce qu’il n’est pas doit d’abord analyser sa notion du « moi ». Dans des phrases comme : je marche, je m’assieds, je suis grand ou petit, mince ou gros, je travaille, je me repose, etc., le mot « je » signifie le corps. Quand je dis : comme c’est doux… c’est délicieux…, j’entends du bruit, je vois tel ou tel objet, ça sent bon…, le mot « je » signifie le fonctionnement d’un des sens. Et dans des remarques comme : je pense à … ou, je me sens triste ou gai, le mot « je » signifie le fonctionnement de l’intelligence ou des sentiments. Toutes ces expériences ont « je » en commun. Il est donc clair que je ne suis pas déterminé par une de ces expériences, mais que, par contre, le « je » est quelque chose qui s’identifie tour à tour au corps, à une perception sensorielle, à une pensée ou à un sentiment.


Jean Markale : Bréviaire noirs pour les temps

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Alors, que faire ? Devenir végétarien ? Un certain Adolf Hitler l’était, et cela n’a pas donné les résultats escomptés par certains théoriciens naturistes qui prétendent que le végétarisme rend pacifique. Manger de tout ? Illusion, pure illusion : il faut se rendre à l’évidence que nous devons manger avant tout ce qui est spécifique au pays où nous vivons. Cela rentre parfaitement dans le cadre de la lutte pour le droit à la différence. Il ne faut se laisser imposer par personne sa façon de manger, au même titre que sa façon de penser ou de faire l’amour. Il y a eu assez de tyrans pour nous enseigner « le bon choix ». Comme si quelque roitelet qui se prend pour un empe­reur du monde pouvait, sans arrière-pensée de domina­tion, enseigner un quelconque « bon choix » ?. Le choix, il est en nous, comme le Graal. Il suffit de le réveiller s’il s’est endormi. Notre époque est celle de la fuite devant les responsabilités. C’est rassurant de ne pas être res­ponsable, c’est rassurant d’être conseillé par un person­nage qui joue le rôle d’un père. Soyons adultes, que Diable… Le monde crève sous des puérilités que même des enfants désavoueraient.


Alan Watts : Créateur et créature

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Voyez-vous, nous surgissons de ce monde de la même façon que la pomme surgit du pommier. Si l’évolution veut dire quelque chose, c’est cela. Mais curieusement, nous dénaturons cette signification, en affirmant qu’au commencement il n’y avait que gaz et pierres, et que l’intelligence advint dans cet environnement, comme une sorte de champignon ou de limon recouvrant le reste. Cette conception sépare l’intelligence des pierres.


Janine Monnot : Vrai zen

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Le sens du Zen est si profond qu’il est sans fond. Il n’a ni poids ni forme, ni présupposé, ni concept, ni murs ni limites. C’est notre vie même, la vraie Vie dont le courant à tra­vers plaines et vallées, torrents et monts, rocs et préci­pices ou vertes et riantes clairières, sans frontières, sans proche ni lointain, sans commencement ni fin, s’écoule éternellement, infiniment fluide, totalement incorporée à la métastructure de l’Univers.


François Bruno : Le second visage d'Hippocrate : l'homéopathie

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Les maladies ne sont pas des entités fixes et invariables qu’il suffit de nommer pour les caractériser. Chez chacun d’entre nous, elles prennent des formes particulières. Le médecin classique se contente de les identifier; il dit par exemple : « C’est une rougeole, ou une scarlatine. » L’homéopathe va plus loin : il doit déterminer la forme particulière que cette rougeole ou cette scarlatine prend chez un malade donné, et, pour cela, faire le recensement méticuleux de tous les symptômes propres à ce malade. Pourquoi procéder ainsi ? Souvenons-nous que le remède homéopathique est un « simillimum », un semblable. Autrement dit, il est d’autant plus efficace que les symptômes présentés par le patient auquel on l’administre sont plus proches des symptômes qu’il est lui-même capable de provoquer chez un sujet sain. « Le cas idéal, disait Hahnemann, est celui où la maladie artificielle créée par le médicament coïncide trait pour trait avec la maladie réelle que j’ai à traiter. » Dire aujourd’hui qu’il existe autant de maladies que de malades, c’est énoncer une vérité première qu’aucun médecin, quel qu’il soit, ne désavoue. Mais l’homéopathe est le seul à en tirer des conséquences pratiques et di­rectement utilisables dans la thérapeutique. L’individua­lisation du malade, l’étude souvent fastidieuse de ses plus infimes réactions, de ses symptômes les plus ténus répondent, pour lui, à une nécessité impérieuse : il n’y a pas d’autres moyens d’orienter le choix du remède.


Maitre Taisen Deshimaru : Le temps selon maître Dogen

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Ne pensez pas au temps comme s’envolant simplement au loin, il y aurait séparation entre le temps et vous-mêmes. Si vous pensez que le temps est juste un phéno­mène qui passe, vous ne comprendrez jamais l’Être-­temps. La signification centrale de l’Être-temps est que chaque être dans le monde entier est relié aux autres et ne peut jamais se séparer du temps. L’être est le temps et par conséquent mon propre temps véritable. Cepen­dant, il y a un mouvement du temps dans le sens de se mouvoir d’aujourd’hui à demain, d’aujourd’hui à hier, d’hier à aujourd’hui, d’aujourd’hui à aujourd’hui, de demain à demain. Ce mouvement est caractéristique du temps. Passé et présent ne peuvent se recouper, ils sont indépendants et ne chevauchent pas. La tâche difficile des professeurs est de nouveau l’Être-temps. La plupart des gens pensent que le temps passe et ne réalisent pas, qu’il y a un aspect qui ne passe pas. Réaliser cela est compren­dre l’Être. Ne pas le réaliser est aussi l’Être… Car la réalisation et l’ignorance sont l’une et l’autre contenues dans l’Être-temps. Rappelez-vous cependant que l’Être-­temps est indépendant des idées. Il est l’actualisation de l’Être.


Patrick Lebail : Lumière de la Brihad-Aranyaka-Upanishad : Accès

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L’homme qui croit aux dieux en tant que puissances autonomes est d’espèce médiocre. Selon le Véda, les dieux ont cependant besoin de lui car il les « alimente » par le moyen du rituel védique. L’homme supérieur sait par contre que les dieux ne sont autres que des facettes du Suprême. Le Suprême « est lui-même tous les dieux » : ils sont composantes dynamiques du monde, aspects de la Manifestation. Ici se présente le thème védantique de la connaissance, la sagesse, le haut savoir : la révélation authentique, spontanée de « je suis Brahman » met fin à l’illusion qui enchaîne à la vie « animale ».