L’observation nous apprend qu’il y a fort peu de chances pour que nos opérations mentales supérieures nous soient inspirées exclusivement par l’accumulation des pensées les plus élevées des autres humains collectées dans une sorte d’âme supérieure du groupe. En effet, l’expérience maintes fois répétée prouve que l’agglomération des individus en groupes nombreux, loin d’élever la résultante de leurs pensées et de leurs émotions, exerce sur celles-ci une influence dégradante, ravalant les sentiments au niveau commun le plus bas, bien loin de les élever à une qualité inaccessible aux individus séparés.
Jacques de Marquette : Sociologie et psychologie
