Hérode, lui, n’est pas ravi de l’arrivée d’un nouveau roi, lui qui est seigneur et maitre de notre monde intérieur actuel, ainsi que du monde extérieur. Hérode, c’est le représentant du monde conventionnel, des pouvoirs qui émanent de la vie sociale, avec toutes ses valeurs matérielles et le faux bien-être qu’elles impliquent et qui nous lie, sans cesse davantage. Toute nouvelle tendance naissante, ainsi la spiritualité qui s’éveille en nous, la « Naissance de l’Enfant d’or », est une menace mortelle pour le règne d’Hérode, car cette tendance se consolidera et deviendra reine. Et Hérode perdra son sceptre, c’est-à-dire perdra tout ce qui fait le plaisir d’un homme profane et qui ne nous intéresse déjà plus au fur et à mesure de notre évolution intérieure.
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Radha Burnier : La théosophie et Krishnaji
La pleine signification et les implications du fait d »‘inconditionner » le mental étaient apportées aux grands auditoires partout dans le monde auxquels Krishnaji, puissamment mais patiemment, dévoilait les processus secrets du soi et la mystérieuse influence du temps. Il a montré, comme dans un clair miroir de cristal, que le conditionnement est connaissance, habitude, temps ; croyance, conformité, plaisir ; soif de pouvoir, solitude, et dépendance ; en fait, une hydre aux mille têtes. Le miroir montre en profondeur ce que l’esprit de l’auditeur, non accoutumé à soutenir la vigilance, a besoin d’apprendre au sujet de lui-même afin de se libérer.
P. Krishna : Krishnamurti était-il un théosophe ?
Nous n’avons pas besoin de croire en une chose lorsque nous ne savons pas si elle est vraie. Nous ne « croyons » aux murs qui entourent notre chambre : nous voyons qu’ils existent ! Mais nous n’avons pas vu Dieu, ainsi certains croient en l’existence de Dieu, et d’autres ne le font pas. Pour une personne qui est en quête de la vérité, les croyances sont comme des théories au sujet de l’inconnu. Être en accord ou en désaccord avec une croyance a très peu de valeur pour l’homme qui cherche la vérité. Le fait même qu’on cherche la vérité implique le fait qu’elle n’est pas connue. Un esprit vraiment religieux pose en principe que Dieu, la Vérité et la Réalité sont l’inconnu, et cherche à le découvrir
Jack G. Patterson : Nos enfants peuvent nous instruire
Notre individualité qui se réincarne, le Soi Supérieur a, à un niveau spirituel, une vie personnelle riche et fertile, construite à partir d’une longue série de vies. Quitter la béatitude et la perfection de ce monde-là pour entrer dans les limitations d’une incarnation physique est un « sommeil et un oubli ». Les Grecs appelaient cela « boire les eaux du Léthé ». Mais le poète précise que cet oubli n’est pas complet parce que, de ce niveau spirituel que nous devons perfectionner tout au long de cette vie terrestre, nous amenons avec nous nos capacités et nos expériences incomplètes.
Trân-Thi-Kim-Diêu : Entrer dans le courant
Il vaut la peine de remarquer qu’un véritable chrétien reconnaîtra dans les enseignements de K l’essence de l’Evangile, tandis qu’un bouddhiste y retrouvera le sens profond des sermons du Bouddha. Ou, plus précisément, le bouddhiste Mahayana qui écouterait Krishnamurti pourrait percevoir dans ses paroles la quintessence du message de Hui-Neng, le Sixième Patriarche du bouddhisme (chinois) Chan, qui a été à l’origine du bouddhisme japonais Zen, plus tardif. En outre, un poète reconnaîtra que — en dépit, ou peut-être à cause de la simplicité, de la précision et de l’absence de forme strictement technique de leurs mots — la plupart des textes de Krishnamurti décrivant la nature, les paysages environnants, les gens, ou faisant état d’observations intimes, sont de la poésie pure.
H. van der Hecht : Vivre plus intensément la théosophie avec Krishnamurti
Il émane de Krishnamurti, même en vidéo – à défaut de sa présence vivante que nous n’avons plus – une force et un rayonnement de sagesse qui touchent profondément. Il incite efficacement chacun à mettre de l’ordre dans sa vie intérieure, à trouver l’harmonie, à vivre véritablement. Il enseigne en interrogeant, en obligeant à trouver soi-même les réponses…
Swami Avyaktananda : Les idées sociales de Swami Vivekananda
La grande tradition de l’Age d’Or inspira Swâmi Vivekânanda qui voulait rétablir le Satya Yuga sur un niveau plus élevé en Inde et dans le monde. Sa théorie et sa philosophie de l’histoire sont fondées sur la tradition du Satya Yuga, et il a demandé spécialement à l’Inde moderne de ne pas perdre de vue les objectifs du Satya Yuga. Nous vivons, de par le monde, l’ère des gens ordinaires et Swami Vivekananda a imaginé une civilisation védique dans laquelle une égalité spirituelle et sociale pourrait être réalisée.
Tran Thi Kim Diêu : La transformation de soi - Une exploration dans l'inconnu
La transformation de soi dans le mental est effective et réelle quand elle n’est plus seulement un jouet intellectuel et quand elle cesse d’être un rêve à l’état de veille. En effet, une idée, tout comme un mot, n’est pas la chose à laquelle l’idée ou le mot doit correspondre. La faculté de projection du mental – qui cause l’objectivation – peut se saisir de l’idée de la transformation de soi, comme de toute autre, pour en bâtir une théorie intellectuelle qui va lui servir de jouet…
Muriel Daw : Par delà les opposés bien-mal / noir-blanc/ naissance-mort / jour-nuit/ jeune-vieux
Plus on s’éloigne des extrêmes, plus on est libre. Il est merveilleux de ne pas être, par contrainte, séduit par un raisonnement, de ne pas sentir qu’on doit prendre parti. C’est seulement l’égo avide qui a besoin d’avoir une opinion et d’arriver à une conclusion. Seul l’égo personnel a besoin de se « reposer sur un principe ».
Georges Saltem : Origène est-il au ciel? un teilhardien du IIIe siècle
L’histoire du monde telle que la présente Origène, note Etienne Gilson, « offre pour nous cet intérêt de représenter assez exactement la version chrétienne d’une vue de l’univers dont la version païenne peut se lire dans les Ennéades de Plotin ». Là se trouve l’explication de son éclat comme de ses obscurcissements : Origène est l’une des sources les plus profondes de la théologie chrétienne, mais ses contacts avec un certain platonisme le feront vilipender souvent par ceux-là mêmes qui l’utiliseront ; son influence sera immense mais parfois souterraine et, aujourd’hui encore, nombre d’idées qui lui sont attribuées sont l’objet de discussions entre les érudits.