Il faut d’abord savoir qu’il existe chez tout sujet Psi, aussi sincère qu’il soit, de puissantes motivations pour « forcer » le phénomène lorsque celui-ci tarde à se produire. Il faut donc que l’expérience elle-même dissuade le sujet de tricher, même inconsciemment. C’est pourquoi, en laboratoire, nous lui demandons d’obtenir des transformations structurales du métal, sans qu’il sache le moins du monde comment on obtient cela par la voie normale. Ainsi le résultat ne peut être, s’il survient, que d’origine paranormale. Dans une prestation publique, le sujet a tendance à exagérer l’effet PK, à vouloir le rendre plus visible, plus évident. Geller et Girard ont reconnu s’y être laissés aller. Mais vous pensez bien que nos méthodes d’expérimentation ne laissent aucune place à la manipulation et à l’illusionnisme.
Catégorie : Parapsychologie / Phénomènes
le Professeur Robert Tocquet : Camille Flammarion 1842-1925 pionnier de la métapsychique
Camille Flammarion, qui est surtout connu comme astronome, consacra néanmoins une grande partie de son activité aux études psychiques. Dans ses Mémoires biographiques et philosophiques d’un Astronome, il raconte son anxiété lorsque, âgé de 7 ans, il croisa un enterrement. Et il posa cette question à un camarade : « Est-ce que je mourrai aussi ? » Sur la réponse affirmative de son ami, il répliqua : « Ce n’est pas vrai, on ne doit pas mourir. » Et il rêva à cela plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois. « La conviction que la mort n’existe pas, écrit-il, a continué de dominer mon esprit. C’est un mystère à résoudre et l’on n’y est guère plus avancé à soixante ans qu’à sept ans. Mais l’idée innée reste la même : Nous ne pouvons pas être détruits. »
Robert Guirdham : Pourquoi je crois à la réincarnation

L’histoire a débuté dans le service des patients en consultation. Mrs Smith, alors âgée d’une trentaine d’années lorsque je la rencontrai, m’était adressée par son médecin de famille car elle souffrait d’un cauchemar récurrent. Elle avait surpris le médecin en demandant à consulter un psychiatre : il ne jugeait pas son cas sérieux. Son mari et elle-même craignaient que ses cris lors de ses cauchemars n’éveillassent la rue entière — ces faits avaient motivé sa visite. Ce rêve l’avait hantée pendant vingt ans de façon intermittente mais il se produisait maintenant au rythme de deux à trois fois la semaine. Dans son cauchemar elle dormait à même le sol quand un homme, pénétrant dans la pièce par le côté droit, provoquait en elle une telle horreur qu’elle poussait des cris perçants. Il s’était avéré que, pendant trente ans, un rêve m’avait poursuivi, en tous points identique, si ce n’est que, dans mon cas, l’homme qui entrait dans la pièce surgissait du côté gauche.
Yvonne Duplessis : Spécificité de la perception dermo-optique

Rappelons simplement en quoi cette faculté, que l’on peut aussi appeler paranormale, consiste : elle est la connaissance ou la réaction à une influence, une donnée, un événement non appréhendé par les voies sensorielles. Les expériences statistiques, pour démontrer qu’un facteur « psi » peut perturber les résultats du hasard, sont faites avec les cartes de Zener et sur des sujets très divers. La seconde, la perception dermo-optique, est développée au niveau des mains, par une prise de conscience que fait le sujet d’impressions non visuelles ressenties. Cette prise de conscience recouvre une sensibilité inhérente à tout être humain qui s’exprime par des réactions sensorielles, et motrices, aux variations surtout thermiques de l’environnement.
D’où vient qu’on ait pu faire des rapprochements, voire des confusions entre les deux phénomènes ?
L.J. Delpech : G. Calligaris

