Quand la pensée gouverne l’atome : Les « Sujets-à-Métaux », un reportage de Joël André

Il faut d’abord savoir qu’il existe chez tout sujet Psi, aussi sincère qu’il soit, de puissantes moti­vations pour « forcer » le phénomène lorsque celui-ci tarde à se produire. Il faut donc que l’ex­périence elle-même dissuade le sujet de tricher, même inconsciemment. C’est pourquoi, en labo­ratoire, nous lui demandons d’obtenir des trans­formations structurales du métal, sans qu’il sache le moins du monde comment on obtient cela par la voie normale. Ainsi le résultat ne peut être, s’il survient, que d’origine paranormale. Dans une prestation publique, le sujet a ten­dance à exagérer l’effet PK, à vouloir le rendre plus visible, plus évident. Geller et Girard ont reconnu s’y être laissés aller. Mais vous pensez bien que nos méthodes d’expérimentation ne laissent aucune place à la manipulation et à l’il­lusionnisme.

Paroles recueillies

À l’instant même où l’objet du désir est obtenu surgit une brève explosion de joie intense dont la cause est attribuée à tort à l’objet désiré, qu’il s’agisse d’une chose, d’un être, d’une situation ou d’une réussite. Mais cette joie s’émousse, alors qu’on la voudrait perma­nente. La répétition des conditions qui, croit-on, l’ont initialement procurée, n’apporte plus la même intensité, la même saveur exaltante. Ainsi est-on amené à chercher une autre source de joie. Ainsi s’égare-t-on dans la dans la poursuite sans fin des êtres et des choses.

Jean Klein : Le motif de l'existence

Le véritable motif de notre existence est d’être le Soi, seule perspective contenant une promesse de joie, de liberté, de paix. Beaucoup de démarches tendent vers ce vécu et l’une plutôt que l’autre convient à notre tempérament, mais il faut que la voie adoptée vise ce vécu réel, qu’on ne perde pas de vue que le Soi n’est pas une expérience mentale, psychique.

Jean Klein : Un conflit ne peut éliminer un autre

L’instructeur, établi dans le silence, peut répondre de deux manières : soit par le silence, soit par une réponse qui — bien que verbale — prend la forme d’une autre question, plus adéquate pour le disciple et qui doit le conduire au silence, à la plénitude. La réponse qui nous laisse sur un plan mental n’est pas une réponse, elle nous fige et fausse la question posée, tandis que la réponse sous forme de question donne au questionneur la liberté d’aboutir par lui-même à la suprême et vraie réponse qui est silence.

Jean Klein : La vraie réponse

L’univers n’a pas d’existence, à part vos sensations : vision, audi­tion, toucher, etc. Il n’est que cela, donc rien d’autre qu’une pensée née de la conscience. Ce qui surgit d’elle et meurt en elle n’est forcé­ment rien d’autre qu’elle. Ainsi, l’univers n’est rien d’autre qu’une pro­longation de cette conscience. Si cette démarche se déroule dans une très grande intimité avec vous-même, qu’une pensée se perde dans la suivante sans que ce soit vous qui provoquiez ce déroulement, qui l’actionniez, vous aboutirez à l’Être qui, bien entendu, n’est ni une expé­rience, dans le sens que nous lui donnons généralement, ni un sentiment.

Jean Klein : Être sans qualification

La première pensée est celle du « je ». Elle est sans objet, et si nous dirigeons notre attention sur elle, elle se résorbe immédiatement dans une lucidité silencieuse, ce qui signifie être, sans qualification, absolument non-duelle. Ce je est ce que nous sommes. Il est suprême sujet et absolument non saisissable, il n’est ni une image, ni un objet. La différence entre le sujet suprême conscience et l’objet est seulement apparente, elle est due à la dualité : percipient-perçu. Ce que nous croyons être, l’extension dans un espace-temps, le monde, les objets ne sont rien d’autre que des expressions, des prolongements de ce « je » ultime.

connaitre votre terrain : Débutez

Habituellement, nous dressons « un opposé » au conditionnement qui nous choque : coléreux, nous nous efforçons de devenir paisibles, nous engageant ainsi dans un autre conditionnement, ou bien encore, nous avons recours à diverses évasions. Grâce à de tels procédés, nous sommes contraints de parcourir éternellement le même cercle vicieux. Il ne nous reste donc plus qu’une attitude de pure observation, qui nous permettra de connaître notre terrain en question, de saisir sur le vif les activités de notre corps, de notre psychisme, les démarches de notre pensée, nos motivations.

André Niel : Message krishnamurtien et doctrine marxiste

Vous parlez de la « complexité de la vie », et des contingences où elle s’exprime. Mais cette complexité n’est justement qu’apparente. La vie des individus est d’une effarante simplicité, car elle se réduit pour chacun à n’être qu’un rouage dans l’immense superstructure de la contradiction de l’homme par l’homme. Chacun de nous ne pense et ne vit encore — tout à fait primitivement — que par contradiction à ceci ou à cela, à ceux-ci ou à ceux-là : on est contre la religion ou contre l’athéisme, contre la bourgeoisie ou contre le prolétariat, etc… La tendance est universelle et sans doute spontanée. C’est pourquoi il est si difficile d’y échapper ! Et pourtant, là serait notre seule chance de salut.

Souvenir d'un passant

Quand apparaît la certitude qu’il ne peut y avoir de réponse sur le plan intellectuel, verbal et émotionnel, qu’on ne peut plus se référer à quoi que ce soit de connu, l’énergie en tant que moi investigateur s’épuise, s’éteint et se résorbe dans sa source, dans une lucidité silencieuse qui est une réponse totale, une plénitude vécue, sans que le moi intervienne ni puisse intervenir, il y a réintégration et dissolution dans le Soi. Alors, il n’y a plus de question car la recherche et le chercheur disparaissent dans la conscience unitive qui s’avère être le trouvé, le cherché.

Parapsychologie et philosophie entretien L.-J. Delpech et R. Amadou

Le premier point de vue, c’est celui de la définition signalétique. On détermine de quoi il s’agit en gros et cette définition conditionne la recherche.
Et puis, vient, secondement, la définition idéale. Elle est toujours à chercher. Léon Brunschvicg a montré que c’est une illusion de croire l’avoir trouvée. On ne pourrait, en effet, fournir une définition exhaustive d’une discipline que quand elle serait achevée. Or, toutes les disciplines sont en route