Frédéric Lionel : Europe, humaine aventure

L’homme est témoin et acteur sur la scène du monde, appelé à créer en ce monde et par cycles renouvelés, par la confrontation des efforts, par l’intégration des courants de pensées, par l’exploration de son univers, de nouvelles ébauches de civilisations toujours plus avancées, car l’avance de toute civilisation est en relation étroite avec l’état spirituel d’une société humaine, devant tendre vers une ordonnance apte à promouvoir un épanouissement, correspondant aux moyens des hommes qui la composent, moyens qui ne sont pas égaux pour tous.

Robert Linssen : Du conflit à l’unité des profondeurs

L’amour réel est toujours une ouverture au monde. Il développe naturellement notre capacité relationnelle avec les êtres et les choses, par un affranchissement des automatismes du passé. Mais les habitudes et les jugements de valeur du passé ont une force d’inertie considérable. De ce fait, nous ne sommes jamais complètement dans le présent. Le présent n’est plus qu’un mot vide de sens. Il n’est qu’un passage rapide entre un passé mort et un avenir qui n’est pas encore. Or, c’est dans le présent que l’énergie créatrice de l’Univers anime le cœur ultime des êtres et des choses. Ainsi que l’enseignaient les anciens Maîtres du Zen, « l’Infini est dans le fini de chaque instant ».

Robert Linssen : Manifeste du « vivant » (extraits)

Mais au risque de faire scandale — et c’est souvent utile — nous déclarons que — du point de vue spirituel et par contraste au VIVANT — la pensée dans son état actuel de fonctionnement fait figure de déchet, de matière fécale psychique (pour ne pas être inconvenant). Et ce sont ces résidus psychologiquement mal odorants que la plupart des psychanalystes, les adorateurs des symboles, remuent afin d’en faire ressurgir le VIVANT. Le processus qui, partant du VIVANT arrive au résiduel est irréversible. Les vrais alchimistes le savent fort bien.

Robert Linssen : La flamme de l'attention

Mais « qui » est attentif lorsque toutes les habitudes mentales, tous les choix, toutes les répulsions, tous les automatismes mentaux de l’ego sont absents ? Et d’où émane la prodigieuse intensité d’énergie qui se révèle lors d’un silence intérieur véritable (qui ne résulte plus d’une volonté de l’ego) ?

Médiation et Univers Par Robert Linssen

D’instant en instant, émanent du champ de conscience universelle des paquets d’ondes de probabilité Ceux-ci forment le niveau ultime de toute matière y compris celle du cerveau humain. Celui-ci, grâce à son énorme complexité cellulaire et sa finesse de perception a la capacité de répondre à tout instant à ces paquets d’ondes par un accueil d’une certaine qualité. Cet accueil peut-être adéquat ou inadéquat.

Robert Linssen : Électronique Psychique - Réincarnation - Physique Moderne

Depuis cette expérience fondamentale, appelée « Samadhi » en Inde, je me suis intéressé passionnément à la structure exacte des constituants ultimes de la Matière. Je sentais avec une certaine acuité que les énergies spirituelles auxquelles j’étais soudainement sensibilisé provenaient autant des profondeurs de ma propre constitution cellulaire que d’autres domaines encore mystérieux. Je me plongeai alors dans l’étude de la biologie, de la physico-chimie et, finalement, la physique nucléaire. Quelle était bien la nature de ces électrons, de ces neutrons, de ces protons ? Quelle pouvait bien être la nature de ce champ unitaire et de l’énergie universelle formant la substance même des mondes visibles et invisibles ?

R. Linssen : La perception globale immédiate

A chaque instant, des pensées se présentent dans le champ de notre esprit. Elles se présentent sous forme de mots, d’images. Très souvent, ces pensées n’ont pas été choisies de propos délibéré pour répondre adéquatement aux circonstances. Ce sont les pensées que S. Freud et St. Zweig appelaient les pensées « intruses ». En bref, elles sont là. Elles sont là comme autant d’échos constants, automatiques, rapides du passé dont l’ombre portée masque la clarté du Présent

Robert Linssen : L'équilibre pensée-sentiment et la mutation

Comment déconditionner l’esprit ? C’est en cela que réside partiellement ce que Krishnamurti appelle une « impossible question » par le fait que la pensée qui tente d’opérer ce déconditionnement n’est elle-même dans son état actuel de fonctionnement que conditionnement et facteur de conditionnement. L’attention devrait s’appliquer à l’étude de la nature de la pensée elle-même.

Le processus de création selon S. Lupasco

Ainsi les procédures de toute connaissance ne révèlent pas un Moi conscient s’opposant à un Objet extrinsèque, mais une dynamique d’énergies antagonistes dont l’imbrication engendre des processus cognitifs multiples. C’est le monde qui se connaît lui-même, en même temps qu’il évolue et se crée.

Paul Kolodjensky : Pouvoir contre nature

Chacun d’entre nous, respire, mange, bouge, pense, perçoit ce qui l’environne d’une manière toute naturelle. Tous ceux qui nous ont précédé dans l’existence et qui, par conséquent ont sur les nouveaux-venus, le seul avantage de l’expérience, s’acharnent à nous faire accepter leurs conceptions de l’existence. Tous les moyens sont bons pour nous faire vivre selon des critères établis pour que nous devenions ce qu’ils veulent que nous devenions, et, en aucun cas, pour que nous puissions être ce que nous sommes : chacun est un être unique, aux perceptions propres, aux pulsions propres, aux capacité propres.