Pour Freud, la prise de conscience se fait par le processus de cause à effet: «Je suis comme cela parce que»… C’est pourquoi les freudiens ne peuvent plus prendre de patients au-dessus de quarante ans. Les souvenirs sont trop lointains et le conditionnement de la partie de l’existence déjà vécue bien installée de manière rigide. Pour Adler, le travail analytique est principalement finaliste mais cette finalité ne dépasse par l’insertion dans la vie sociale et la diminution des complexes d’infériorité ou de puissance troublant l’individu. Quant à Jung, il tient compte, bien entendu du passé de l’Analysant par l’anamnèse et les rêves de l’Inconscient personnel. Il tient donc compte du processus de cause à effet mais il est également finaliste du fait des rêves de l’Inconscient qui guident le rêveur tout au long de son Evolution.
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Marie-Magdeleine Davy : L'homme devant la prédiction

Comme peu d’hommes sont saints et sages, la plupart d’entre eux s’intéressent aux prédictions, c’est une façon d’ailleurs fort légitime de tenter de désamorcer la bombe à retardement que constitue l’avenir. Dans la tradition judéo-chrétienne, on peut dire, non sans humour, que la prédiction commence tôt, puisqu’elle accompagne le mythe de la création. Le démon, sous la forme du serpent, prédit. Mais sa prédiction n’aura pas les conséquences que l’on pourrait penser. En créant, par sa faute, une distance à l’égard de l’Eternel, le premier homme va perdre sa liberté et il ne tardera pas à être puni de son erreur. Le châtiment apparaît toujours suivre la faute par voie de conséquence; il intervient plus tôt ou plus tard, mais il arrive. En quelque sorte, il est déclenché par la faute, c’est pourquoi il l’accompagne tout en lui succédant. Il suffit d’évoquer les grandes plaies d’Egypte pour saisir le déclenchement d’un tel mécanisme.
Joël André : Un entretien avec Raymond Abellio
Aujourd’hui, on peut et on doit imaginer, c’est conforme à tous les enseignements de la tradition, une sorte de « remontée » où les anciens pouvoirs doivent être réintégrés, passant de l’état d’instinct ou de réflexe à l’état de pouvoirs conscients et maîtrisés. Que cela devienne universel, ce n’est sûrement pas à la même cadence pour tout le monde, c’est évident. Les médiums que nous connaissons sont souvent des êtres frustes, qui sont encore du côté descendant de la courbe, et quand on dit aujourd’hui qu’ils tendent à disparaître, c’est parce que l’évolution de la conscience tend à la fermeture de l’Ego sur lui-même, ce qui amoindrit, et même détruit provisoirement les anciens pouvoirs.