Jacques Rauffet : Les remèdes floraux du docteur Edward Bach

| Catégories : Thérapies & Approches Alternatives

Freud, certes, Jung surtout ou – mieux –, et les « entités viscérales » de la médecine chinoise nous ont familiarisés avec l’idée que nos troubles de santé tout physiologiques qu’ils soient, insomnie, asthme, ulcère d’estomac, etc., ont une cause réelle profonde non dans les seules agres­sions physiques, matérielles, volontaires ou non, qui assaillent notre organisme mais dans notre esprit, depuis l’énervement fortuit, mais violent, qui bloque la digestion d’un repas jusqu’au conflit « complexe » ancien et pro­fond qui ravage notre mental conscient, en l’obsédant, ou notre inconscient, en y drainant le plus clair de nos énergies. E. Bach fera rendre à cette vérité un son d’une étonnante générosité illuminée par un authentique mys­ticisme : pour être bien portant, l’homme doit être heu­reux, ou plus exactement, ceci ayant pour effet cela, de « bonne » humeur, de cette humeur irradiante de Joie et pleine de notre appartenance, même par un fil ténu, au Divin. E. Bach déchiffrera un vieux secret alchimique : recouvrer, ou affermir, la santé par une modification subtile de nos « humeurs ».


Michel Random : Mawlana Shams de Tabriz, les «gens du blâme» et Gurdjieff

| Catégories : Random Michel, Traditions | Mots-clés :

De fait, Shams, dont le nom signifie « Soleil », est comme le feu. Il est celui par qui les choses arrivent, par qui l’être se consume, meurt et renaît. C’est le sens des paroles suivantes, rapportées par Aflaki et attribuées à Shams, alors qu’il parlait un jour dans le collège de Mawlana : « On lui demanda : « Qu’est-ce que la gnose ? » « C’est la vie du cœur par Dieu (qu’il soit exalté !), répondit-il ; ce qui est vivant, fais-le mourir : c’est ton corps que je veux dire ; ce qui est mort, vivifie-le ; c’est ton cœur que j’ai en vue ; ce qui est présent, cache-le : c’est le monde d’ici-bas ; ce qui est absent, fais-le venir : c’est le monde de la vie future, ce qui existe, anéantis-le : c’est la pas­sion ; ce qui n’existe pas, produis-le : c’est l’intention. La véritable connaissance est dans le cœur »


Jean Gontier : La vérité sans nom

| Catégories : Gontier Jean | Mots-clés :

De cette Vérité je pourrai seulement dire qu’elle est la Réalité profonde de ma nature dont l’aspect physique, psychique et intel­lectuel ne sont que les apparences, comme la glace, l’eau et le gaz sont celles d’une seule réalité atomique. Cette Vérité je me refuserai à en dire quoi que ce soit d’autre, à la qualifier, à la quantifier et même à la nommer car Elle est au-delà de toute distinction et de toute manifestation ; or nommer c’est déjà distinguer, séparer. Elle est également au-delà de toute appartenance. C’est pour cela qu’aucune tradition et aucun système de pensée, lesquels ne sont jamais que des moyens d’approche pour parvenir à son seuil, ne peuvent La reven­diquer comme leur étant propre et exclusive, contrairement à ce qui se passe dans le monde des hommes.


Jean Klein : Le motif de l'existence

| Catégories : Entretien/Interview, Klein Jean | Mots-clés :

Le véritable motif de notre existence est d’être le Soi, seule perspective contenant une promesse de joie, de liberté, de paix. Beaucoup de démarches tendent vers ce vécu et l’une plutôt que l’autre convient à notre tempérament, mais il faut que la voie adoptée vise ce vécu réel, qu’on ne perde pas de vue que le Soi n’est pas une expérience mentale, psychique.


Maître Yin De La Passe II

| Catégories : Traditions

La possession du souffle vital, la déten­tion de la forme corporelle, c’est le comble de l’Illusion. Le point initial d’une mutation productrice, le point de permutation cyclique du yin et du yang : c’est ce qu’on appelle naissance, c’est ce qu’on appelle mort. L’épuisement du compte et l’accomplissement de la permutation cyclique, l’enveloppe corporelle se déplaçant et mutant : c’est ce qu’on appelle transformations4, c’est ce qu’on appelle Illusion. Le Producteur des êtres, son savoir-faire est mystérieux, son œuvre est profonde ; il est difficile de le cerner, difficile de l’épuiser complètement.


Wei Wu Wei : Trouver le chercheur

| Catégories : Wei Wu Wei | Mots-clés :

Quand tu me regardes c’est dans ‘ton’ mental que je parais exister.
Quand ‘je’ te regarde, c’est dans ‘mon’ mental que tu parais exister.
Quand chacun de nous regarde l’autre, c’est dans le mental du ‘regardant’ que ce qui est vu paraît.
Tout ce que nous pourrions penser, chacun de l’autre, ‘semble’ exister seulement dans le mental où il apparaît.


Patrick Lebail : Lumière de la Brihad-Âranyaka – Upanishad : La lumière de l'homme

| Catégories : Lebail Patrick | Mots-clés : ,

Convoqué sans doute par Janaka, Yâjnavalkya se promet in petto de ne rien lui enseigner. Nous avons déjà rencontré cette réticence ; le disciple ne doit jamais être instruit au-delà de son propre entendement. La profonde amitié que l’on discerne entre les deux hommes avait permis au maître de jauger son intelligent et dynamique élève. Sans doute Yâjnavalkya estimait-il que le puissant kshatriya, habitué à renverser tous les obstacles, était trop pressé de pénétrer des notions dont la compréhension nécessite une longue maturation


René Faure : L'expérience du désert

| Catégories : Essais | Mots-clés :

Les êtres et les choses, les évènements de la vie, perçus isolément, fût-ce avec le meilleur esprit critique et de synthèse, laisse l’homme dans une sècheresse intérieure. Et il n’est pas mauvais qu’il fasse l’expérience de son désert intérieur, quelle que soit la manière dont il vit et comprend les choses qu’il vit. Jusqu’à ce qu’il y ait une accepta­tion, même inavouée, de ne pas comprendre. Non pas un refus de comprendre, mais une acceptation de ne pas comprendre…


Pensées personnelles et impersonnelles de Chiragh

| Catégories : Chirag

Quand nous aimons quelqu’un, notre amour en forme une image que nous mettons sur un piédestal ; ensuite de quoi nous attendons que ce quelqu’un se confonde avec l’œuvre d’art que nous avons faite de lui. C’est la source de toute déception. Peut-être la plus grande des vertus est-elle d’apprendre à aimer ceux que nous aimons tels qu’ils sont et non pas tels que nous voudrions qu’ils soient. Et à y bien penser, c’est même la seule manière de connaître d’eux autre chose qu’une illusion.


Murshida Sharifa Goodenough : Apprendre et désapprendre

| Catégories : Goodenough Sharifa | Mots-clés : , ,

Maintenant, dans la vie spirituelle, les données sont différentes de celles du monde : l’abandon des trésors, de ce que nous avons pris l’habi­tude de considérer comme nos trésors, est une condition essentielle. On peut dire que tout le progrès dans cette voie est cela. Et la première chose est d’abandonner le trésor de son savoir. Toute sa vie, on a appris qu’une chose était telle. Et il s’agit de l’oublier pour un moment, de la voir d’un autre point de vue, de différents points de vue ; par exemple du point de vue de celui dont on s’est approché pour qu’il soit le guide spirituel dans ce sentier.