Les Orientaux nous disent de ne pas fermer les yeux sur le mal qui existe en nous. Il faut, au contraire, le reconnaître, car il constitue une forme d’énergie que nous pouvons utiliser pour changer notre caractère, pour lui donner une forme nouvelle qui sera tournée vers l’avenir, au lieu d’être tournée vers un passé qui nous obsède. Nous avons par exemple l’obsession de la vieillesse et de la mort. Ce sont pourtant les choses les plus banales qui soient et les plus inévitables. La vieillesse n’est pas une déchéance, c’est un changement. A chaque moment de notre vie il s’agit de déterminer ce qu’on peut faire, ce qui correspond à notre état actuel en fonction de l’avenir. Nos aspirations, si elles sont bien dirigées, nous permettent d’utiliser même ce que nous appelons « nos mauvaises tendances » qui nous viennent de l’âge de pierre, de les utiliser, de créer quelque chose de neuf. C’est tout de suite qu’il faut faire cela et non le remettre au lendemain ! Ce sont nos habitudes qui nous en empêchent et contre lesquelles on peut lutter en les reconnaissant et non en leur cédant.
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Gabriel Monod-Herzen : Opposistion, complémentarité & Unité
Nous n’existons que tant que notre conscience et notre corps sont unis et forment une unité. Par conséquent on ne peut pas chercher en dehors de cela. Ce qu’il faut, c’est rétablir l’unité d’une façon complète, faire le point entre l’expérience intérieure et l’expérience extérieure. Nous pouvons peut-être essayer de voir quels sont les parallèles à faire entre la culture de la conscience en Orient et les connaissances psychologiques, scientifiques que nous avons développées en Occident.
Patrick Lebail : La dualité et la mort mentale
Dualité : Quand tous les éléments du monde paraissent être séparés, indépendants, en relation chacun avec d’autres, on éprouve que le monde est « duel » : il paraît constitué « d’objets indépendants » (4-82) dans cette optique, c’est la nôtre évidemment : « Objets indépendants » = objets qui ont chacun un être propre.
pir zadé vilayat inayat khan : Psychologie de la méditation dans le soufisme
On fait souvent, en religions comparées, une distinction, que je considère comme très superficielle, mais qu’il est tout de même bon de connaître, entre mystique naturelle et mystique surnaturelle. La mystique naturelle serait l’expérience d’une identité intrinsèque vécue sous forme d’une participation mystique. Qui dit transcendant dit « autre », car il y a toujours un peu d’altérité dans la transcendance. Ainsi, en l’absence de cet autre que soi-même, ou plutôt — car ce n’est pas un autre que soi-même — de cet élan qui nous fait transcender notre acte d’exister, nous nous renfermons dans la tour d’ivoire de cette conscience d’être. Et l’esseulement devient alors un isolement assez artificiel qui nous appauvrit.
Robert Linssen : Au-delà de la méditation
Nous nous pensons nous-mêmes, consciemment ou inconsciemment comme étant des êtres séparés, isolés par notre peau. Ceci est une erreur élémentaire de perception. Nous nous considérons comme des « sujets » et avons tendance à nous séparer arbitrairement de l’univers manifesté. Nous le considérons comme un « objet ». Ces distinctions duelles sont fausses et graves dans leurs conséquences.