Le vrai yoga, le véritable zen, le taoïsme sont la vie de tous les jours. Le véritable maître est celui qui marche sans laisser de traces. C’est celui qui ne marche pas dans les traces (empreintes) laissées par ses prédécesseurs. Il y a deux sortes de races sur la terre. Celles qui commandent, et celles qui obéissent. Mais en vérité il existe une troisième race plus subtile ; beaucoup plus rare celle-là. Celle qui ne commande personne, et qui n’obéit à personne. C’est la race des êtres Libres…
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René Morichon : Les entraves conceptuelles à l'évolution humaine
L’idée de supériorité ethnique, de « peuple élu », de révélation exclusive nous vient du fond des âges. Il n’est pas de groupe, pas de clan, pas de tribu qui, chez les primitifs, ne s’estime en soi au-dessus des autres. Et il suffit de regarder autour de nous, y compris dans le sport, pour réaliser combien ce « gonflement » est encore vivace et dangereux, témoins ces résurgences provincialistes dont les chantres donnent l’impression de se percevoir différents du commun des mortels.
Jean Biès : L’Unité ne se laisse perdre que pour se laisser retrouver
Mais il est deux manières d’envisager le champ des dualités : l’une consiste à voir dans les « pôles » des forces divergentes et contradictoires ; l’autre, à y voir des forces convergentes et complémentaires. En d’autres termes, les contraires peuvent être vus comme inconciliables, et cette perspective conduit au dualisme moderne, déjà en germe dans le radicalisme chrétien opposant Dieu et le Diable ; ou comme réconciliables parce que jamais vraiment séparés, tels que les considère le non-dualisme oriental. Toute l’ambiguïté de la contingence est là, qui permet soit d’accroître et d’accentuer les scissions jusqu’à pulvérisation de la réalité, soit de les dépasser et de les réintégrer dans l’Unité suprême.
L’espérance ultime d’Aurobindo selon la "Mère" de l'ashram de Pondichéry
On peut dire, pour simplifier, que le travail de Mère et de Shrî Aurobindo consiste, plutôt que de faire un trou dans la coque qui nous enferme, que de faire un trou là-haut et partir dans la conscience soi-disant cosmique, lumineuse, libérée, qui n’est libérée de rien du tout (on nage là-haut, et puis, notre corps continue d’être ce qu’il était, il vieillit et il meurt, c’est toujours la même vieille bête qui est là) — au lieu de cela, ils ont cherché le chemin inverse : non plus monter, mais descendre, descendre vers cette matière, c’est-à-dire traverser toutes les couches de consciences et d’habitudes qui revêtent ce quelque chose de primordial qui est la matière vraie. Ils ont trouvé toutes ces couches et, tout au fond, une autre conscience, une conscience cellulaire.
Jean Markale : L'itinéraire spirituel de l'occident : Du druidisme au christianisme
Cela dit, il importe de savoir ce qu’était exactement le druidisme et à quelle expérience spirituelle il pouvait correspondre. Le terme de druidisme est assez récent : il ne fait que recouvrir d’un nom l’organisation, le rituel et le dogme d’une religion qui était celle de tous les peuples celtes, au premier siècle avant notre ère, sur l’ensemble des territoires qu’ils occupaient, Gaule, île de Bretagne, Irlande, nord-ouest de l’Espagne, différents points de l’Europe centrale et royaume des Galates dans la Turquie actuelle, c’est-à-dire partout où l’on parlait une langue celtique. L’organisation druidique est nettement indo-européenne. Le rituel et le dogme, pour ce qu’on peut en savoir, le sont beaucoup moins : tout se passe comme si le druidisme avait, selon des modes de pensée indo-européens, opéré une synthèse entre les différentes religions des peuples autochtones soumis par les Celtes et codifié celles-ci jusqu’à parvenir à une doctrine cohérente et à un culte sinon unique, du moins de type universaliste.
Dominique Castreman : L'unité transcendante des religions c'est d'abord un état d'esprit
Les grandes traditions spirituelles, et aujourd’hui la science, évoquent l’existence d’une autre réalité que celle qui tombe directement sous le sens. Ces deux approches de la réalité nous acheminent aux confins des territoires objectivement observables, là où le sens de l’univers se déploie dans le vécu de notre conscience pour rayonner d’un sentiment intense d’unité intérieure et de participation cosmique.
le prof. Baldoon Dhingra : Pensée traditionnelle et Psychologie moderne
La sagesse indienne enseigne qu’il y a un Moi divin et qu’il y a des « moi » égoïstes qui nous en cachent la vision. Le rôle de la sagesse est d’écarter les erreurs et les opinions fausses sur la réalité. Le but est la découverte de l’esprit cosmique, c’est d’établir un lien entre l’esprit individuel et l’esprit cosmique. Une idée centrale est de dégager l’esprit des contingences qui le troublent. Nous ne pouvons consacrer un temple qu’après l’avoir nettoyé. Avant de prendre conscience de l’immersion du moi individuel dans le moi universel, nous devons être conscients de sa séparation.
Robert Linssen : La voie spirituelle
Par “Voie spirituelle” nous désignons une prise de conscience non dogmatique consacrée à l’étude du monde intérieur, de la mémoire. L’exploration des couches multiples de la vie intérieure et des niveaux de la Conscience s’effectue librement soit sous les conseils d’un guide éclairé, soit par chacun en s’inspirant d’un processus d’attention et d’honnêteté rigoureuse.
Salim Michaël : L'homme n'est-il que le produit du hasard ?
Depuis son état d’être coutumier, l’homme ne peut concevoir ce qui est réellement impliqué pour lui dans le fait de dormir en lui-même — un bien étrange phénomène dont les conséquences sont difficiles, voire impossibles à saisir au premier abord. En réalité, ce sommeil diurne qui l’emporte presqu’aussitôt incarné sur Terre constitue, sans qu’il ne le réalise ordinairement, la véritable mort. L’être humain passe son existence dans un état qu’on ne peut qualifier que de mort-vivant — un curieux état de torpeur psychique qui s’empare de lui et s’interpose continuellement entre lui et l’Aspect Divin de sa double nature au travers duquel seul il lui serait possible d’appréhender sa situation dans le monde et de commencer à agir d’une manière juste dans la vie.
Lucile Frost-Beckett : La psychologie de Jung
On a dit que l’Alaya Vijnana est le réceptacle de toutes les expériences humaines; on peut en dire autant de l’inconscient collectif, d’après Jung. Il contient absolument tout, si vous pouvez imaginer une telle chose : les grandes guerres autant que l’Éveil suprême, les grands livres, la grande musique, aussi bien que vos plus petites pensées, chaque mot que vous avez lu ou prononcé, chaque rêve que vous avez fait. Et encore plus, il ne connaît pas le temps, l’avenir lui est aussi ouvert que le passé; certaines personnes ont eu des rêves qui se sont matérialisés des années plus tard…