Prof. Michael Della Rocca : L’échec de Bertrand Russell à réfuter l’idéalisme

Traduction libre 2024-05-11 Une brève introduction Le professeur Della Rocca est Sterling Professor of Philosophy à l’université de Yale, spécialiste des débuts de la philosophie moderne, en particulier de Spinoza, et de la métaphysique. Il a obtenu son B. A. à l’Université de Harvard et son doctorat à l’Université de Californie, Berkeley, sous la direction de […]

Johan Eddebo : Comment l’IA générative va ruiner la science et la recherche universitaire

Traduction libre Sur la numérisation tardive et l’érosion des connaissances CONTEXTE : L’ÉPISTÉMOLOGIE DES MÉDIAS DE MASSE MODERNES Je reviens souvent au classique de Neil Postman, Amusing Ourselves to Death (tr fr Se distraire à en mourir), paru en 1985. C’est une analyse pénétrante des effets cognitifs de la technologie des médias. Il se concentre principalement […]

William M. Briggs : Si vous pensez que l’évolution a pensé à penser, réfléchissez-y à deux fois  !

Traduction libre 4 mars 2024 Il existe un argument populaire selon lequel puisque l’homme a évolué, alors ses pensées ne garantissent pas la vérité, et que ses tendances à aimer ou à approuver un argument reflètent, en moyenne, ce qui est le mieux pour sa survie et que l’accord d’un argument avec la vérité est […]

Bernardo Kastrup : La réalité, c’est rien et tout à la fois

Traduction libre Vendredi 14 janvier 2022 Chaque année, depuis environ quatre ans, je donne un cours de quatre semaines sur l’idéalisme en collaboration avec la Psychedelic Society du Royaume-Uni. Aujourd’hui, un court clip extrait de la dernière édition de ce long cours a été publié. Jetez-y un coup d’œil ICI. Dans le clip, je soutiens […]

Aimé Michel : Prélude à l'homme

(Pensées hors du rond sous la direction de Marc Beigbeder : Revue La liberté de l’Esprit. No 12. Hachette Juin 1986) Toi et moi, ô Markos Kalloptikos, sommes d’étranges animaux. Ayant comme les autres (animaux) mangé, dormi, fait des enfants, il nous faut encore pâlir sur des énigmes qui n’existeraient pas si nous ne les avions […]

Stéphane Lupasco : La topologie énergétique

(Pensées hors du rond sous la direction de Marc Beigbeder : Revue La liberté de l’Esprit. No 12. Hachette Juin 1986) Les dialectiques des espaces-temps et des temps-espaces Kant, comme on sait, considérait les données spatio-temporelles comme des cadres a priori de la sensibilité. Cependant, pour les physiciens et les biologistes, quels qu’ils soient, l’espace et […]

Robert Powell : réflexions sur la causalité, ultime faillite de la métaphysique

Robert Powell (1918-2013) est né à Amsterdam. Après avoir obtenu un doctorat en chimie de l’Université de Londres, il poursuit une carrière d’abord comme un chimiste industriel et plus tard comme un écrivain de science et rédacteur en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Son exploration de la spiritualité a commencé dans les années 1960. Sa quête […]

Marc Beigbeder : Originalités du champ biologique et du niveau fin

La logique, c’est la description réduite au schème. Tout système peut être considéré, logiquement, comme couplage de deux tendances ou orientations ou po­larisations antithétiques, l’une à l’identi­té, à la répétition, au même, au stable, à l’homogène, l’autre à la différence, à la va­riance, au changement, à l’instable, à l’hétérogène. Ce qui spécifierait le champ biologique, c’est que la seconde y domine statistiquement dans le conflit, non sans précarité.

Marc Beigbeder : L’idéologie de la conscience claire et du concept

Consultez n’importe quel épisté­mologue, n’importe quel théoricien de la scientificité. Il vous dira que la Science n’est pas une photographie; que le fait scientifique n’est pas une constatation, mais une construction; que tout fait scien­tifique, comme cette électricité que vous voyez (ou plutôt ne voyez pas) courir, est inséparable d’une théorie, c’est-à-dire d’un ensemble de concepts, lui-même in­ séparable des faits qu’il abstrait, édifie, or­ganise. Que les concepts n’ont rien d’abso­lu; que ce sont des modes dialectiques de relations entre l’homme et le monde; qu’ils se transforment et même changent as­sez radicalement avec le temps, et du mê­me coup les faits. Que l’histoire des Sciences n’est pas tant celle d’une addi­tion ou d’une cumulation de connaissan­ces que de mutations de connaissances; pas tant celle du déploiement de la Raison que de métamorphoses de raison; pas tant continuité conceptuelle que discontinuité conceptuelle. Bref, la Science, c’est une succession — quand ce n’est pas une juxtaposition — hétérogène autant que homo­gène, de grilles, c’est-à-dire de modèles ou supermodèles, qui intelligibilisent et opè­rent circonstanciellement le « réel »; la dernière grille ayant l’avantage de résou­dre les difficultés des précédentes, jusqu’à ce que se découvrent les siennes, et ainsi de suite indéfiniment.