Robert Linssen : Schéma des voies Abruptes

| Catégories : Linssen Robert | Mots-clés : , , , ,

Nous avons, par besoin de simplicité et de clarté, divisé le schéma en trois parties :
1) La partie supérieure représente l’Absolu, le Noumène non manifesté, niveau du « Sujet » suprême, inconnaissable par la pensée, inconditionné, intemporel, inaccessible aux langages, le « Parabrahman » des « Voies Abruptes indiennes », l’« Inconnu » ou « autreté » (otherness) dans l’acception générale du terme, domaine de la « non-dualité » ou « ad-dvaita ». Un point d’interrogation central domine intentionnellement le tiers supérieur du schéma.


Robert Linssen : L’éducation créatrice

| Catégories : Linssen Robert | Mots-clés : , ,

La mise en œuvre de méthodes d’éducation nouvelles s’impose en raison de l’acuité des difficultés de plus en plus nombreuses que traverse le monde. En cette fin du vingtième siècle, les crises économiques, politiques et sociales s’aggravent à tel point qu’elles semblent irréversibles et sans issue, en raison de l’incapacité d’y remédier dans laquelle se trouve l’homme moderne. Des structures différentes s’imposent à tous les niveaux. Pour les créer, une inspiration nouvelle est nécessaire. Elle doit s’affranchir de l’ancienne vision mécaniste et fragmentaire de l’univers. Celle-ci résulte de la fragmentation de l’être humain en divers éléments contradictoires le mettant dans l’impossibilité de réaliser une vision globale. En l’absence de cette vision « holistique », nous conférons aux objets séparés un caractère d’isolement absolu qu’ils n’ont pas et rend impossible la saisie immédiate des liens qui les unissent. L’interdépendance et l’aspect secondaire des parties par rapport au TOUT nous échappe.


Gabriel Monod-Herzen : Yoga et liberté

| Catégories : Monod-Herzen Gabriel | Mots-clés : ,

Ces deux mots résument ce qui s’est présenté devant moi comme un problème et peut-être comme le problème le plus important. Je me suis aperçu plus tard qu’il en était de même pour beaucoup de mes amis. Je voudrais dire ici comment plusieurs parmi nous sont arrivés à lui trouver une solution. Ce n’est sûrement pas la seule, aussi ce qui suit est donné dans l’espoir de servir de point de départ à des recherches personnelles.


Alexandra David Neel : Wesak

| Catégories : David-Neel Alexandra | Mots-clés : , ,

Nous voici, encore une fois, réunis pour commémorer la naissance d’un Sage, celui que nous honorons du nom de Bouddha, c’est-à-dire : Celui qui sait, celui qui connaît.

Je n’ai certes pas à vous rappeler que la date choisie par les Bouddhistes pour cette commémoration est toute conventionnelle.

Il nous est impossible d’avoir aucune certitude quant aux dates s’appliquant à des événements survenus il y a plus de 2.000 ans, et dans un pays dont la chronologie différait complètement de la nôtre.


Gabriel Monod-Herzen : Vie et oeuvre de Sri Krishna Prem

| Catégories : Monod-Herzen Gabriel, Portrait | Mots-clés : , , , , ,

Ceci est le récit de l’existence d’un homme qui eut deux vies, et de celles que beaucoup d’entre nous ont rêvé. Le 10 Mai 1898 naissait à Cheltenham, Ronald Henry Nixon. Son père, expert en porcelaines chinoises, faisait le commerce de la verrerie et de la porcelaine. Sa mère était christian scientist : elle fit de son fils un végétarien, ce qui lui fut fort utile lors de ses voyages. Quand il eut fini ses études secondaires, le jeune Nixon obtint son admission au King’s College de Cambridge, dans la section des sciences. Il ne devait pas en profiter immédiatement en raison de la guerre de 1914-1918: engagé dans l’aviation, il passa toute l’année 1917 en France ; mais il ne semblait pas avoir d’avenir dans l’armée : l’extrême franchise de ses réponses déplaisait à ses chefs.


Pierre d'Angkor : La mémoire et le devenir spirituel de l'homme

| Catégories : d'Angkor Pierre | Mots-clés : , , ,

Parmi les Vérités que nous propose Krishnamurti, il en est une qui, si elle nous semble juste du point de vue qu’il nous dit, présente apparemment quelque équivoque si, l’étendant au-delà du bon sens restreint qu’il lui assigne, nous voulions lui donner une portée absolue. Krishnamurti incrimine notre mémoire en tant que formatrice de notre mentalité et qui, à ce titre, déforme souvent notre jugement en l’empêchant de nous prononcer avec un esprit libre sur les problèmes toujours nouveaux avec lesquels la vie nous confronte journellement. C’est là un écueil sur lequel nous butons tous en effet, en raison de notre éducation même qui nous a rendus prisonniers des conventions familiales et sociales au sein desquelles nous vivons et qui déforment nos jugements. Ce serait une grave erreur toutefois d’en conclure que la mémoire est une faculté inutile et dangereuse : car la mémoire n’est pas le jugement et c’est le jugement qui doit précisément nous permettre de réagir, contre cette préformation ou cette déformation que la mémoire du passé tend à faire prévaloir dans nos jugements du présent. Cette déformation existe, et, de ce point de vue, la mémoire apparaît réellement comme un obstacle possible à une juste perception de la Vérité.


