Hazrat Inayat : Aristocratie et Démocratie

Nous avons considéré l’aristocratie – le roi, gouvernant par droit divin, la noblesse autour de lui utilisant richesse et influence comme un don qui lui a été donné en dépôt à l’usage du pauvre et de l’ignorant, les marchands et les paysans servant chacun sa place propre pour le bien général. Mais avec le temps, l’aristocratie devient l’autocratie; le pouvoir aveuglant des richesses et de la grandeur incitèrent ceux qui en profitaient à oublier que ceux-ci ne devaient pas être utilisés à des fins égoïstes, mais pour le soulagement des faibles, des déshérités. Le but des riches devint luxe au lieu de raffinement, pouvoir au lieu de culture. Et à partir de ce changement de vue, d’autres suivirent, c’est ainsi que le grand seigneur devint tyran au lieu d’être le protecteur du peuple.

Hazrat Inayat : Le message prophétique

La réponse est celle que Roumi donne: « Il y a des objets que l’homme fabrique pour s’en servir comme instruments et il y a des objets qui lui tombent dans la main et qui ont été faits pour son usage, comme son instrument, par la nature ». Ceci montre qu’il y a des cœurs qui viennent déjà tout prêts à percevoir la condition de l’Esprit Divin. On pourrait demander: « qu’est-ce que l’Esprit Divin? » L’Esprit Divin est la collectivité de l’Esprit, celui de chacun et de tous; mais cependant plus profond que l’esprit de quiconque et plus vaste que tout esprit connu.

Le chemin de dieu en nous - propos de Chiragh

Observons cependant, puisque nous en sommes là et pour sacrifier au goût du jour, que cette discussion avec soi-même et au besoin cette bataille contre soi-même ne « censure » rien, ne « refoule » rien. Car le moment où nous décidons librement de conquérir notre liberté intérieure est le moment où nous devenons, dans le sens réel du terme, un être humain à part entière et où nous ouvrons enfin les yeux. C’est aussi le moment où les masques multiples de notre Ennemi, de celui qui nous a fait tant souffrir commencent à bouger et où nous nous prenons à soupçonner son vrai visage: et voici qu’à notre saisissement nous découvrons, sans erreur et sans dérobade possible, que cet Ennemi porte nos propres traits. Et à ce moment-là, à cette heure-là, il n’est vraiment plus question de « refoulement » ni de « censure », produit artificiels d’une contrainte morale aveugle imposée de l’extérieur à un être dont les yeux étaient bandés. Et c’est bien d’une autre lutte et d’un plus haut combat qu’il s’agit.

Michel Guillaume : Éveiller le désir de liberté

Les gens qui ont entendu parler du chemin spirituel et qui se sentent inclinés à en chercher l’entrée commencent, en général, par la chercher où elle n’est pas. Ils se forgent à son sujet toutes sortes d’idées plus ou moins sophistiquées, remplies d’ésotérisme et de mystère qui sont seulement les projections de leurs propres curiosités intellectuelles. Après bien des recherches vaines, quelques-uns au moins d’entr’eux finissent par comprendre que rien n’est plus simple ni plus naturel que d’entrer sur ce chemin…

Hazrat Inayat : Le contrôle physique

Venons-en à la vie que nous connaissons et que nous appelons « la vie ». Tout ce qui existe en cette vie, que ce soit un objet ou un être vivant, ou une pensée, ou une condition, ou une action, ou une expérience, tout cela se brise et dépérit. Chacune de ces choses a une naissance et une mort. Ce qui est composé devra se décomposer tôt ou tard. Ce qui a été fait devra se briser. Ce qui a été construit est voué à la destruction et ce qui est visible maintenant, disparaitra. Ceci montre qu’il y a lutte entre ce que nous appelons la vie et la vie qui est par derrière.

Murshida Sharifa Goodenough : L’acquisition de la sagesse dans la vie

C’est par une observation constante de la vie et en maintenant l’équilibre du cœur et de l’esprit qu’on peut acquérir la sagesse; par une observation qui, pour être fructueuse, doit d’abord porter sur nous-même. Il est inutile d’observer autrui si nous ne nous sommes pas observés nous-mêmes. La connaissance de notre propre être nous facilitera celle des autres, nous donnera la clé de leurs pensées, de leurs sentiments.

Michel Guillaume : Libérer son inconscient

Il existe un remède sur lequel Hazrat Inayat, après tant d’autres, a insisté. Un remède à la fois très simple et très ancien, aussi ancien peut-être que le premier homme allant à la rencontre de son Dieu. Mais comme tous les exercices si profondément vrais de la culture spirituelle, plus il paraît simple, plus ardue est son application et plus d’efforts persistants il réclame. Il consiste en ceci devant chaque circonstance de notre vie, à essayer de voir, de saisir le meilleur ; et en chaque personne à qui nous avons à faire, essayer de nous adresser à son côté le plus favorable. Cela a l’air simple? Essayons. Nous nous rendrons compte que les obstacles commencent…

Hazrat Inayat : La Connaissance

Les êtres humains ont un esprit, ils ont un corps et leur santé dépend entièrement de ce qu’ils y ont pris et en ont rejeté. Sinon l’homme ne serait pas capable de vivre; donc, il prend l’essence et se défait du reste. Encore, ce qu’on prend du monde angélique et du monde des génies n’en est que l’essence; l’essence de l’expérience. Celui qui se souvient de tout ce qui fut bon et mauvais dans le passé n’est pas à envier, car il a dû avoir de nombreuses expériences et remords et cela ne pourrait créer en lui qu’amertume. Oublier est le plus grand soulagement, c’est comme se baigner dans le Gange. Le présent a tant de beautés à nous offrir; si seulement nous ouvrons les yeux pour les regarder, nous n’avons pas besoin de regarder les beautés du passé. La beauté est toujours là.

Michel Guillaume : Le maitre spirituel

[…] il faut avouer que la proportion des gens arrivés au point où ils ont réellement besoin d’un guide est faible relativement au nombre de tous ceux qui sont attirés plus ou moins vivement par la spiritualité. La plupart d’entre nous a d’abord besoin d’un entrainement sur le plan purement humain. La plupart d’entre nous doit d’abord accorder quelque peu sa vie personnelle son idéal, cultiver ses qualités morales, acquérir ce qui lui manque dans les vertus nécessaires pour aborder la portion proprement intérieure du voyage: endurance, espérance, patience infinie, oubli de soi, entr’autres.