A l'écoute de soi pour comprendre l'univers. Un entretien avec le docteur Tomatis

Il est difficile de définir l’écoute pour plusieurs raisons. D’abord, sous prétexte que l’on a des oreilles, tout le monde croit pouvoir écouter. Pour une meilleure définition, il faut distinguer «entendre», qui est quelque chose de passif, et «écouter», qui prend une autre dynamique d’activité dans laquelle est impliquée la volonté. Écouter, c’est «tendre» l’oreille volontairement; entendre, c’est se laisser inonder de sons, tout en pouvant éventuellement penser à autre chose. Se prendre à écouter, c’est tendre tout son corps vers l’autre…

L'évangile dépoussiéré. Entretien avec le père Bruckberger et Simone Fabien

Mais la haute sagesse est une voie divine. Il ne s’agit pas de faire un peu de yoga. Il s’agit de trouver sa propre lumière en soi, c’est-à-dire de trouver son Moi. Il y a en nous la Lumière. Il ne s’agit pas d’une sagesse uniquement faite de rituels, de recettes ni même de techniques de méditation. Nous portons en nous-mêmes un sens nouveau qui est endormi et qui a besoin de s’éveiller. Et il y a dans les Évangiles ce qu’il faut pour cela.

L’image du ciel sur la terre grecque. Un entretien avec Jean Richer

Dans le zodiaque grec, tel que je l’ai reconstitué, les symboles de certains signes sont d’origine égyptienne, les autres proviennent de Mésopotamie, ils semblent avoir joué le rôle de relais d’une part Ourartou, d’autre part la Phénicie. Dans l’état actuel de mes recherches, un point de départ est représenté par Toushpa, sur le lac de Van, ancienne capitale d’Ourartou, qui est sur le parallèle de Sardes et de Delphes…

Michèle Reboul : Jean Guitton et la parapsychologie propos recueillis

J’ai eu plusieurs fois l’occasion de parler de ces problèmes avec Bergson qui m’a inscrit parmi ses héritiers spirituels. Il avait beaucoup scruté les phénomènes parapsychologiques en les distinguant fortement des expériences mystiques. Les phénomènes parapsychologiques relevaient de la religion inférieure, statique, où l’homme projette son inconscient, alors que les expériences mystiques provenaient de l’action mystérieuse de l’Amour infini.

Dante maitre spirituel, un entretien avec Louis Lallement

Les dogmes et les définitions de foi ne sont jamais que des évocations, en termes humains rationnels, de réalité qui dépasse toutes ces mises en forme. Un maître Zen a dit: «Les concepts sont pour le vrai spirituel plus dangereux que les serpents.» Un véritable maître spirituel, connaît non seulement ces expériences, mais ce qu’elles représentent, où elles se situent, ce qu’elles vous apportent. En cela, Dante c’est le christianisme vécu pur et simple.

René Dubos : Médecines traditionnelles et médecine de demain

Un Prix Nobel, biochimiste extrêmement célèbre avait étudié la chimie des sucres. Il découvrit avec son équipe de chercheurs que leurs cobayes avaient une chimie du sucre tout à fait différente selon les saisons et cela, dans les mêmes conditions et aux mêmes températures. Lorsqu’un jour, j’ai demandé à ce chercheur pourquoi il n’avait pas continué ce travail, il me répondit : « ce que nous voulions comprendre, c’étaient certains mécanismes chimiques »…

Le mandat céleste de l'homme primordial, un entretien avec Jean Hani

Le roi doit, sur un autre plan que l’autorité spirituelle, mais en accord avec elle, aider l’homme à réaliser sa destinée la plus haute. Et ceci va très loin : il s’agit, en principe tout au moins pour tous, et, à coup sûr, pour une élite, de permettre aux membres de la communauté d’atteindre l’état d’«homme parfait», c’est-à-dire, en somme, de récupérer, autant que faire se peut, l’état de l’homme primitif. Le sens final de la royauté, c’est ce qu’on peut appeler la «royauté intérieure» : l’homme est appelé à retrouver, je le répète, l’état primitif, dans lequel il était, par la volonté divine : «roi de la création», «roi du monde», appelé à régner sur le monde mais en régnant d’abord sur lui-même; c’est ce que l’on peut appeler son «mandat céleste».

Henri Atlan & Jean-Pierre Dupuy : Amour, violence, différences

La différence et la non-différence jouent un rôle clé dans l’œuvre et la pensée de René Girard. Il ne s’agit pas simplement de considérations théoriques sur l’origine de la société ou l’interprétation du message des Évangiles. Face à la violence de plus en plus généralisée du monde contemporain, ses réflexions débouchent sur des perspectives qui nous concernent tous. Henri Atlan et Jean-Pierre Dupuy les ont exposées et commentées au cours d’un débat organisé par l’AFCET (Association Française de Cybernétique Économique et Technique) en novembre 1978, dans le cadre du groupe « analyse de système » animé par Jean-Pierre Dupuy.

Du bon usage de l'Apocalypse. Un entretien avec Jean Biès

J’ai constaté depuis longtemps que de nombreux auteurs s’appliquaient à dénoncer l’époque que nous vivons, mais qu’il y en avait fort peu pour proposer des solutions à nos problèmes. Une fois admise la doctrine du temps cyclique situant l’humanité dans une phase inversée et caricaturale de son histoire, il s’est agi pour moi de répondre à la question: Que faire en une telle conjoncture, comment l’assumer aux moindres frais et souffrances possibles ?…