Pierre d'Angkor : La réincarnation: Comment la comprendre

| Catégories : d'Angkor Pierre | Mots-clés : ,

Si l’Église a condamné Origène, illustre Père Grec, qui croyait à la préexistence des âmes et aux vies successives de l’homme, c’est parce que cette croyance allait à l’encontre du dogme catholique de la résurrection de la chair au Jugement dernier. Ce dogme de la résurrection des corps défunts au jugement dernier, étranger au judaïsme ancien, était d’origine iranienne ou chaldéenne. Les Hébreux semblent l’avoir rapporté de leur captivité de Babylone et la croyance n’est en réalité qu’une grossière matérialisation de la vérité ésotérique. La « renaissance » en la chair, belle et poétique notion, devint par une incompréhension de barbares, la résurrection de la chair ; la résurrection périodique de l’âme en un corps nouveau, qui pouvait s’inspirer par analogie de la loi cyclique universelle, de la renaissance périodique de la végétation dans la nature entière, devint l’idée absurde de la résurrection au jugement dernier des corps morts détruits, décomposés et retournés aux éléments primordiaux. Et la vie du siècle futur — vita venturi saeculi — c’est-à-dire la renaissance de l’homme dans la marche du temps, dans le cours des âges, fut interprétée dans le sens métaphysique de la renaissance des corps des défunts dans la vie éternelle, idée plutôt saugrenue.


Gabriel Monod-Herzen : Le paradoxe alchimique

| Catégories : Monod-Herzen Gabriel | Mots-clés : ,

Il existe, ou plutôt il existait, un paradoxe alchimique. Depuis le 1ier quart du XVIIIe siècle en France et un peu plus tard en Angleterre, l’Alchimie était scientifiquement et moralement condamnée par les plus hautes autorités intellectuelles comme un tissu de superstition exploitées par des escrocs, et nulle voix ne prenait sa défense. Mais on constatait en même temps que cette doctrine fausse et ses pratiques avaient obtenu, après mûr examen, parfois l’adhésion et en tous cas le respect d’esprits aussi élevés et désintéressés que ceux de Saint Albert le Grand ou d’Arnaud de Villeneuve. En même temps, on voyait les Alchimistes accepter de souffrir la torture plutôt que de révéler leurs secrets : on comprend mal comment une pure supercherie pouvait obtenir de telles preuves d’estime et de dévouement.


Pierre d'Angkor : Evolution et libération

| Catégories : d'Angkor Pierre | Mots-clés : , ,

Sans entrer dans aucune considération de métaphysique religieuse, je me bornerai à répondre : Si le départ n’est pas divin, autrement dit, s’il n’y a inconscience au départ, qu’est-ce qui explique le surgissement et l’épanouissement de la conscience à l’arrivée ? Comment la matière ou l’énergie brute pourrait-elle jamais évoluer l’intelligence, si celle-ci n’eût pas été préalablement involuée en elle ? Comment l’ordre surgirait-il du chaos, si l’Esprit n’y présidait derrière le voile ? « Spiritus ferebatur super aquas », nous dit la Bible. Peut-on croire aussi que la voie de l’évolution qui, au stade de l’homme, crée des egos toujours plus différenciés soit la même que celle de la libération qui représente une direction contraire ? Comment admettre en effet, que l’évolution en l’homme d’une conscience individualisée et différenciée, c’est-à-dire poussée dans une direction séparatrice toujours croissante, ne doive se compléter, être équilibrée par une voie de retour vers l’Unité originelle, non pas avec le résultat d’une « noyade », comme le dit notre auteur, mais en vue d’une communion spirituelle que cette Unité seule rend possible ?


Gabriel Monod-Herzen : Notre science est-elle moderne ?

| Catégories : Monod-Herzen Gabriel | Mots-clés : ,

On entend souvent qualifier la science de « Moderne », comme s’il existait une distinction, voire une opposition, entre la science d’aujourd’hui et celle d’hier, or il ne peut pas s’agir de la science du Moyen-âge ou de l’Antiquité, qui étaient l’une et l’autre construites sur des bases différentes de celle de notre science actuelle. Faut-il alors placer la limite entre anciens et modernes au XVIIIe siècle avec Lavoisier, au XIXe avec Pasteur, au XXe avec Planck et Einstein ?