Eva Reich : Bio-énergie douce : Une préparation à la naissance

Ma première découverte fut celle de l’étonnante facilité du travail psychothérapeutique avec la femme enceinte. Elle est très ouverte, le bébé lui chauffe l’utérus, ce qui augmente son niveau d’énergie et la rend malléable. Ses barrières se relâchent, elle pleure plus facilement, elle se retient beaucoup moins, ne cherche pas à afficher son masque de sérénité habituel. Physiquement ses articulations, ses tissus se relâchent également. C’est une période très délicate de la vie, les problèmes remontent facilement à la surface. L’affaiblissement des tensions et de la rigidité font que le travail psychothérapeutique peut améliorer considérablement son état en peu de temps…

Entrée dans une autre dimension, entretien avec Frédérick Leboyer

La naissance est un changement de niveau. C’est pourquoi il faut cesser de la voir comme un problème médical, biologique, physiologique. Il ne faut pas la regarder avec les yeux des médecins, ni avec nos yeux d’êtres humains. C’est un autre langage, une autre dimension, comme la mort. La naissance est une intersection de la durée, une entrée dans le temps quotidien, ordinaire.

Le mysticisme: qu'est-ce c'est ? entretien Louis Bouyer - Georges Daix

Le mot mystique, dès le début, apparaît lié à mystère qui signifie simplement secret, ou réalité tenue ou à tenir secrète. Dans l’hellénisme, tout comme mystère, au sens religieux, désigne simplement des rites cachés aux profanes, ta mystka s’applique aux rites eux-mêmes ou aux objets rituels, et oï mystkoï désigne simplement les initiés à ces rites. Mais jamais, ni chez Plotin ou les autres néoplatoniciens ni chez les adeptes de la philosophie religieuse de l’hermétisme, ces mots ne désignent une expérience religieuse qu’ils connaîtraient. Le seul emploi du mot chez Plotin est pour désigner une interprétation cachée d’un mythe. La notion de mystique, ou théologie mystique au sens de connaissance mystique de Dieu, est une notion qui fait sa première apparition chez des auteurs chrétiens…

Claude Philippe : La Biotonie

Le terme souffle est un peu abstrait; je parle de respiration. C’est plus facile à appréhender. En biotonie, on apprend à laisser faire la respiration, car notre respiration est le lien le plus direct avec notre inconscient et notre santé. Elle est le régulateur central de l’équilibre et de la vitalité. Dans les autres pratiques respiratoires on apprend à contrôler la durée de la respiration. En fait, on oublie quelque chose qui me paraît essentiel : la respiration est avant tout une fonction naturelle qui fonctionne bien lorsque la personne est en bonne santé.

Gabriel Loison : Psychologie et spagierie

Beaucoup de gens arrêtent leur évolution, psychiquement parlant, à un certain moment de leur enfance ou de leur adolescence, parce que l’affrontement au milieu leur donne un ressenti d’angoisse par la mise en cause de leurs affects. Il se produit donc un blocage de l’état évolutif au stade de l’identification. Autrement dit, la réalisation du Moi ne s’accomplit pas et l’affirmation du Moi encore moins. Ces gens vivent alors en répétition, stagnant dans leur masque d’identification. L’évolution, dans le sens de la réalisation de l’être est importante, principalement si on tend à « devenir », dans une autre dimension, le Soi.

Le déploiement de la matière et de la conscience, interview de David Bohm

Dans le domaine psychologique, la chose à réaliser ne peut pas être distinguée de celui qui veut la réaliser. Lorsque vous êtes impliqué dans une situation que vous ressentez fortement comme la colère et la peur, l’esprit qui essaie de regarder est profondément affecté par ce qu’il est en train d’essayer de voir qui l’emporte sur la rationalité. Par conséquent, dans l’effort pour résoudre ce problème de séparation par l’introspection, ou en regardant, ou en posant un problème pour essayer d’obtenir un résultat, vous ne faites que continuer l’approche dichotomique qui cause le problème de départ.

Les paradoxes de la complexité entretien avec Edgar Morin

Je suis parti de la théorie des systèmes et de la cybernétique en pensant que c’était nécessaire mais pas suffisant pour la théorie de l’organisation que je veux faire. Mais elle-même est nécessaire, comme théorie générale, mais insuffisante pour examiner une organisation spécifique comme le vivant. Il faut faire une théorie de l’auto-organisation. J’essaie de montrer à la fois l’unité et la diversité. Ensuite, certains phénomènes sont à la fois complémentaires et antagonistes.

d'autres lois avec Jacques Ravatin : Un autre univers, régi

On perd son temps, déclare-t-il dès le début de l’entretien, à chercher des solutions en accord avec des modes de pensée rationalistes, comme le font actuellement les différentes écoles de parapsychologie. Accumuler les statistiques, tenter de faire rentrer à tout prix dans la catégorie du reproductible quelque chose qui n’appartient pas à notre logique est absolument ridicule, et la théorie de Costa de Beauregard sur l’inversion du temps ne tient pas. Ces types de phénomènes resteront méconnus et inexplicables, tant que les spécialistes s’acharneront à les analyser avec une grille de logique cartésienne, applicable à des mécanismes physiques, mais insuffisante lorsque le subjectif et le non-reproductible ne peuvent être séparés de l’objectif et de l’apparence.

Claudine Brelet : Ce que m'a dit le pr. Steveson sur la réincarnation

Il est certain qu’en Occident la porte est souvent fermée et les souvenirs étouffés par les parents. Mais, depuis quelques années maintenant, je reçois d’assez nombreuses lettres de parents (des mères pour la plupart) qui sont presque des copies les unes des autres, me disant : « Cher Professeur Stevenson, j’aurais bien voulu entendre parler plus tôt de votre recherche. Mon fils a maintenant treize ans. Quand il n’avait que trois ans, il disait avoir été aviateur et s’être écrasé au sol. Nous lui avons alors répondu : « Ne dis pas de bêtises ! » Maintenant, je le regrette, car j’ai oublié presque tous les détails et lui aussi. »

Hélène Renard : Raymond Ruyer: la sagesse des gnostiques

La partie la plus vitale du cerveau n’est pas le néo-cortex, qui n’est qu’un instrument ordinateur, mais le cerveau sous-cortical, instinctif, affectif, sentimental. Or, c’est l’imagination qui nourrit ce cerveau-là. Non pas l’imagination appliquée à fabriquer des histoires mais plutôt celle qui transfigure la réalité et les circonstances. C’est l’imagination transfigurante, celle qui « irise » le monde autour de nous. C’est elle qui recharge et nourrit notre cerveau affectif, qui oriente le diencéphale vers des états euphoriques plutôt que discordiques.