L.-J. Delpech : Gaston Berger, philosophe, homme d'action

(Extrait de la revue des deux mondes. Janvier 1968) Gaston Berger [1] est né le 1er octobre 1896 à Saint-Louis du Sénégal où son père était officier de tirailleurs sénégalais. Ce dernier, Étienne Berger, était alors âgé de trente ans ; sa femme, Émilie Rousseau, avait vingt-cinq ans. Étienne Berger était né lui-même d’un sous-officier […]

Hommage à Léon Delpech

(Revue Arkologie. No 2. Février 1987) Texte rédigé par son épouse et sa fille Né à Alger le 5 mars 1908. Brillantes études universitai­res à Aix-en-Provence où il aura pour maîtres M. Blondel et J. Paliard avec lesquels il établira des rapports d’amitié et d’échanges intellectuels ; puis à Paris où il suit les cours […]

Patrice Sammut : Naissance de la médecine en occident : Hippocrate

(Revue Le chant de la Licorne. No 18. 1987) La Grèce antique est le berceau de la civilisation occidentale. L’art médical y prend naturellement sa source. Pour une majeure partie, nous devons les fondements de cet art à l’œuvre d’un personnage dont la renommée n’a d’égale que l’éclat de son génie : Hippocrate. LES ORIGINES DE […]

Michel Camiade : Maître Eckhart mystique-penseur

(Revue Le chant de la licorne. No 17. 1987) Maître Eckhart est peu connu de nos jours, sinon par l’intermédiaire de chercheurs contemporains qui se réfèrent souvent à son enseignement : Martin Heidegger, Karlfried Graf Durckheim, Alphonse Gœttmann, Jean-Yves Leloup, Kenneth White, entre autres. Il peut être considéré comme un des mystiques-penseurs les plus clairs […]

Pierre-Henri Meunier : Hildegarde De Bingen 1098-1179, une maitresse-femme

(Revue Le chant de la licorne. No 15. 1986) Bien que peu connue en France, sainte Hildegarde de Bingen, bénédictine du XIIème siècle, mérite d’être connue pour l’intense rayonnement qu’elle a eu de son temps sur ses contemporains, dans des domaines aussi variés que la spiritualité, la politique ou la médecine. Non seulement les traces […]

Éric Marié : Paracelse

(Revue Le chant de la licorne. No 14. 1986) En France, non seulement la vie, mais également l’œuvre de ce précurseur génial que fut Paracelse, ne préoccupe guère actuellement que les curieux, les amateurs d’insolite, voire, comme nous l’avons tristement constaté à certaines occasions, les opportunistes qui, sans s’être donné la peine de le lire, […]

Gérard de Sorval : René Guénon ou la voie métaphysique

Le retour à la connaissance intégrale n’est possible qu’en revenant aux sources universelles de la métaphysique. Tout redressement n’est en effet possible qu’à partir d’un retour à la métaphysique pure : ce qui est métaphysique, c’est ce qui ne change pas, et c’est encore l’universalité de la métaphysique qui fait son unité essentielle, exclusive de la multiplicité des systèmes philosophiques comme de celle des dogmes religieux, et par suite de sa profonde immutabilité. Il ajoute que la métaphysique pure étant par essence en dehors et au-delà de toutes les formes et de toutes les contingences, n’est ni orientale ni occidentale, elle est universel­le…

Hazrat Inayat Khan et son œuvre

Une grande partie de l’enseignement Inayatien, quand on le regarde dans son ensemble, vise à cultiver la pensée. Mais non pas la pensée dans le sens habituel du terme. Non pas cette culture que l’on pratique dans les Écoles et les Universités où l’on apprend à approfondir tel ou tel sujet limité, où l’on s’entraîne à une certaine méthode d’investigation. Cela n’est pas inutile, mais ne peut mener, là aussi, qu’à un but limité, duquel l’esprit devient pour ainsi dire captif. Une pensée ainsi prise au piège ne peut remplir le grand dessein de la vie humaine. Cultiver la pensée à la manière Soufie veut dire la libérer des conditionnements qui la tiennent entravée. Ces conditionnements sont de deux sortes : les émotions qui proviennent de notre ego, et les habitudes anciennes de penser que nous avons acquises au cours de notre vie. Cette libération est essentielle, parce que c’est seulement une pensée libérée qui peut nous per­mettre de toucher cette Vérité qui est Dieu, qui est la Spiritualité, qui est le Bonheur et la Paix.

le Professeur Robert Tocquet : Camille Flammarion 1842-1925 pionnier de la métapsychique

Camille Flammarion, qui est surtout connu comme astronome, consacra néanmoins une grande partie de son activité aux études psy­chiques. Dans ses Mémoires biographiques et philosophiques d’un Astronome, il raconte son anxiété lorsque, âgé de 7 ans, il croisa un enterrement. Et il posa cette question à un camarade : « Est-ce que je mourrai aussi ? » Sur la réponse affirmative de son ami, il répliqua : « Ce n’est pas vrai, on ne doit pas mourir. » Et il rêva à cela plusieurs jours, plusieurs semaines, plu­sieurs mois. « La conviction que la mort n’existe pas, écrit-il, a continué de dominer mon esprit. C’est un mystère à résoudre et l’on n’y est guère plus avancé à soixante ans qu’à sept ans. Mais l’idée innée reste la même : Nous ne pouvons pas être détruits. »

L.J. Delpech : G. Calligaris

G. Calligaris était le fils d’un médecin d’Udine dans la province de Frioul; il eut deux frères dont l’un mathématicien; il prit la même carrière que son père, c’est-à-dire médecin, et poursuivit des études à Rome avec le célèbre docteur Mingazzini. Quand les universitaires durent prêter le serment d’allégeance au fascisme, il refusa, et se retira dans la clinique que son père avait à Udine. Un de ses frères s’occupait de la partie matérielle de l’établissement avec sa fille. Lui-même était aidé par sa fidèle secrétaire Nucci Toppani, une ancienne malade qu’il avait sauvée d’une encéphalite léthargique au moment où une épidémie de cette maladie avait envahi l’Europe. Le Docteur Calligaris lisait parfaitement le français : ses auteurs préférés étaient E. Zola et P. Loti; tout en comprenant notre langue il lui était impossible de la parler et nos dialogues étaient exprimés chacun dans sa propre langue.