On appréciera encore mieux la grandeur de son œuvre en apprenant que le Dr Osty accomplit à l’I.M.I. un véritable apostolat. Il eut, sans doute, à vaincre de grandes difficultés matérielles, mais il dut surtout lutter contre l’indifférence, la sottise, l’incompréhension et l’envie.
Catégorie : Portrait
Jacques Brosse : Alan Watts, histoire d'un échec
En effet, ce sursaut de révolte, commun à tous les adolescents, avait entraîné le jeune Watts dans une quête passionnée de connaissances essentielles — de la Connaissance tout court. Non seulement, à quatorze ans, il lit Lao Tseu et Vivekananda, les Upanishad et la Bhagavad-Gîta, mais, payant de sa personne, il pratique la respiration profonde du Yoga, puis s’engage même tout seul dans les périlleux exercices du Raja Yoga, lesquels le conduisent promptement à l’infirmerie de son collège. Il cherche et finalement, par hasard comme toujours, il trouve. Un livre sur l’enseignement du Bouddha l’éclaire ; entre les pages jaunies, il découvre un prospectus avec une adresse, celle de la Buddhist Society fondée en 1924 à Londres par Christmas Humphreys. Existait donc tout à côté de lui ce à quoi il aspirait, le lien avec le lointain Extrême-Orient.
le professeur Robert Tocquet : Docteur Gustave Geley directeur de l'Institut Métapsychique International de 1919 à 1924
Le Dr Geley ne fut pas seulement un expérimentateur hardi, il fut aussi un théoricien de la métapsychique, disons, plutôt, un métaphysicien du paranormal. Il croyait à une sorte d’évolutionnisme providentiel et moral et il tenta d’asseoir ses idées sur des bases scientifiques et métapsychiques. Dans ses conceptions, les phénomènes paranormaux n’apparaissent plus comme des faits aberrants, mais viennent, au contraire, s’insérer harmonieusement dans le déroulement régulier des choses.
le Professeur R. Tocquet : Charles Richet, un pionnier de la science métapsychique
En métapsychique, Charles RICHET s’attacha surtout à établir la réalité des faits, à rechercher les conditions de leur obtention ; les théories ne l’intéressaient guère, car, disait-il avec raison, « elles me paraissent d’une fragilité effarante ». Certains métapsychistes, qui, de nos jours, considèrent essentiellement le paranormal comme matière à dissertation et sujet à de subtils jeux de l’esprit, feraient bien de méditer les paroles du Maître.
Robert Tocquet : Leonid Leonidovitch Vassiliev
La suggestion à distance pourrait acquérir une importance énorme, insoupçonnée jusqu’à présent, pour la science et la vie, si la liaison télépathique se réalisait, comme nous l’estimons par nos expériences, grâce à une forme d’énergie ou à un facteur inconnu de nous, inhérent seulement à la forme supérieure de la matière. La constatation de l’existence de ce facteur ou de cette forme d’énergie aurait une importance égale à celle de la découverte de l’énergie nucléaire
Swami Ritajananda : Swami vivekananda et son message
« Enraciné dans le passé, et pourtant moderne », tel est l’hommage que lui rend le Pandit Nehru — et là en effet résident le charme et la grandeur de Vivekananda. L’homme d’aujourd’hui, quel que soit l’intérêt qu’il porte aux Anciens, est rempli de scepticisme à l’égard des valeurs religieuses du passé. Mais le Swâmi, bien que cent pour cent moderne et prêt à honorer la raison plus que l’émotion, montre par sa conception de la spiritualité, par sa grande vénération de tous les prophètes de la terre et sa profonde connaissance des Ecritures, l’aptitude extraordinaire qu’il avait de percevoir, derrière toutes choses, le courant de la religion éternelle.
Jean Néaumet : Les sources de l'enseignement de Gurdjieff
Gurdjieff l’affirmait lui-même à Moscou, en 1916, comme le rapporte Ouspensky : « L’enseignement dont nous exposons ici la théorie est complètement autonome, indépendant de toutes les autres voies, et jusqu’à ce jour il était demeuré entièrement inconnu. »
Nine Grandi : Alexandra David-Neel Telle que je l'ai connue
Qui était-elle ?…
On en a beaucoup parlé. Les grands hebdomadaires lui ont consacré des colonnes entières. La radio et même quelquefois la télévision lui réservaient de nombreuses séquences. Pourtant personne, ou très peu de personne, l’ont vraiment connue ; il est vrai qu’elle ne se livrait jamais — ou très rarement. J’ai eu le privilège de vivre auprès d’elle à diverses reprises ; c’est ainsi que j’ai pu quelques rares fois découvrir, à travers ses récits, ses expériences de tous ordres, l’Etre qui se cachait sous des dehors pas toujours aimables !…
Denise Greindl : Rencontre d'Henry Miller avec le Zen
La rencontre des enseignements du Zen et de Krishnamurti a été d’une importance décisive dans la vie et l’œuvre d’Henry Miller. Sa nouvelle prise de conscience le rend très heureux. Grâce au Zen, il déclare : « Ce vieux monde que je détestais est transfiguré en un monde de magie et d’enchantement, depuis que l’on m’insuffle le silence intérieur où gît l’Inépuisable. »
Joseph Majault : Un témoin de la parole. Portrait de Jean Sulivan
Passant, étranger, rebelle, Jean Sulivan se qualifie lui-même aussi. On ne s’étonnera donc pas qu’il ait été considéré par beaucoup comme en marge. De par sa vie. De par son œuvre. Libéré de tout service d’Église, hors hiérarchie et hors institution, voyageur et nomade dans le monde, analyste de l’ordre grec (L’obsession de Delphes), observateur des mystiques de l’Inde (Le plus petit abime), citoyen des temps modernes (Joie errante), ce prêtre n’a jamais cessé d’être l’homme de foi préoccupé de l’essentiel, ce «drôle d’apôtre hors propagande, qui renvoie chacun à lui-même», celui qui affirmant pour conviction la primauté de la révélation refuse le prêchi-prêcha des orateurs de chaire pour s’afficher dans son choix d’être libre et sa singularité d’auteur…