le docteur Billaud et le révérend Yukaï : L'offrande de la peur

Notre corps est une merveilleuse machine, et tout ce qui se manifeste en lui représente une tentative plus ou moins réussie de s’adapter au réel ; même si cela ne paraît pas être toujours le cas. Ainsi en est-il de la peur, qui à l’origine est une réaction physiologique de l’organisme pour l’aider à faire face à un danger immédiat et visible. Le cerveau enregistre le péril, émet alors un signal qui déclenche une libération de substances actives dans le sang…

Roland Rech : Tuer Bouddha

Que veut dire devenir Bouddha ? Est-ce devenir Bouddha par un Bouddha autre que notre ego ? Réaliser la nature de Bouddha qui est en vous ? Faire apparaître un Bouddha dans notre conscience durant zazen ? Devenir unité avec un autre Bouddha imaginé par notre ego ? Ces questions sont au cœur de toute pratique de méditation, de toute expérience spirituelle. Chaque pratiquant de zazen doit s’interroger : qu’est-ce qui est le plus important ? Devenir Bouddha ou faire zazen ?…

le professeur Aziz Lahbalei : Petite et grande guerre sainte

Le mot « islam » lui-même dérive de la racine qui a donné  »salâm » (salut, paix, bonne santé, calme…). Le mot djihâd, lui, vient de  »djuhd » qui signifie effort, tant physique que moral. Un soir, au retour d’une victoire sur leurs adversaires idolâtres, les Musulmans manifestèrent une certaine satisfaction. Mohammed leur lança : « Nous revenons du djihâd mineur, pour entreprendre le vrai djihâd, celui de l’âme. »

Le mouton et le loup conte soufi de Mohammed Iqbal

Une histoire dont la morale est que la négation du Soi est une doctrine inventée par les races soumises de l’humanité, afin que, grâce à elle, elles puissent affaiblir et ruiner le caractère de leurs dirigeants.

Vijnana Bhikshu : L'essence du yoga

Le yoga est l’arrêt des opérations de la pensée. Cet arrêt permet au Connaisseur (Purusha) de s’établir (consciem­ment et définitivement) dans son essence véritable et illimitée. Cette définition est commune aux deux sortes de yoga, celui de la cognition positive et celui de la cognition négative qui seront expliqués plus loin. Un arrêt quelconque de la pensée, dont la durée relève de l’état de conscience ordinaire, ne peut donner la Délivrance par laquelle l’être est réintégré définitivement dans son essence véritable. Un tel arrêt, en effet, ne détruit pas les imperfections qui constituent le germe d’une nouvelle naissance (dans un état conditionné) pas plus qu’il ne détruit les impressions latentes (sanskâra) que laissent les opérations de la pensée. C’est pour­quoi un arrêt de cette nature n’entre pas dans la définition ci-dessus.

Vaghaspati Mishra : Introduction au Sankhya

Comment obtient-on cette perception du pur Purusha distinct de tout autre chose ? Réponse : Par la connais­sance discriminative du manifesté, du non-manifesté et du Connaisseur. La connaissance du manifesté précède celle du non-manifesté qui est sa cause. Tous deux étant subordonnés à un autre (principe), le Soi est connu comme étant cet autre.

Roger Mehl : Le protestantisme : A l'écoute de l'Écriture sainte

Le protestantisme, né de la Réforme du XVIe, ne se pré­sente, dans l’histoire religieuse de l’Occident, ni comme une religion nouvelle ni même comme une forme nouvelle de christianisme. Il se veut réforme de l’Église d’Occident, réforme profonde dans son chef et dans ses membres. Aucune pensée schismatique ne préside à la naissance du protestantisme. Il s’insère dans une longue tradition de réforme de l’Église qui remonte au XIIIe siècle. Parmi ses ancêtres, certains furent condamnés par l’Église, d’autres ne le firent pas : hussites et vaudois, Savonarole, Pic de La Mirandole connurent des persécutions, mais saint Bernard, dont on n’est plus à souligner la parenté avec Luther, malgré ses attaques contre « l’envahissante et déjà lourde monarchie du Saint-Siège », vécut calmement dans l’Église…

René Allar : L'initiation de Ramanuja

Toutes les « voies » hindoues, celles de l’amour (bhakti) comme celles de la connaissance (jnâna), sont des voies initia­tiques. En présence des preuves d’incompréhension que les Occidentaux ne cessent de donner à ce sujet, on ne saurait assez insister sur ce point qui conditionne toute étude sérieuse de l’Inde et de sa civilisation. Des manœuvres intéressées s’ajoutent ici à l’ignorance pure et simple mais la vérité conserve tous ses droits : la tradition vêdique n’est pas un amalgame de cultes religieux et de systèmes philosophiques augmenté de quelques sciences rudimentaires ; elle n’est pas davantage cela avec, en plus, comme d’autres le prétendent, un complément ésotérique ; la tradition vêdique est dans son essence et dans tous ses développements, par le fond aussi bien que par la forme, une tradition initiatique.