Madeleine Langevin : Notre première rencontre avec Sri Anandamayi Ma juillet 1963

Toute de blanc vêtue celle-ci est assise aux pieds de son lit. Elle s’y installera plus tard. Ses traits sont harmonieux et beaux. Ses yeux sont très enfoncés dans leurs orbites, on a du mal à les distinguer, quoiqu’ils brillent d’un éclat très doux. Le regard n’est pas dirigé vers le monde extérieur, il a quelque chose de douloureux. Mais elle est souriante, simple, même amicale. Tout en la voyant là, parmi nous, j’ai l’impression qu’en réalité elle n’y est guère. Elle parle, mais elle n’est pas entièrement dans ce qu’elle dit.

Djime Momar Gueye : L'islam et la tolérance

C’est le lieu de dire que beaucoup de cœurs honnêtes ignorent l’attitude tolérante de l’Islam et ne connaissent souvent à cet égard l’Islam d’autre visage que celui de la guerre sainte : la Djihâd. La Djihâd n’est pas selon la loi religieuse le droit ou l’obligation de soumettre à l’Islam par la guerre. C’est le droit et l’obligation, chaque fois que cela est nécessaire et possible de secourir toute communauté islamique qui voit entraver par des moyens brutaux le libre exercice de son culte et la vie selon sa foi. Mais cette loi n’a pas toujours été rigoureusement respectée. Des conquêtes ont été faites au nom de l’Islam dans des circonstances qui n’étaient pas toujours celles que prévoit la loi.

Taïkan Jyoji : Le koan une parole-parabole pour l'adepte zen

Comment s’y prendre pour accéder à soi-même ? Avoir la Vue juste, la vue qui permet de voir avec l’œil de l’esprit n’est pas une petite affaire. Voir dans sa véritable nature signifie vivre cette nature, dépouillée de tout le fatras d’idées, de conceptions, de théories, de conjectures, de fausses croyances. Celui qui cherche avec sa tête, seule partie qui fonctionne encore un peu chez l’individu de cette fin de siècle, s’efforce de résoudre toutes les questions avec l’intellect. Mais quoi que l’on pense, on ne trouve pas, car l’éveil, si on veut le saisir, nous échappe. Il nous échappe également si on ne veut pas le saisir.

le professeur Robert Tocquet : Guérison miraculeuse ou guérison paranormale?

En somme, quels sont les deux caractères primordiaux et spécifiques qui caractérisent les guérisons miraculeuses du genre de celles que nous venons d’examiner ? Ce sont, d’une part, un processus de réfection tissulaire ou de régénération d’organes, et, d’autre part, la grande rapidité de ce processus. Or, la régénération est un phénomène bien connu en biologie. Elle consiste en une réédification d’une partie d’un organisme lorsque celle-ci a été détruite.

Micheline Bazin : Le terrain: une notion familière aux médecines traditionnelles

[…] cet affinement de la notion de terrain se font dans un mouvement de réestimation de la matière, de découverte du « génie de la cellule ». Mais pas d’ivresse inconsidérée : le terrain représente peut-être un des constituants de ce qu’on nomme l’âme mais pas plus… L’Esprit et la matière sont les deux faces de la lune, les deux visages de la même médaille l’un en camée et l’autre dans le filigrane, mais on ne peut les regarder en même temps. Leur complémentarité, leur globalité n’apparaît qu’à l’Œil du Centre — l’œil du Soi. On peut peut-être avancer que la notion de terrain se situe dans la zone frontière entre la Psyché et la matière mais aller plus loin serait inconsidéré. La cause de cette dichotomie dans notre perception, c’est la suprématie que nous attachons à cette fonction : la conscience.

le professeur Robert Tocquet : Docteur Gustave Geley directeur de l'Institut Métapsychique International de 1919 à 1924

Le Dr Geley ne fut pas seulement un expérimentateur hardi, il fut aussi un théoricien de la métapsychique, disons, plutôt, un métaphysicien du paranormal. Il croyait à une sorte d’évolutionnisme providentiel et moral et il tenta d’asseoir ses idées sur des bases scientifiques et métapsychiques. Dans ses conceptions, les phénomènes paranormaux n’apparaissent plus comme des faits aberrants, mais viennent, au contraire, s’insérer harmonieusement dans le déroulement régulier des choses.

Robert St John : Métamorphose ou thérapie prénatale

Tout ce qui fait problème en nous, mentalement et physiquement, provient d’un état d’esprit qui s’est constitué à la conception. C’est la reconnaissance de ce phénomène qui est à l’origine de « Métamorphose ». Elle m’est venue très tôt, mais ne s’est concrétisée dans ce travail que vers la fin des années 50 alors que j’explorais la réflexologie.

Marie-Joséphine Grojean : Naissance à une autre culture

Il est surprenant de voir à quel point nous entrons vite dans une autre zone de réalité. Nous avons changé de référence. Sans aucune gêne, Alain raconte une de ses visions. Bernard dit que la veille avant de s’endormir, un aigle l’a entraîné à voler. Dès qu’il fut dans le ciel, le vent a retroussé les plumes de l’aigle qui se mirent à étinceler. Chaque visionnaire reçoit de « Daim Rapide » un nom en rapport avec sa vision. A la suite de quoi, en plus de Daim Timide et d’Oiseau Noir, ses deux épouses, de Petit Guerrier son fils, de Cheval Noir et d’Ours Blanc, il a aussi Donneur de Feu et Aigle d’Argent dans sa tribu.

Rokaya Boubakeur : Aperçu sur le soufisme musulman

Peu importe le résultat pour le soufisme; ce qui compte c’est la lumière qui illumine un cœur ivre de Dieu, la sincérité de l’élan vers Lui. Le paradis et l’enfer que le commun des mortels considère comme une équitable rétribution, une récompense pour les justes et une sanction pour les pécheurs, le soufi les tient pour un bas commerce échangiste, indigne de Dieu, du croyant sincère et du véritable amour. Tout calcul doit être banni, à ses yeux, dans les rapports de l’homme avec Dieu ; la vraie dévotion ne consiste pas à multiplier les « actions rentables », à se livrer à « d’intelligents investissements » pour accéder au paradis qui n’a aucun rapport avec les transactions, la spéculation boursière. C’est être fou que de matérialiser l’immatériel et d’aimer pour mériter.