La théorie quantique de la conscience, même si elle se trouve encore dans une phase de formulation rudimentaire, est de loin plus naturelle que les approches fondées sur la physique classique. Dans la physique classique l’activité cérébrale est décrite par une collection de variables spatio-temporelles. Par conséquent, une relation entre l’esprit et la matière demande une relation entre des notions totalement dissemblables : une collection de nombres représentant les mouvements des billions de particules est identifiée à une pensée consciente unifiée. Mais la physique classique est essentiellement réductionniste et n’a pas de place naturelle pour des entités holistiques. De plus, l’aspect de « contrôle », qui est l’essence même de la conscience, n’est pas compatible avec la physique classique ; le cours des événements, tel qu’il est décrit par la physique classique, est exactement le même en présence ou en l’absence de la Conscience.
Henry P. Stapp : Conscience et valeurs dans l’univers quantique
