Iain McGilchrist : Une révolution dans la pensée ? Comment la théorie des hémisphères nous aide à comprendre la métacrise

L’hémisphère gauche a évolué pour prêter une attention en faisceau étroit, concentrée sur un détail que nous connaissons déjà et désirons, et orientée vers la saisie et l’acquisition, que ce soit pour manger ou pour un autre usage. En un mot, l’hémisphère gauche existe au service de la manipulation. L’hémisphère droit, quant à lui, est attentif à tout le reste qui se passe pendant que nous manipulons : partenaires, congénères, progéniture — et prédateurs, afin de ne pas être mangé pendant que nous mangeons. Son attention est large, soutenue, cohérente, vigilante, et non engagée quant à ce qu’elle peut trouver : exactement l’opposé de celle de l’hémisphère gauche. En bref, l’hémisphère droit est au service de la compréhension du tout contextuel, qui n’est rien de moins que le monde.

Giovanni Monastra : Vers une science holistique ouverte

Le titre est de 3e Millénaire « Que l’homme se conçoive comme une créature de Dieu ou bien comme singe arrivé implique deux attitudes très divergentes envers la réalité ; il obéira dans l’un ou l’autre cas à des impératifs très différents ». (Arnold Gehlen) « Le concept de Totalité doit aussi être introduit dans […]

Dominique Casterman : Réflexion à propos des théories de quelques pères fondateurs du ‘‘réductionnisme scientifique’’

Avertissement Le texte qui suit n’est pas une réflexion sur les origines de la vie, il ne s’agit pas de métaphysique. L’observation proposée commence lorsque la vie est déjà apparue et établie de façon stable. Toutefois, la conclusion provisoire propose une perspective métaphysique. Les prémices : le néo-darwinisme, parfois plus darwiniste que Darwin lui-même, dite aussi […]

Renée Weber : Relecture du tao de la physique Une conversation avec Fritjof Capra

(Extrait de Ken Wilber – Le paradigme Holographique. Édition Le Jour 1984) WEBER: Vous avez écrit Le Tao de la physique, qui a été publié il y a cinq ans, et j’imagine qu’il y en a environ un quart de million d’exemplaires en circulation. Ainsi, des tas de gens ont été influencés par ce livre. […]

Yves Christen : Biologie et réductionnisme, la sélection naturelle, arme de la complexité

Peut-on expliquer un niveau de complexité par un autre moins élaboré ? Le tout n’est-il que la somme des parties ? Il ne manque pas en biologie de systèmes permettant d’aborder la question. Par exemple celui-ci : les systèmes membranaires clos qui entourent les mitochondries (sortes de centrales énergétiques des cellules) sont le siège de réactions chimiques en chaînes. Or, ces dernières ne peuvent se dérouler convenablement que dans la mesure où le système est complet. Si l’on extrait des morceaux de membranes, ces réactions ne se produisent pas de façon identique. Voilà donc bien un exemple de situation dans laquelle le tout n’est pas que la somme des parties et qui ne peut être comprise par l’approche strictement analytique. Est-ce à dire que, dès lors que le système membranaire est élaboré, il y a émergence d’une nouvelle propriété impossible à prévoir par l’étude des éléments moléculaires ? C’est tout le problème de base du réductionnisme.