Pierre d'Angkor : Les Conditions d'une Paix véritable

Mais elles sont le fait de l’homme et ne sont déchaînées par leurs agents responsables (dictateurs, monarques ou conquérants) que parce qu’elles répondent à un complexe de forces intérieures, à un déterminisme de tendances généralisées dans l’élite ou dans les masses populaires. Toute une gamme de sentiments obscurs, avoués ou dissimulés, tels l’orgueil, l’ambition, la jalousie, la cupidité, etc… fomentent sourdement l’antagonisme entre les races, les classes, les individus et c’est cette psychologie secrète, souterraine, qui détermine finalement les événements mêmes qui ne sont plus dès lors que la traduction matérialisée du psychisme collectif sur le plan physique de notre monde. L’homme récolte la guerre quand il en a laissé fructifier la semence dans son cœur.

G. Bogdanski : Biophysique et cybernétique dans la recherche théosophique

Pendant des siècles de développement de la science — auparavant plus méditative qu’expérimentale — on a cherché intuitivement (mais en vain) à trouver un algorithme dit « universel », à partir duquel on pourrait déduire chaque existence. Nous trouvons des reflets d’une telle recherche encore au siècle passé dans l’affirmation de Faraday et à notre siècle dans les paroles d’Einstein…

Marguerite Bangerter : Spiritualiser le quotidien

Il est difficile de ne pas se laisser gagner par l’angoisse et l’inquiétude devant le gâchis, la confusion et le désordre généralisé dont les pires catastrophes paraissent devoir être l’inévitable aboutissement. Pourtant, malgré cela, je pense que, en dépit des inconvénients et de l’insécurité où nous sommes, il ne faut pas minimiser la chance qui nous échoit de vivre une époque de grand bouleversement comme celle-ci, qui offre à chacun l’occasion de participer pour une part accrue à l’influence déterminante que notre action peut avoir sur l’orientation du futur.

Gabriel Monod-Herzen : Notre science est-elle moderne ?

On entend souvent qualifier la science de « Moderne », comme s’il existait une distinction, voire une opposition, entre la science d’aujourd’hui et celle d’hier, or il ne peut pas s’agir de la science du Moyen-âge ou de l’Antiquité, qui étaient l’une et l’autre construites sur des bases différentes de celle de notre science actuelle. Faut-il alors placer la limite entre anciens et modernes au XVIIIe siècle avec Lavoisier, au XIXe avec Pasteur, au XXe avec Planck et Einstein ?

Robert Linssen : Evolution de la mobilité (Musique, danse et spiritualité)

Existe-t-il un rapport entre la danse – cet art du mouvement par excellence – et la spiritualité ? Certes, oui, si l’on considère cette dernière comme un mouvement spécifique de l’âme. Et ne l’est-elle pas en réalité ? L’une des caractéristiques essentielles de la révolution spirituelle qui s’accomplit, n’est-elle pas de faire jaillir, telle une vague immense, la notion dynamique d’un mouvement universel, notion qui semble irrésistiblement déferler dans les conceptions les plus variées, dans les secteurs les plus divers de la pensée humaine ?

Pierre d'Angkor : L'Homme et son Destin - Pessimisme moderne ou optimisme antique ?

A notre époque de décomposition sociale, où les cadres moraux et religieux qui maintenaient les hommes sont fortement ébranlés, sinon même détruits, ce fond secret et vaseux des individus remonte à la surface et déborde au dehors dans les mœurs, les tendances et les goûts avoués du public. C’est ce dont témoignent à suffisance — sans même parler des guerres et autres catastrophes publiques qui en dérivent — l’immoralité générale de notre temps, l’augmentation inquiétante de la criminalité, et la vogue croissante d’une certaine littérature qui est comme le reflet de toute cette pourriture sociale.