Joshua Stylman : Vous ne posséderez rien et vous serez heureux. Ils posséderont tout et seront riches

Les tendances générationnelles sont nettes. Tandis que les boomers participaient à des systèmes créateurs de richesse, les jeunes générations participent surtout à des systèmes conçus pour extraire la richesse : tout louer, s’abonner à vie, financer sans fin. Mais ce modèle présente un autre avantage pour ceux qui le dirigent : une extraction de données sans précédent. Les relations locatives génèrent une surveillance que la propriété n’a jamais permise. Chaque transaction devient traçable, chaque comportement monétisable. Les contrats de location automobile suivent vos trajets, les abonnements logiciels contrôlent l’usage, les services de streaming enregistrent vos préférences.

Paul Cudenec : La « guerre scientifique » contre notre liberté

La guerre philosophique avait évidemment un but pratique – son « élévation de la technologie au rang de philosophie » visait à instaurer une société industrialo-impérialiste régentée, assortie d’immenses profits et d’un pouvoir colossal pour une minorité cupide. La pensée scientifique constituait donc également une attaque politique contre le peuple, et plus précisément contre le véritable radicalisme populaire qui avait émergé pendant la guerre civile anglaise, de 1642 à 1651.

Joshua Stylman : Le Mirage des baby-boomers

Les baby-boomers ont acheté des maisons pour deux ou trois fois leur revenu annuel, à une époque où les taux d’intérêt allaient baisser pendant les quatre décennies suivantes — transformant leurs prêts hypothécaires en machines à créer de la richesse, les taux passant de 15 % à presque zéro. Les acheteurs d’aujourd’hui font face à des prix équivalents à cinq ou six fois leur revenu — ou plus dans les grandes villes — alors que les taux ne peuvent que remonter à partir de planchers historiques. Là où les baby-boomers ont profité d’un vent arrière de quarante ans de baisse du coût de l’emprunt qui a gonflé leurs actifs tout en allégeant leurs dettes, les générations actuelles affrontent des vents contraires à chaque tournant.

Freedom Research : Les libertés individuelles et pourquoi elles comptent

Dans la civilisation dans laquelle nous vivons, les libertés individuelles ont rarement été obtenues sans payer un prix élevé. On s’est battu, on a souffert et on est mort pour elles. Les pouvoirs autoritaires et les personnalités avides de réprimer les autres et d’imposer leur contrôle ont toujours méprisé les hommes libres, conscients de leurs libertés et de leurs droits naturels et maîtres de leurs propres affaires.

Bert Olivier : Sur la profanation du corps humain

Comment cette perspective du XIVe siècle se compare-t-elle à l’attitude à l’égard du corps humain que l’on observe dans le monde d’aujourd’hui ? Perçoit-on la même déférence, ou plutôt la même vénération, pour le corps humain aujourd’hui ? En clair, le détour médiéval décrit ci-dessus place les pratiques actuelles concernant le corps humain dans une perspective qui devrait être troublante, déconcertante et carrément dérangeante pour toute personne qui estime son propre corps, et celui des autres, pour l’entité vivante quasi miraculeuse qu’il est.

Matthew Sims : Des souvenirs sans cerveau

Alors que beaucoup de gens supposent que nos souvenirs sont principalement stockés dans notre cerveau, certains philosophes comme moi soutiennent que — tout comme certains autres aspects de la cognition — la mémoire peut dépasser les limites du corps pour inclure des interactions couplées avec des structures dans l’environnement. En bref, au moins une partie de nos processus cognitifs s’étend à notre environnement. La moisissure gluante est un candidat intrigant pour explorer cette idée, car elle ne possède pas de cerveau, mais peut parfois « se souvenir » de certaines choses sans avoir besoin de stocker ces souvenirs en elle-même…

Joshua Stylman : Quand « suffisamment mort » devient un critère de mesure

La mort a toujours été le mystère le plus grand de l’humanité, la frontière ultime entre l’être et le non-être, la conscience et le vide. La médecine moderne a promis la précision : mort neurologique, arrêt cardiaque, critères cliniques pouvant marquer le moment exact où une personne devient un corps. Mais lorsque la mort devient un protocole plutôt qu’une réalité ontologique, quelque chose d’essentiel est perdu. Nous parlons ici du moment où un être humain cesse d’exister en tant qu’entité consciente et devient, dans le calcul du système, un ensemble de pièces détachées à prélever.

Randall Bock : BREAKING BAD Médecine

L’une des grandes questions de la crise COVID est la suivante : « Comment le système de soins médicaux a-t-il pu se tromper à ce point ? » Cet excellent essai du Dr Randall Bock s’appuie sur son expérience personnelle et sur des anecdotes tirées de toute une vie de pratique des soins de premier recours, depuis la Virginie rurale jusqu’à la grande ville de Boston, pour illustrer et mettre en lumière la maladie au cœur de la médecine occidentale moderne

Claudia Chaufan : Enseigner la pensée critique ou fabriquer le consentement

Et il ne s’agissait pas d’erreurs temporaires commises sous pression — mais de trahisons institutionnelles envers le rôle normatif des universités, des trahisons dont les leçons exigent réflexion. Il n’était pas seulement question de politique sanitaire, mais de fabrication du consentement — paradoxalement au sein d’institutions dont la mission normative inclut de favoriser la pensée indépendante. Ce qui suit est le récit de la manière dont je suis arrivée à ce constat.

Joshua Stylman : L’Esclave Moderne : Un Miroir Que Nous Refusons de Regarder

Réfléchissez à ce qui est perdu : un enfant qui apprend à « ressentir » via des applications de suivi d’humeur ne développe jamais une conscience émotionnelle interne. Les enfants qui naviguent uniquement grâce au GPS ne développent jamais leur sens de l’orientation ni leur raisonnement spatial. Ceux qui obtiennent des bouffées de dopamine via des notifications ne développent jamais l’attention soutenue ou la concentration profonde. Les enfants qui posent des questions à Alexa n’apprennent jamais la lutte cognitive qui forge la pensée critique.