Jean-Pierre Dautun : Le Yi King : Un logiciel en initiatique

| Catégories : Arts Divinatoires & Spiritualité

Pour qui l’a étudié selon le chemin qu’il demande, le Yi King apparaît finalement comme suit : Il faut se le représenter comme une boussole qui serait au temps ce que la boussole géographique est à l’espace. Un engin qui réunit sur son cadran toutes les voies simultanément possibles du temps, toutes les qualités possibles de perception et de partitions du temps vivables par l’être intérieur, la conscience, telles qu’elles peuvent être ensemble présentes dans l’esprit. Esprit conscient de l’éternelle loi de son articulation au monde et de l’articulation du monde à lui.


Questions à Mircéa Eliade: De la nécessité de l'histoire des religions

| Catégories : Eliade Mircea, Entretien/Interview, Varenne Jean

Les crises de l’homme moderne ont une origine religieuse, tout simplement parce qu’une crise est d’abord la prise de conscience d’une absence de sens. Vous savez, lorsque l’on a l’impression que l’on a perdu la clé de l’existence, que l’on ne comprend plus quelle est la signification de la vie, c’est toujours un problème religieux puisque, à mon avis, la religion est justement la réponse à la question fondamentale : quel est le sens de l’existence ?


Dominique Schmidt : Le yoga de Sri Aurobindo

| Catégories : Dominique Schmidt | Mots-clés : , ,

Le Divin suprême dont la nature est pure existence, conscience et béatitude, se serait manifesté en involuant son Être dans notre monde matériel comme forme et habitat propice à un jeu d’évolution. Notre monde n’est qu’une possibilité d’expression de cette intelligence divine et transcendante. Le Divin suprême a donc choisi de se jeter un défi à lui-même en se manifestant à l’opposé de ce qu’il est vraiment. Ainsi, en se cachant dans l’obscurité de la matière, il suscite un jeu de surprises, qui garde le suspense et la tension nécessaire en sa création et ses créatures. L’être perdu dans le gouffre de la matière recherche inconsciemment et désespérément son origine divine et sa divine béatitude. Dans l’inconscient de tout être pensant réside sa nature originelle qui le pousse à la rechercher obscurément à travers les expériences de la vie ; c’est cette tension et la frustration de ne pas être pleinement qui suscitent le processus dynamique de l’évolution.


Archaka : Évolution et révolution

| Catégories : Archaka | Mots-clés :

Certes, cacher le diable derrière le Big Bang peut faire sourire. Mais l’idée se tient métaphysiquement. Qu’est le Mal, en effet, sinon ce qui obscurcit, ce qui limite et, pour cela, enferme dans la forme ? Et qu’est la forme, sinon la création — du moins après que la température initiale de la « purée cosmique » fut tombée au-dessous du milliard de degrés? Mais bornée dans l’Espace, elle l’est aussi dans le Temps : il ne peut être de création sans Mort. Ce qui crée est donc aussi ce qui tue. Dieu est donc aussi la Mort. Ou plutôt l’aspect créateur de la Divinité est en réalité la Mort qui engendre et absorbe toutes les formes, de la plus petite particule au cosmos le plus gigantesque.


Dominique Castermane : L’éveil spirituel

| Catégories : Casterman Dominique, Inédit

L’être humain est à la fois corps, conscience de soi (esprit) et raison. Par le corps, qui est un mode de la nature, il est spontanément (dans le sens de forcément) relié au monde ; par la conscience de soi il se vit comme un individu à part de la nature ; et par la raison il redécouvre son appartenance planétaire et sociale. La difficulté est de trouver l’équilibre corps-esprit-raison, c’est-à-dire nature biologique, liberté individuelle et intégration au monde sans s’aliéner à des systèmes doctrinaires ou des croyances…


Robert Powell : Le cercle vicieux de l'autodéfense et de la guerre

| Catégories : Powell Robert

Comment donc la paix arrivera-t-elle un jour ? Il est bien clair maintenant qu’elle ne pourra venir que lorsque la vraie signification du « mien » et du « tien » sera comprise. En d’autres termes, il faut avoir un concept entièrement différent du soi, plutôt, n’avoir aucun concept, puisque le soi n’a en fait qu’une existence conceptuelle; c’est celle-ci qui amène tout le monde à accepter la réalité du soi. Le soi est un concept relatif et comparatif. Revendiquer le soi implicitement veut dire supprimer les autres…


Dominique Schmidt : Le yoga de Krishnamurti

| Catégories : Dominique Schmidt | Mots-clés : , , , ,

Le yoga de Krishnamurti peut être résumé en ces termes : d’abord, un dépouillement psychologique, sans compromis avec ce qui est faux et avec le contenu de sa conscience, quel qu’il soit : nationalisme, statut social, vanité, etc… ; ensuite, un nettoyage total du cerveau : une clarification intérieure, Lute dissociation préalable avec toutes ses identifications (son mari, son compte en banque, sa religion etc..) afin de réaliser une vacuité complète de la conscience. Ce vide du mental est la clef de la mutation de la conscience, qui suscite une complète révolution en soi-même…


Daniel Bessaignet : La voie du guerrier entretien avec Pascal Krieger et Malcolm Tiki Shewan

| Catégories : Arts Martiaux, Entretien/Interview | Mots-clés :

D’ailleurs, à l’origine, les arts martiaux étaient pratiqués par des guerriers professionnels. Leur travail était de combattre. Ainsi leur vie était confrontée aux peurs et aux anxiétés issues de leur contact constant avec la mort. Ils ont donc vite compris que ce n’est pas la technique qui leur permettrait d’affronter la mort avec le plus d’efficacité, mais qu’il fallait pénétrer et comprendre, de façon spirituelle, l’essence même de la vie et de la mort.
Le travail qu’ils accomplissaient sur eux-mêmes leur permettait d’aborder une situation mortelle comme on s’assoit derrière son bureau pour écrire…


le docteur Billaud et le révérend Yukaï : L'offrande de la peur

| Catégories : Traditions | Mots-clés : , , ,

Notre corps est une merveilleuse machine, et tout ce qui se manifeste en lui représente une tentative plus ou moins réussie de s’adapter au réel ; même si cela ne paraît pas être toujours le cas. Ainsi en est-il de la peur, qui à l’origine est une réaction physiologique de l’organisme pour l’aider à faire face à un danger immédiat et visible. Le cerveau enregistre le péril, émet alors un signal qui déclenche une libération de substances actives dans le sang…


André Mirambel : Roger Godel ou de l'humanisme à l'humain

| Catégories : Godel Roger

Roger Godel était d’un caractère exceptionnel en même temps qu’un élève d’une rare qualité. Indulgent aux faiblesses d’autrui, exigeant pour lui-même, serviable, sociable, il paraissait gêné d’une supériorité qui s’imposait malgré lui sans conteste. Tout l’intéressait : les lettres, les sciences, les arts (je lui ai connu un beau talent de pianiste, et, parmi les ouvrages nombreux qu’on lui doit, il en est un consacré à la musique sous le titre Formes de la mu­sique et musique intérieure, Essai sur la création musicale, écrit en 1936). Sa rapidité à apprendre, à comprendre, étonnait. Une puissance de labeur considérable lui permettait de mener de front plusieurs travaux, parmi les plus divers, et de se consacrer dans le même temps à de multiples activités. On admirait l’étendue de ses connaissances, et aussi la maturité de son esprit : il appor­tait, aux choses et aux hommes, des réflexions dignes d’un adulte éclairé…