Le moi, en se refermant sur lui-même, en se détachant, en s’isolant, ne perd point pour cela l’orientation de toute l’activité du subjectif qui l’a conduit à ce point. On se souvient que cette orientation est une recherche de permanence. Le moi utilisera ce désir pour son propre compte, au détriment de sa propre essence sur laquelle il s’est refermé. Il se séparera donc de plus en plus de son essence, il perdra complètement toute notion réelle au sujet de sa raison d’être, il s’isolera de plus en plus. Et parce qu’il en souffrira, il ne fera qu’exacerber sa soif de permanence, jusqu’à un degré qui devrait devenir insoutenable, jusqu’à se briser lui-même. Là encore, les congrégations des moi stérilement assurées de leurs possessions spirituelles et matérielles, viendront l’aider, le consoler, lui apporter la foi, l’espérance, la charité, ou sous d’autres formes, n’importe lesquelles, la sécurité, l’ambition et l’exploitation, qui le feront mourir, étouffé.