Laura Kennedy : L’illusion du consensus est puissante. Voici pourquoi vous devriez la combattre

Mill craignait que, lorsque nous évitons le désaccord du non-conformisme, nous n’ayons aucun moyen de savoir si nos opinions sont choisies ou simplement absorbées passivement de notre environnement. Nous pouvons, écrivait-il, « nous croire libres, mais choisir ce qui est coutumier de préférence à notre inclination jusqu’à ce qu’il ne nous vienne même plus à l’esprit d’avoir une inclination autre que pour ce qui est coutumier ». Les sujets d’Asch n’étaient ni particulièrement stupides ni lâches. C’étaient des personnes ordinaires réagissant à la pression en laissant de côté leur propre pouvoir.

Robert Powell : La conscience dans les enseignements de J. Krishnamurti et Sri Ramana Maharshi

J. Krishnamurti parle abondamment de « conscience sans choix » — qui peut être considérée comme le pilier de son enseignement —, mais les gens ont beaucoup de mal à la comprendre. L’une des questions que ses étudiants lui posent sans cesse est la suivante : « Si la conscience est sans choix, alors qui est conscient […]

Paul Pujol : Avoir un parti pris

Avoir un parti pris, c’est choisir et défendre une position. À partir de ce moment, on veut juste convaincre, ou plutôt vaincre le point de vue de l’autre. En quelque sorte on veut « le convertir », « l’enrôler » dans notre camp. Son point de vue d’autrui ne compte pas, n’a pas de valeur, il doit être combattu. […]

Erich Fromm : Quelques croyances de l’homme, en l’homme, pour l’homme

Probablement écrit en 1965 et publié dans quelques livres de Fromm. Je crois que l’unité de l’homme par opposition à d’autres êtres vivants provient du fait que l’homme est la vie consciente de lui-même. L’homme est conscient de lui-même, de son avenir qui est la mort, de sa petitesse, de son impuissance ; il est conscient […]

Gabriel Monod-Herzen : Il n’y a de choix que dans le présent

Qu’est-ce qui fausse notre choix ? La partie du mental qui constitue notre mémoire. De mauvais souvenirs, même subconscients, nous incitent au refus par analogie. Au contraire, de bons souvenirs nous font accepter la chose immédiatement. C’est d’autant plus dangereux que la moitié du temps on n’en est pas conscient. C’est ce que les Bouddhistes appellent « l’illusion du moi », car ce n’est pas moi qui fais un choix, mais le souvenir