G. Calligaris était le fils d’un médecin d’Udine dans la province de Frioul; il eut deux frères dont l’un mathématicien; il prit la même carrière que son père, c’est-à-dire médecin, et poursuivit des études à Rome avec le célèbre docteur Mingazzini. Quand les universitaires durent prêter le serment d’allégeance au fascisme, il refusa, et se retira dans la clinique que son père avait à Udine. Un de ses frères s’occupait de la partie matérielle de l’établissement avec sa fille. Lui-même était aidé par sa fidèle secrétaire Nucci Toppani, une ancienne malade qu’il avait sauvée d’une encéphalite léthargique au moment où une épidémie de cette maladie avait envahi l’Europe. Le Docteur Calligaris lisait parfaitement le français : ses auteurs préférés étaient E. Zola et P. Loti; tout en comprenant notre langue il lui était impossible de la parler et nos dialogues étaient exprimés chacun dans sa propre langue.
Parapsychologie et philosophie entretien L.-J. Delpech et R. Amadou

Le premier point de vue, c’est celui de la définition signalétique. On détermine de quoi il s’agit en gros et cette définition conditionne la recherche.
Et puis, vient, secondement, la définition idéale. Elle est toujours à chercher. Léon Brunschvicg a montré que c’est une illusion de croire l’avoir trouvée. On ne pourrait, en effet, fournir une définition exhaustive d’une discipline que quand elle serait achevée. Or, toutes les disciplines sont en route
Jeanne Guesnée : D'étranges expériences (voyages conscients hors du corps)

Une question s’est toujours posée à mon esprit avec une grande acuité : celle de la mort. Qu’est-ce que la mort ? et, par voie de conséquence, qu’est-ce que la vie ? QUI SUIS-JE ? Un intense besoin de comprendre me poussa irrésistiblement à tenter l’effort insolite et dangereux de me séparer de mon corps, afin de savoir par moi-même si la vie cessait hors de lui. Je réussis après treize mois d’efforts quotidiens à le quitter sans que ma conscience d’exister soit interrompue.
André Dumas : Ils parlent des langues qu'ils n'ont pas apprises

Il s’agit du parler ou de l’écriture (xérographie), par un médium qui ne l’a pas apprise, d’une langue étrangère existante. Existante, le mot « xénoglossie » est destiné à souligner cette distinction, par opposition à d’autres faits de même apparence qui, avec les précédents jusqu’à Richet, ont été désignés sous le terme général de glossolalie. Celle-ci se présente sous deux formes : d’une part, un jargon incompréhensible et vide de sens, d’autre part, un langage fictif, mais intelligible, possédant une structure grammaticale et un vocabulaire constant : c’est une invention « subliminale », une création d’une zone subconsciente de l’esprit du sujet.
Aimé Michel : La Boussole où l’on comprend pourquoi le spiritisme est une impasse

Les grands rêves du sommeil profond, celui que les physiologistes appellent paradoxal parce qu’il a toutes les apparences de l’éveil, nous font expérimenter chaque nuit un monde aux possibilités plus difficiles à cerner que celles de la veille. Si notre corps est entièrement déconnecté, si notre santé est bonne, parfois aussi quand nous avons la fièvre, il peut arriver que ce que nous appelons « esprit », faute d’en connaître la nature, survole le temps et l’espace. Dans un « moi » dédoublé par la trance, peut-on alors assigner des limites à ce monde-ci et donc parler d’un au-delà ?
Jacqueline Martin-Bagnaudez : Revivre en son corps la passion de Jésus-Christ
Un — ou une — stigmatisé(e) est un homme ou une femme dont le corps porte spontanément, de façon permanente ou temporaire, des blessures identiques à celles reçues par Jésus-Christ au cours de sa Passion, c’est-à-dire les marques des clous dans les mains et les pieds laissées par la mise en croix, ainsi qu’une blessure au côté provoquée par un coup de lance. Le mot « stigmate » est d’origine grecque ; il vient du terme stigma qui signifie, dans cette langue, « piqûre, point ». C’est dire qu’à l’origine le terme de « stigmatisé » n’implique aucune idée religieuse, encore moins chrétienne, malgré l’usage courant actuel. Bien plus, on connaît des cas — rares il est vrai — de stigmatisés musulmans, reproduisant en leur corps les blessures reçues par le Prophète Mahomet au cours des guerres qu’il dut soutenir. En outre, on a parlé aussi de « stigmates diaboliques », marques en forme de griffes ou de pattes d’animaux tels que crapauds, boucs, chats, etc…