L’Art véritable est une nourriture et un réconfort pour l’être intérieur de l’homme, qui ne trouve pas sa subsistance dans la vie telle que nous la menons. Cette vie nourrit notre corps et un peu notre esprit (et encore, parfois par de bien indigestes nourritures). Elle ne nourrit en rien ce qui est plus profond en nous, et crie famine – ou s’atrophie. Pourquoi la musique de Beethoven est-elle si émouvante ? Pourquoi frappe-t-elle si juste?
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Le chemin de dieu en nous - propos de Chiragh
Observons cependant, puisque nous en sommes là et pour sacrifier au goût du jour, que cette discussion avec soi-même et au besoin cette bataille contre soi-même ne « censure » rien, ne « refoule » rien. Car le moment où nous décidons librement de conquérir notre liberté intérieure est le moment où nous devenons, dans le sens réel du terme, un être humain à part entière et où nous ouvrons enfin les yeux. C’est aussi le moment où les masques multiples de notre Ennemi, de celui qui nous a fait tant souffrir commencent à bouger et où nous nous prenons à soupçonner son vrai visage: et voici qu’à notre saisissement nous découvrons, sans erreur et sans dérobade possible, que cet Ennemi porte nos propres traits. Et à ce moment-là, à cette heure-là, il n’est vraiment plus question de « refoulement » ni de « censure », produit artificiels d’une contrainte morale aveugle imposée de l’extérieur à un être dont les yeux étaient bandés. Et c’est bien d’une autre lutte et d’un plus haut combat qu’il s’agit.
Roland de Miller : Nature mon amour

C’est dans la mesure où les individus prennent conscience de leur intériorité, en eux-mêmes, qu’ils seront conduits à comprendre les richesses naturelles autour d’eux. L’absence du monde végétal et naturel peut parfois en activer le désir et l’intériorisation. (Les artistes citadins connaissent parfois cette sublimation solitaire). Jusque dans les prisons, le souvenir de la fleur ou les espaces vierges a un pouvoir de référence et de rédemption. Ce qu’il y a de plus important, c’est la communion de l’homme avec sa propre nature profonde. Il est probable que les paysages naturels seront sauvés in extremis non pour eux-mêmes mais pour les hommes, leur santé menacée, ou plus rarement, pour leur unité intérieure, retrouvée.
Michel Guillaume : Éveiller le désir de liberté
Les gens qui ont entendu parler du chemin spirituel et qui se sentent inclinés à en chercher l’entrée commencent, en général, par la chercher où elle n’est pas. Ils se forgent à son sujet toutes sortes d’idées plus ou moins sophistiquées, remplies d’ésotérisme et de mystère qui sont seulement les projections de leurs propres curiosités intellectuelles. Après bien des recherches vaines, quelques-uns au moins d’entr’eux finissent par comprendre que rien n’est plus simple ni plus naturel que d’entrer sur ce chemin…
Murshida Sharifa Goodenough : L’acquisition de la sagesse dans la vie

C’est par une observation constante de la vie et en maintenant l’équilibre du cœur et de l’esprit qu’on peut acquérir la sagesse; par une observation qui, pour être fructueuse, doit d’abord porter sur nous-même. Il est inutile d’observer autrui si nous ne nous sommes pas observés nous-mêmes. La connaissance de notre propre être nous facilitera celle des autres, nous donnera la clé de leurs pensées, de leurs sentiments.
Michel Guillaume : Libérer son inconscient
Il existe un remède sur lequel Hazrat Inayat, après tant d’autres, a insisté. Un remède à la fois très simple et très ancien, aussi ancien peut-être que le premier homme allant à la rencontre de son Dieu. Mais comme tous les exercices si profondément vrais de la culture spirituelle, plus il paraît simple, plus ardue est son application et plus d’efforts persistants il réclame. Il consiste en ceci devant chaque circonstance de notre vie, à essayer de voir, de saisir le meilleur ; et en chaque personne à qui nous avons à faire, essayer de nous adresser à son côté le plus favorable. Cela a l’air simple? Essayons. Nous nous rendrons compte que les obstacles commencent…
Hazrat Inayat : La Connaissance

Les êtres humains ont un esprit, ils ont un corps et leur santé dépend entièrement de ce qu’ils y ont pris et en ont rejeté. Sinon l’homme ne serait pas capable de vivre; donc, il prend l’essence et se défait du reste. Encore, ce qu’on prend du monde angélique et du monde des génies n’en est que l’essence; l’essence de l’expérience. Celui qui se souvient de tout ce qui fut bon et mauvais dans le passé n’est pas à envier, car il a dû avoir de nombreuses expériences et remords et cela ne pourrait créer en lui qu’amertume. Oublier est le plus grand soulagement, c’est comme se baigner dans le Gange. Le présent a tant de beautés à nous offrir; si seulement nous ouvrons les yeux pour les regarder, nous n’avons pas besoin de regarder les beautés du passé. La beauté est toujours là.
La sorcellerie démystifiée? Entretien avec Louis Costel
Lorsqu’on ne réussit pas à faire face (lorsqu’on perd un enfant, qu’on a une série de malchances), il est tentant de fuir, de démissionner, de reporter la faute sur les autres. Ce sont des gens qui, s’ils n’ont pu garder une vie chrétienne vivante, ont conservé une certaine religiosité et qui, s’estimant coupables, se demandent : « Mais qu’est-ce que j’ai bien pu faire au Bon Dieu ? » Et bien sûr, si le Bon Dieu n’est pas en cause, c’est le Diable qu’on accuse.
Michel Guillaume : Le manque d’Idéal
On entend de bien des côtés, formuler des reproches contre la civilisation que nous vivons — ou contre ce qui nous en tient lieu pour le moment. Parmi les défauts qu’on lui trouve il en est un qui revient avec fréquence: c’est le manque d’idéal. La société manquerait d’idéal, la jeunesse manquerait d’idéal, la vie telle que nous la vivons manquerait d’idéal.
Catherine Gana : Pour une santé intégrale
Qui peut trouver la pleine expression de lui-même ne peut être malade, même s’il a des problèmes de santé, car il porte non pas « sur lui », mais en lui-même, sa « trousse d’urgence », Il a su en remplir progressivement les petites fioles de valeurs immortelles, en cultivant son caractère, en cultivant son intérêt pour la vie, en tournant son attention vers autrui, il s’est offert la possibilité d’être moins occupé de sa personne et de laisser les forces de sa nature s’épanouir librement vers d’autres horizons, vers d’autres visions.