Christian De Bartillat : Le rétro-futurisme ou la recherche d’une vraie cohérence
Aujourd’hui, le rétro-futurisme m’apparaît comme la construction d’un nouvel homme, au-delà de celui de Freud et de Marx. Totalement lié à son passé et à son avenir, à l’immense et à l’infinitésimal. Une vie, une œuvre, me paraissent être tout entières fondées là-dessus. Ouverture au monde, aux êtres, disponibilité à l’espace. Mais aussi fermeture, descente vers soi ou plus loin que soi vers le grouillement secret des atomes. Notre première patrie se nomme la planète, le cosmos où rien désormais ne peut être étranger. Ainsi devons-nous nous sentir parmi les gens du voyage. Voyage dans l’espace, dans le temps et surtout vers les autres. A l’inverse, notre seconde passion tempère cette soif de distance, de vent, d’altitude et de vertige dans une volonté d’enracinement au sein de mini-patries successives: tous ces petits jardins qui doivent nous vivifier sans nous isoler.