Swami Sivânanda Sarasvati par Jean Herbert

J’ai parcouru toutes les écritures du monde, lu toutes les doctrines essentielles des principales religions qui sont celles de la majorité des peuples de la terre, mais je n’ai trouvé nulle part une semence qui puisse engendrer la discorde, la désunion, la haine et la désharmonie qui caractérisent la vie de l’humanité d’aujourd’hui. J’affirme que le Seigneur Jésus, le Seigneur Buddha, le Seigneur Krishna, le Seigneur Mahomet, le Seigneur Zoroastre, Confucius, en fait tous ceux qui ont apporté le Message de Vérité pour l’avancement de l’humanité, ont donné le même Message d’Amour et d’Unité, bien qu’en termes différents, afin d’être compris de leurs adeptes.

Chants bauls par Jean Herbert

Les Bauls du Bengale sont des « fous de Dieu », dont la discipline spirituelle fait une large part au chant et à la danse. Ils cherchent « Celui qui est dans le cœur », le Dieu qu’ils appellent Manermânush et qui est tout amour.

Questions à Jean Herbert l’introducteur en France de l’hindouisme par Jean Varenne

Eh bien, c’est tout à fait accidentellement que je suis arrivé en Inde au cours d’un voyage qui me ramenait d’Extrême-Orient en Occident. J’ai été orienté, sans savoir pourquoi (mais le hasard n’existe pas), sur l’âshram du Shrî Aurobindo. Avant d’y arriver, je n’avais même jamais entendu son nom et donc ne savais pas du tout qui il était. Or j’ai rencontré en lui un homme qui m’a passionnément intéressé et dont les œuvres m’ont paru et me paraissent encore de première importance dans le mouvement spirituel contemporain. A cette époque, j’avais déjà eu accès aux œuvres de Râmakrishna et de Vivekânanda. Il y avait là tout un ensemble qu’il m’a semblé urgent de faire connaître directement, c’est-à-dire en laissant la parole à ces maîtres eux-mêmes

Hommage à Krishnaji par Jean Herbert

Il est de coutume dans l’Inde de classer les yogins, débutants ou avancés, selon le mode de discipline auquel ils se soumettent: yoga de la philosophie et de l’intellect, yoga de l’adoration du Divin sous l’un ou l’autre de ses aspects, yoga de l’ascèse et de l’intériorisation, yoga de l’amour du prochain et du travail désintéressé. Mais ces différents yogas ne s’excluent pas mutuellement ; il est même normal qu’ils se combinent dans des dosages variables, jusqu’au point d’atteindre une rigoureuse individualisation.

Le rôle de la spiritualité dans le monde moderne par Jean Herbert

Ce que je voudrais faire, c’est essayer de dégager quelques grandes lignes de l’évolution qui s’opère actuellement en fait dans l’attitude de l’humanité envers les problèmes religieux et spirituels, ou, en termes plus vastes, envers ce qui détourne l’homme du souci de ses intérêts exclusivement matériels et immédiats. Au moment où la plus haute autorité de la communauté chrétienne la plus importante envisage, avec tout le sérieux qu’exige la gravité des problèmes soulevés, d’éventuelles réformes dans divers domaines, il peut ne pas être inopportun d’élargir un peu le champ de l’étude pour voir les tendances qui se manifestent dans le reste du monde, leurs origines, leur nature, leurs buts, leurs effets.

La contribution de Vivekânanda a la pensée philosophique par Jean Herbert

Je n’ai pas eu le privilège de connaître personnellement Swâmi Vivekânanda, mais j’ai eu celui de bien connaître plusieurs de ses condisciples, de ceux qui recueillaient avec lui l’enseignement de Shrî Râmakrishna et j’ai longuement fréquenté un grand nombre des disciples les plus intimes de Swâmi Vivekânanda lui-même, des moines et des laïcs, des hommes et des femmes, des Indiens, des Américains, des Européens et j’ai été très frappé, en lisant cette notice qui a été préparée par l’Ambassade de l’Inde pour cette occasion, d’y trouver comme conclusion ceci; je la cite : « S’il faut résumer la vie de Swâmi Vivekânanda en un seul mot, celui qui convient le mieux est la Force, la force indestructible ».

L'anatomie psychologique de l'Homme selon Shrî Aurobindo par Jean Herbert

Shrî Aurobindo est sans doute le psychologue qui a donné les descriptions les plus précises et les plus perspicaces de l’être humain, tant à l’état normal que dans les développements de la personnalité que permet le yoga. Malheureusement pour nous, il n’a jamais rassemblé ses enseignements à ce sujet dans un traité; il faut les chercher dans de très nombreuses lettres, en partie seulement publiées, qu’il a écrites à des disciples pour aider ceux-ci à surmonter des obstacles bien déterminés auxquels ils se heurtaient dans leur sâdhanâ individuelle.

Le Non-dualisme de Shankara et l'Occident par Jean Herbert

Le système philosophique non-dualiste (advaïta), tel qu’il fut exposé en particulier au début de l’ère chrétienne ou même auparavant, par Shankara, est considéré par la plupart des hindous comme le point culminant de la pensée classique indienne. Ce système présente pour l’élite intellectuelle de l’Occident, un attrait considérable; différents groupes « védantiques » le diffusent actuellement avec succès, en particulier dans les universités européennes. Il est donc utile d’examiner de près ce qu’il peut nous apporter, et pour cela il est intéressant de voir d’abord ce qu’il a donné à l’Inde.

Fatiha par Jean Herbert

Le premier texte que nous donnons est la sûra d’ouverture du Coran, la Fâtiha, telle qu’elle a été interprétée et commentée par le maître Abdullah Yasuf Ali dans son édition annotée du Coran publiée pour la première fois à Lahore en 1934 et rééditée en 1947 aux Etats-Unis. Nous nous réservons naturellement de donner, si l’occasion s’en présente, d’autres interprétations de cette même sûra par d’autres maîtres modernes.

Narada, Avatar de Vishnou par Jean Herbert

Les Occidentaux, et ceux qui en Orient leur emboitent le pas, sont enclins à s’enorgueillir de ce qu’ils envisagent maintenant le monde avec les yeux de la « science » et de ce qu’ils ont mis au rebut, pour ce qui concerne la vie pratique, la plupart des conceptions mythologiques, religieuses, philosophiques, qui jadis servaient de guide aux hommes. Ils ne se laissent guère troubler par le fait que la science occidentale n’en est encore qu’à ses premiers bégaiements. La toute récente découverte de l’énergie atomique, loin de nous enorgueillir, aurait dû nous aider à comprendre l’étonnante exiguïté du domaine sur lequel portent actuellement nos connaissances scientifiques. La rapide succession des théories par lesquelles on explique la composition même de la matière n’est pas moins déconcertante que l’ignorance congénitale dans laquelle reste la science en ce qui concerne l’origine et la fin ultime de cette même matière et la nature même de tous les phénomènes et de toutes les substances qui ne relèvent pas du domaine purement matériel sur le plan que nous appelons « ici-bas ».