Ces dossiers qui suggèrent la RÉINCARNATION Entretien avec le Dr Ian Stevenson

L’argument principal qui empêche des recherches approfondies sur cette question est le suivant : « La plupart des cas en faveur de la réincarnation surviennent dans des pays dont la culture religieuse enseigne la transmigration de l’âme dans des corps différents ». C’est vrai, mais ce n’est qu’une partie de la vérité : nous connaissons de nombreux cas suggérant la réincarnation en Europe de l’Ouest et aux États-Unis, ainsi qu’au Canada. D’autre part, le fait d’admettre la réincarnation ne signifie pas une attitude favorable à son égard. Dans les pays hindouistes ou bouddhistes, l’idéal est au contraire d’échapper à la réincarnation, à ce que l’on appelle « la ronde incessante de la naissance et de la mort ».

Pratiquer le yoga - Interview d'André Van Lysebeth

Une asana yogique est une mécanique de précision et l’à-peu-près est une monnaie qui n’a jamais cours en yoga. Une erreur de détail, infime en apparence, peut amputer l’exercice d’une fraction importante de ses effets et même, dans certains cas, aller à l’encontre du but poursuivi. Une séance de yoga comprend : des exercices pour réchauffer la musculature et la préparer aux âsanas, la prise de conscience, la série des âsanas, une relaxation totale. Les âsanas agissent en profondeur physiquement (glandes endocrines, viscères) et moralement. On peut pratiquer le matin ou le soir indifféremment, mais il est préférable de le faire toujours au même moment, au calme, de préférence au grand air, en tout cas jamais dans un local dont l’air est vicié, et toujours à jeun. Vous proscrirez ce qui peut gêner ou serrer.

En inde la vie est danse cosmique rencontre avec Malavika danseuse de Bharata Natyam

En Inde la vie est danse cosmique Vishnou rêve l’Univers Brahma le manifeste Shiva par sa Danse lui donne Impulsion Rythme Mouvement dans le Temps et dans l’Espace Ainsi naissent les Mondes les Saisons les Jours les Nuits et l’Etre Humain dialoguant avec les Dieux et la Joie surgit de ces Paroles d’Amour fait danser les Hommes et ils retrouvent dans l’Extase la Source de leur naissance et s’y dissolvent Sans fin est le Cycle de la Vie et de la Mort dont Shiva le Seigneur de la Danse rythme le cours ininterrompu

Sarah Leibovici & Hélène Renard : Entretien avec George-Luis Borges : «Il ne faut pas chercher la folie»

. Je crois que durant toute ma vie je n’ai eu que deux expériences mystiques. Deux fois j’ai senti l’éternité. J’ai raconté cela dans des textes, dans un poème. La première fois, c’était en chemin de fer, au sud de Buenos Aires ; la deuxième, à côté d’un ruisseau qui n’existe plus, le Maldonado. J’ai ressenti l’éternité. Cela a duré quelques minutes, je crois. En tout cas, cela était en dehors du temps. Je l’ai senti, tout simplement.

François Longchamp : Un sourcier à l'écoute de l'eau

Puis, j’ai eu le sentiment que les psychanalystes étaient mal armés pour manier les forces qui entrent en jeu dans la psychanalyse en général. Il leur manque peut-être le côté chamanique, d’être capables de se plonger dans la nature sans rien attendre de leurs patients. En fait, Freud est plus large qu’on ne le pense généralement, mais cela ne passe pas toujours dans la pratique. Tout ceci m’a éloigné de la psychanalyse et rapproché de l’astrologie, pour laquelle j’étais horriblement sceptique au départ…

