Anne Denieul : Être sorcier, c'est une façon de regarder le monde entretien avec Mario Mercier

| Catégories : Entretien/Interview, Parapsychologie / Phénomènes | Mots-clés :

Il concerne la totalité de l’homme. Le chamanisme, c’est la transe et le dédoublement volontaire, conscient parfois in­conscient, mais surtout conscient. C’est le voyage dans l’astral, la guérison à distance, la maîtrise du corps, la maîtrise de la douleur, c’est replacer un mort dans sa voie, communiquer avec les dieux et parfois affron­ter des forces destructrices. C’est aussi le culte de la nature et des esprits de la nature. L’homme doit se réconcilier avec les forces de l’univers par lesquelles s’expriment les dieux, je veux dire les dieux de l’espace humain. Le Dieu tout-puissant est trop loin pour qu’on l’atteigne…


L'avènement de la pensée rationnelle, entretien avec Jean-Pierre Vernant

| Catégories : Entretien/Interview | Mots-clés : , ,

Il y a tou­jours eu, à la fois, rationalité et irratio­nalité, et de façon absolument solidaire, Les Babyloniens ont leur mode de ra­tionalité, les Chinois ont leur mode de rationalité. Bien sûr, la rationalité grec­que, que les Ioniens vont instituer, va permettre de progresser sur un certain plan. Elle va permettre, par exemple, à la science occidentale d’avancer dans des voies où les autres ne pouvaient pas aller. En revanche, comme Joseph Nee­dham l’a montré, certains domaines d’études ont été barrés, certaines hypo­thèses interdites.


Rien n'est décidé entretien avec le Dalaï-Lama

| Catégories : Entretien/Interview

Mais si l’on prend le silence dans sa dimension de non-conceptualité, non-formation d’images mentales dans la conscience-énergie, le silence occupe alors une place très importante dans le bouddhisme. Enfin on peut relier le silence à la vacuité, ce qui est essentiel dans la doctrine de Bouddha, Shunyata, cette vacuité si pleine de sens.


Lama Denis Teundroup : Démons dieux et démons intérieurs

| Catégories : Lama Denis Teundroup | Mots-clés : ,

Dans cette expérience directe de la méditation, les situations deviennent moins conflictuelles et notre relation à celles-ci s’allège d’autant. Les luttes que nous entretenions font place à des relations de plus en plus souples ; émotions et situations deviennent transparentes ainsi que celui qui en est l’observateur ; l’expérience de la situation acquiert une qualité spacieuse et ouverte, en laquelle se révèle une intelligence fondamentale qui nous permet d’être en adéquation avec elle et d’y répondre pertinemment. Cette communication directe contient la possibilité d’une réponse intelligente et harmonieuse. Il s’y développe une « danse » avec l’énergie de la situation ; c’est une relation harmonique et spontanée qui est aussi la perfection de l’action.


Archaka : La croisée des plans parallèles

| Catégories : Archaka | Mots-clés : ,

Plus tragique que la mentalité orientale, l’esprit sémi­tique, étayé par l’âme grecque, au moment de forger le symbole, fait de Jésus l’homme de douleurs là où, peut-être, un Asiatique rapporterait son sacrifice en termes de joie. Pour nous, l’idée de sacrifice s’accompagne de l’idée de passion et de martyre, et nous voyons en la croix le signe d’un supplice au lieu d’y reconnaître la signature divine d’une extase où sont fondus en l’homme l’intem­porel et le temporel, l’immatériel et le matériel, l’immortel et le mortel.


Pierre Brunel : Antonin Artaud et la quête du sacré

| Catégories : Poésie, littérature et Spiritualité

Il serait sans doute exagéré de placer sous le signe de René Guénon l’ouvrage le plus célèbre et le plus important d’Artaud, c’est-à-dire le volume intitulé Le Théâtre et son Double, volume publié par Gallimard en 1938, mais regroupant des essais plus anciens, s’échelonnant de 1931 (La Mise en scène et la métaphysique) à 1936 (Le Théâtre de la Cruauté, Un Athlétisme affectif). On trouve pourtant une allusion explicite à Guénon dans la conférence de 1931 : voulant substituer aux « idées mortes » de la psychologie (ou plutôt d’une certaine psycho­logie héritée d’une tradition théâtrale qu’il juge périmée) les perspec­tives plus hautes de la métaphysique, Artaud prend soin de proposer, de ce terme, une définition qui lui rende son sens plein…


Pascal Ruga : Prendre congé de l'illusion, c'est un peu prendre congé des hommes

| Catégories : Ruga Pascal | Mots-clés : ,

Mourir à soi, à son art, à sa famille, à ses amis, c’est aussi abandonner toute raison de vivre, toute justification, toute mentalisation de cette justification ; c’est laisser à chaque mouve­ment la transparence de sa présence dans l’im­médiat, c’est le laisser naître d’une source intem­porelle, où la mort et la vie sont les fleurs d’un même bouquet.


Roland Rech : Tuer Bouddha

| Catégories : Rech Roland, Traditions | Mots-clés : , , ,

Que veut dire devenir Bouddha ? Est-ce devenir Bouddha par un Bouddha autre que notre ego ? Réaliser la nature de Bouddha qui est en vous ? Faire apparaître un Bouddha dans notre conscience durant zazen ? Devenir unité avec un autre Bouddha imaginé par notre ego ? Ces questions sont au cœur de toute pratique de méditation, de toute expérience spirituelle. Chaque pratiquant de zazen doit s’interroger : qu’est-ce qui est le plus important ? Devenir Bouddha ou faire zazen ?…


Jacques Masui : Expérience libératrice et connaissance de soi

| Catégories : Godel Roger

Bien que fidèle à l’attitude critique et aux critères ration­nels, le docteur Godel entend se fixer dans le concret, ne jamais perdre de vue l’expérience. Démarche pragmatique ? peut-être (d’ailleurs, n’a-t-il pas fortement subi l’influence des savants an­glo-saxons ?), mais d’un pragmatisme nouveau qui veut tenir compte de toutes les données d’où qu’elles viennent et n’ériger aucun système. Encore une fois, dans la pensée grecque ce qui l’intéresse, c’est la méthode, c’est la praxis et non les systémati­sations. Seules, les pensées qui reflètent une réalité vécue, une force à l’œuvre, reconnue et apprivoisée, retiennent son attention…


le professeur Aziz Lahbalei : Petite et grande guerre sainte

| Catégories : Traditions | Mots-clés : , , ,

Le mot « islam » lui-même dérive de la racine qui a donné  »salâm » (salut, paix, bonne santé, calme…). Le mot djihâd, lui, vient de  »djuhd » qui signifie effort, tant physique que moral. Un soir, au retour d’une victoire sur leurs adversaires idolâtres, les Musulmans manifestèrent une certaine satisfaction. Mohammed leur lança : « Nous revenons du djihâd mineur, pour entreprendre le vrai djihâd, celui de l’âme. »