Marceau Felden : Le Cerveau, l’Intelligence artificielle et le futur

Depuis ma jeunesse un problème m’intriguait : Comment fonctionne le cerveau? Cette question fait partie d’une nouvelle famille de problèmes qui ont été détecté récemment et que peu de gens connaissent; ce sont les problèmes autoréférentiels. Un exemple de ce genre de problèmes est le suivant : Les mathématiques sont elles capables d’analyser et de justifier ses bases? Un tas de problèmes de ce genre existe. Vous savez que les mathématiques sont passées par une phase cruciale à la fin du 19e siècle. La question était de savoir si on pouvait réduire toute la mathématique à l’arithmétique et ensuite si on pouvait réduire l’arithmétique à la théorie des groupes. Le problème si on se limitait à l’arithmétique était le suivant : Est que les postulats de base de l’arithmétique sont complets, cohérents et non contradictoire? Gödel a montré que s’ils étaient complets, on ne pouvait pas démontrer qu’ils étaient non contradictoires; et s’ils étaient non contradictoires on ne pouvait pas démontrer qu’ils étaient complets. On a cherché la raison pendant longtemps et on s’est aperçu il y a peu de temps que cela fait partie d’une classe particulière de problèmes : les problèmes autoréférentiels. C’est-à-dire qu’un système ne peut s’étudier de l’intérieur sans sortir du système. Pour étudier les mathématiques, il faut faire des métamathématiques. Mais à nouveau se pose le problème des métamathématiques. Donc on ne s’en sort pas car on fait une régression infinie et le problème est toujours transposé à un étage supérieur.

Aleister Hardy : La statistique appliquée à l'expérience religieuse

Depuis mes années d’étudiant, j’ai pressenti qu’il y a dans la religion quelque chose de fondamental, je dirais d’une importance d’ordre biologique. Rien, je crois, sinon la jalousie sexuelle, n’est plus chargé d’émotion que les sentiments religieux ou les grandes idéologies. Les guerres de Religion ont toujours été plus acharnées que celles dont les objectifs étaient économiques ou territoriaux. Voyez les conflits entre hindous et musulmans, musulmans et juifs, catholiques et protestants. Je suis convaincu que Freud a parfaitement raison : c’est bien la relation parent-enfant qui se trouve personnifiée dans le sentiment d’une communication privilégiée avec un au-delà. Cependant, il me semble que le surmoi n’explique pas entièrement le phénomène.

L’espérance ultime d’Aurobindo selon la "Mère" de l'ashram de Pondichéry

On peut dire, pour simplifier, que le travail de Mère et de Shrî Aurobindo consiste, plutôt que de faire un trou dans la coque qui nous enferme, que de faire un trou là-haut et partir dans la conscience soi-disant cosmique, lumineuse, libérée, qui n’est libérée de rien du tout (on nage là-haut, et puis, notre corps continue d’être ce qu’il était, il vieillit et il meurt, c’est toujours la même vieille bête qui est là) — au lieu de cela, ils ont cherché le chemin inverse : non plus monter, mais descendre, descendre vers cette matière, c’est-à-dire traverser toutes les couches de consciences et d’habitudes qui revêtent ce quelque chose de primordial qui est la matière vraie. Ils ont trouvé toutes ces couches et, tout au fond, une autre conscience, une conscience cellulaire.

Michèle Reboul : Vers une psychologie des racines de l'homme. Entretien avec le docteur Bour

Freud a fait une découverte inconsciente qui concernait son histoire personnelle qu’il a voulu rapprocher du drame de Sophocle, mais la façon dont nous est parvenue cette interprétation, est celle d’une fatalité qui amènerait l’enfant qualifié de pervers polymorphe à être poussé irrésistiblement, pour un fils vers sa mère, pour une fille vers son père, et à rejeter, jusqu’au désir de mort, l’autre parent du même sexe que lui. Si cela nous semble valable dans certaines complications pathologiques, cela nous paraît dommageable d’être érigé en dogme universel. Il serait plus profitable d’en venir à des notions plus simples et limpides, à savoir que l’enfant, après le stade d’attachement maternel, traverse une phase que j’ai appelée « nucléaire », le rattachant au noyau de ses deux parents, et cela d’une façon relativement complexe au plan inconscient, car, d’une part, il a besoin de s’identifier au parent du même sexe que lui s’il a la chance de trouver en lui un modèle valable, et, d’autre part, de vivre son attirance pour le parent de sexe différent…

Francisco Varela : Au commencement fut la distinction…

L’illusion technocratique, c’est l’espoir qu’on pourrait petit à petit éliminer tous les points aveugles de notre connaissance. Au contraire, je pense qu’il y en aura toujours. Ils n’expriment pas une limitation de la connaissance, mais son mécanisme le plus fondamental, de la même manière qu’il y aura toujours des points aveugles dans notre vision. Un changement d’attitude ou de paradigme nous fait faire l’expérience de la nouveauté : un point aveugle devient visible.